Bonjour à tous,
Tout à l’heure j’ai rembarré quelqu’un qui semblait pourtant au fond du gouffre. Du coup je m’en veux. Je me dis que j’aurais dû faire preuve d’une plus grande humanité. En même temps, ce n’est pas la première fois que cela arrive.
Ce n’est pas dur de tomber sur des gens qui ne supportent plus leurs difficultés. Quand en plus je constate que ces difficultés me semblent dérisoires, je m’énerve.
Mais bon, ce matin, ce n’était pas le cas. J’étais plutôt ennuyée de voir le manque d’effort d’une personne, je n’ai pas fait attention au fait qu’il s’agissait d’un profond découragement.
Je connais ce type de découragement. Parfois vous regardez devant vous et vous ne voyez qu’un chantier s’étendant à perte de vue. Or, vous êtes le seul ouvrier présent et tout ce que vous avez comme outil à votre disposition est un pauvre tournevis tout chétif. Ce n’est pas difficile de sentir l’abbatement monter en soi dans un tel cas de figure.
Mais cela signifie-t-il qu’il n’y a pas d’autre solution que le renoncement ? Non, bien évidemment.
Aurais-je pu aider cette personne ?
» Calme-toi. Quand toi tu es découragée, qu’est-ce que tu veux ? », me demande Lauviah.
Que quelqu’un soit auprès de moi.
» Pourquoi ? »
Pour me dire quoi faire et trouver une solution à mes problèmes à ma place puisque j’ai l’impression que je n’y parviens pas seule…
« N’y a-t’il aucune autre option ? »
Si, je pourrais tenter de faire ce que je peux avec le tournevis, je trouverais certainement d’autres outils en route. C’est toujours ce qui se passe en fait, on commence et petit à petit on trouve de quoi continuer le chantier. Finalement on en vient à réparer une chose, puis une autre et à un moment donné on réalise que même si cela prend du temps, on arrive.
» Aurais-tu pu aider cette personne ? »
J’aurais pu l’écouter. C’est ce que d’autres ont fait.
« Pourquoi pas toi ? »
Parce que franchement je n’en avais pas envie.
» Pourquoi ? »
Parce que j’estime avoir assez à faire sur mon propre chantier.
» Est-il donc fermé, séparé de tout ? »
Non pourtant, mais en ce moment j’ai envie de m’occuper d’abord de moi.
« Parce que tu as l’impression qu’il y a une urgence quelque part. Reprends ton tournevis, fais ce que tu peux avec et seulement ce que tu peux. Ne cherche pas d’autres outils, ne cherche pas à faire plus, peu importe l’état du chantier. Tu verras que tu trouveras ta vie plus facile déjà. Qui a dit qu’il fallait tout rénover d’un coup ? Les travaux s’échelonnent dans le temps, ne fixe pas d’objectif et vas doucement. Tu retrouveras plaisir à aider les autres car tu ne seras plus frustrée de ton propre côté. »
Ok ! Je me sens déjà mieux, merci Lauviah.
Bonne journée à tous
crystallia
4 septembre, 2009 à 21:11
Lol ! Jasmintea, mes guides aussi me disent d’être plus indulgente envers moi-même souvent.
Pour ce matin, j’avais le sentiment d’avoir été dure avec cette personne. C’est pour cela que je m’en voulais.
Mais ce n’est plus le cas.
Bise
jasmintea
4 septembre, 2009 à 21:07
Salut Chrystallia et puis les autres aussi
Dis moi Chrystallia ne serais tu pas un peu dur avec toi même? je suis certaine que les infirmiers, les médecins, psy, les éducateurs, assistantes sociales, les bénévoles qui aident les gens…..et j’en passe doivent par moment être à saturation…..après tout ils sont humains eux aussi! en plus aider les gens c’est pas facile, il faut déjà que la personne en face veuille bien s’occuper d’elle! sans cela on a beau faire tout ce que l’on veut, rien n’y fera….mais bon ce n’est pas le cas ici
biz et bon courage!
crystallia
4 septembre, 2009 à 15:02
C’est vrai Jasmine, en se donnant la peine, on trouve toujours un moyen d’avancer par nous-mêmes. Il faut apprendre à compter sur soi, développer sa propre confiance en ses capacités.
Ce n’est pas forcément facile mais c’est salutaire.
Bise
jasmine
4 septembre, 2009 à 12:05
Pas mal de personnes attendent qu’on leur mache le boulot, trop facile… Mais avec un peu de persévérance on arrive à des résultats qu’on pensait impossibles…
Bises
crystallia
4 septembre, 2009 à 10:47
Oui, et dans la sérénité je pense !
Bise Alain
Alain GRESSIER
4 septembre, 2009 à 10:28
Qui va doucement va loin !
ARSENE GRISALI