Bonjour à tous,
Je pourrai m’étendre aujourd’hui mais je ne vais pas le faire. Je vais simplement vous confier un poême qui m’est venu dans un moment de profonde détresse.
Lorsque je m’éveillai dans ce jardin de ronces, je crus voir quelques roses.
Lorsque je m’éveillai dans ce jardin de ronces, je voulus voir ces roses.
Lorsque je m’éveillai dans ce jardin de ronces, je ne vis pourtant qu’une rose.
Je ne vis que ce seul bouton, attendant les rayons d’un soleil illusoire.
Noir comme la nuit sans lune, le soleil de mes jours ne permettait pas de voir cette rose s’ouvrir.
Lorsque je m’éveillai dans ce jardin de ronces, je fis semblant d’ignorer l’obscurité.
Lorsque je m’éveillai dans ce jardin de ronces, je fis semblant d’ignorer la douleur des épines dans ma chair.
Lorsque je m’éveillai dans ce jardin de ronces, je fis semblant d’ignorer que cette rose encore close
N’était autre que mon faible coeur.
L’obscurité masquait les eaux vaseuses et nauséabondes dans lesquelles je m’ébattais.
La puanteur et le brouillard ne suffisait pas à dissimuler les affres de mon angoisse
Alors je me focalisais sur cette malheureuse rose dont je ne voyais même plus le blanc éclatant.
Lorsque je m’éveillai dans ce jardin de ronces qu’était ma vie, je ne voulus voir qu’une chose,
Mais point de Lumière devant, derrière ou autour de moi.
Je ne vis que cette faible rose, rayonnante de beauté, de calme et de paix.
Je ne vis que cette faible rose et je sentis mes chairs meurtries.
Je ne vis que cette faible rose et je pris conscience de la puanteur.
Je ne vis que cette faible rose et je me sentis embourbée dans ces eaux marécageuses.
Lorsque je m’éveillai dans ce jardin de ronces je voulus crier, hurler, me dégager,
Je ne pus que m’évader, de moins en moins souvent et seulement en pensée.
Lorsque je m’éveillai dans cette froide et douloureuse obscurité, je demandai de l’aide.
Rien ni personne ne vint.
Dans mon jardin de ronces, la seule compagnie était celle des insectes qui vous collent à la peau à mesure que la peur vous gagne.
Dans mon jardin de ronces j’ai beaucoup pleuré, crié et désespéré.
Pourquoi ne s’ouvrait donc pas cette rose !
Lorsque je m’éveillai dans ce jardin de ronces, de douleurs et de peurs, je n’imaginais pas que la Lumière pouvait jaillir du Noir.
Je n’imaginais pas la force de cette rose que je voyais si chétive.
Lorsque je m’éveillai dans ce jardin de ronces je n’imaginais pas ce que cachait ma souffrance, mes peines et ma rage profonde.
Lorsque je m’éveillai dans ce jardin de ronces, je ne voulus voir que cette rose car le reste était d’une absolue froideur, d’une extrême puanteur et surtout, me terrifiait.
J’ai laminé mes jambes, mes bras, tout mon corps dans ce jardin de ronces, les marécages sont riches de mon sang, de mes larmes et de mon désespoir.
Pourtant mon coeur, qui dormait dans cette rose, est resté intact.
Mon coeur que je croyais faible, fragile et surtout irrémédiablement destiné à être meurtri.
Lorsque je m’éveillai dans ce jardin de ronces qu’était ma vie, je n’imaginais pas que le principal souci, c’était mon esprit.
Mon esprit si fertile qu’il m’avait écarté de ma route bordée de douceurs pour aller me perdre dans ce désert épineux.
Lorsque je m’éveillerai dans mon jardin de roses, je tâcherai de ne plus jamais oublier mon âme.
Bonne journée à tous
Miss X
18 novembre, 2015 à 21:22
Bonsoir ,
Alain, plus souvent que jamais!
Enfin..chacun ses tâches non?
On envie bien les gens qui sont bien..
, bonne nuit!
Bise
crystallia
7 juin, 2009 à 7:49
Merci Marie.
Bise
Marie
7 juin, 2009 à 0:42
Quelle splendide métaphore! J’adore ce poème. Et cette note d’espoir avec le coeur qui reste intact. Bravo!
Marie
Dernière publication sur Spiritualité, militantisme, vie du monde et vie quotidienne : HUMOUR (végé)
crystallia
28 mai, 2009 à 16:29
Merci Jérôme, j’apprécie, c’est vraiment très gentil.
Bise
jérome
28 mai, 2009 à 16:15
les dieux t’ont pris en affection il semble
alors je t’offre cette phrase :
celui qui arrive à faire éclore la divine rose éternelle au plus profond de son coeur ne connaitra ni la peur de naitre ni celle de mourir.
crystallia
28 mai, 2009 à 11:23
Comme tu dis…
Bise Alain
gressieralain
28 mai, 2009 à 11:21
L’ Esprit peut parfois nous jouer de vilains tours ! Il est souvent retors !
Amicalement
ARSENE GRISALI