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Une rose écarlate

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Telle la rose qui vient d’éclore je me perds dans l’absurdité de ma vanité.

Si occupée à observer combien ma beauté est immense,

Je ne vois plus les Ténèbres qui inondent mon pauvre coeur.

Je ne vois plus que ce qui compte, c’est cette beauté qui se trouve là, au fond de moi.

J’entends de vagues soupirs, souvenirs d’un temps lointain….

Un temps où je ne me trouvais ni belle ni intéresante.

Au moins je constate qu’à présent, je suis un centre d’attraction.

Au moins je constate qu’ à présent l’on s’arrête devant moi,

L’on se retourne sur mon passage, mon triste passage.

Je me regarde dans le miroir et je ne me vois pas belle.

Je ne me vois pas interessante, je ne répands que ma vanité.

Ma triste vanité…

Les années passent, je me sens lasse, ma peau se tasse, se détend, la traîtresse !

Je dépéris et tout le monde le voit, tout le monde rit.

Qui m’aimait finalement ? Pas même moi.

Je brise ce miroir, ce fichu miroir mais il y en a un autre,

Là, juste dans ma tête.

Comment le briser celui-là ?

L’image de cette affreuse vieille femme laide et triste qu’il me renvoie me terrifie,

N’y a-t-il donc personne pour venir m’aider ?

Personne pour venir me mentir, me dire que je suis belle ?

Pourquoi mes propres mensonges ne me suffisent-ils plus ?

Je suis lasse…

Je n’ai pas trente ans mais je suis vieille, laide et lasse.

Une vieille rose fânée qui attire au mieux la pitié,

Où est passé tout mon attrait ?

Je ne l’ai pas vu partir, je ne l’ai pas vu s’enfuir, je ne l’ai pas vu courir

A mesure que je devenais vieille, laide et vaniteuse.

Quand suis-je devenue si vaniteuse…

Quand ai-je perdu mon coeur et le sens de ma vie ?

Je soupire, je sens une larme couler, puis deux, puis trois,

Je sens mon triste coeur amer se remettre à battre mais ce sont des battements de tristesse et de désillusions.

Où sont donc mes éclats de rire, mon insouciance, ma beauté et ma jeunesse !

Je veux retrouver ma jeunesse et aimer à nouveau ma vie.

Je regarde autour de moi, mon beau jardin est défraîchi,

Se pourrait-il qu’en fait j’ai bien dépassé trente ans ?

Tout est arrivé si vite, on aurait dû me prévenir.

Je sens la peur m’envahir, je ne suis pas prête à partir,

Pourquoi si tôt ?

Si peu de joie j’ai eu, si peu d’Amour j’ai partagé, tant de temps j’ai gâché…

Je sens la colère monter, me rendre ma vitalité.

Je ne veux pas mourir, pas maintenant c’est trop tôt !

J’ai encore tant de choses à vivre, je veux une autre chance,

Un chance d’être meilleure, d’être la femme que j’aurais voulu être,

La femme que je devrais être !

Belle, pure, aimante, douce, forte, courageuse, agréable à vivre,

Je n’ai été que fuites, lâchetés, j’ai agressé, j’ai tué, j’ai trompé, j’ai ruiné…

Je veux une autre chance ! Je ne la ruinerai pas cette fois !

Je serai tout ce que j’ai toujours rêvé d’être,

Je serai enfin cette femme dont j’ai si longtemps porté le masque,

Je serai…

Je serai…

Parfaite.

Telle la rose qui vient d’éclore et dont l’éclat perce le ciel,

Je serai parfaite, parfaite, parfaite…

Ah, que mes paupières sont lourdes soudain.

Il faut que je me repose, un tout petit instant,

Il faut que je reprenne quelques forces,

Je ne veux pas partir sur cette note, je veux…

J’aurai voulu faire mieux, j’aurais dû être parfaite.

Aussi parfaite que l’éclat de mon sourire d’enfant,

Quand ai-je perdu ce sourire d’ailleurs ?

Mais revoilà le miroir, mon beau miroir,

Quelle belle image il me renvoie tout à coup,

Qui est cette belle femme au sourire d’enfant ?

On dirait qu’elle n’a pas trente ans,

On croirait, on croirait moi, simplement moi.

Sans perfection, sans vanité, simplement moi…

Ai-je donc droit à une seconde chance ?

Non, je regarde autour de moi et je m’aperçois que je suis déjà repartie.

Mon voyage est fini.

Alors c’était ça ? C’était ça la vie ?

Toutes ces peines, toutes ces souffrances, toutes ces mascarades,

Tout ça pour ça, se retrouver devant un portrait de moi que je n’ai jamais su voir !

Je sens une douce chaleur envahir mon Etre, me remplir de l’intérieur.

Je regarde derrière moi, ainsi enveloppée et je souris, apaisée.

Parfaite, je l’ai toujours été.

Du moins, l’aurai-je été si ce mot avait eu un sens.

Je vois mon portrait, un autre portrait,

Et je réalise, enfin.

       

  

    

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2 Commentaires

  1. crystallia

    14 juin, 2009 à 14:37

    Je suis l’amie de tous ici.

    Bise ;)

  2. mohamed

    14 juin, 2009 à 14:09

    veux tu etre mon amie

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