J’entends et subis l’assaut des Forces sombres,
Mais je ne les vois ni ne peux les combattre.
Toute ma force, ma puissance semblent envolées,
En cette heure funeste ne me reste rien.
La voix du désespoir et de la misère résonne dans ma pauvre tête malade,
Mon corps tout entier se rebelle contre moi.
J’ai mal,
Et la mort se fait si cruellement attendre.
A l’heure du Choix je l’ai vu,
Ce Fourbe, cet envoyé de Dieu.
Va ton propre chemin m’a-t’il dit,
Ou meurs à petit feu.
J’ai cru choisir la Vie,
Me voilà dans les Tourments sans fin.
Si seulement il pouvait revenir,
Ma décision serait bien différente.
Je ferais le choix de l’ignorance, de l’errance et de la mort,
Au lieu de celui d’une Vérité cruelle et difficile à assumer.
Je vois toutes ces tours, tous ces mirages alléchants,
Comme autant de poignards dans ma chair.
Je vois tous ces sourires hypocrites,
Tous ces regards creux,
Comme autant d’épines dans mon Coeur.
Tout simplement à cause de ma curiosité,
Simplement parce que j’ai voulu voir,
J’ai voulu savoir.
En fin de compte je le sais aujourd’hui,
La vie ne vaut pas d’être vécue,
Ceci est ma dernière lettre, mon testament.
A tous ceux qui croient qu’il y a un ailleurs,
Un monde meilleur,
Restez dans votre ignorance.
Aux autres, je souhaite seulement qu’ils puissent trouver le courage de supporter,
Toute cette amertume, toutes ces désillusions,
Cette trahison.
A Celui qui m’avait laissé le choix,
Je souhaite qu’il souffre mille fois ce que je souffre à cet instant précis.
Je souhaite qu’il maudisse son père et sa mère pour l’avoir mis au monde.
Je souhaite qu’il hurle sa douleur à n’en plus avoir de voix,
Sans pour autant que personne ne l’entende jamais.
Et surout, je souhaite que comme moi,
Nulle Mort ne puisse jamais venir le délivrer.
Je souhaite enfin,
Que le plaisir que me procurera le spectacle de son éternelle agonie,
Apaise ma peine, ma souffrance,
Mon insondable désespoir.
Si seulement il osait reparaître devant moi,
Si seulement il osait de nouveau me faire face,
Je me jetterais à ses pieds et lui demanderais une seconde chance,
Un autre choix.
Je lui demanderais de me pardonner d’avoir ri
Quand il m’a parlé de la grandeur de mon âme et de la possibilité pour moi de quitter le marécage dans lequel
Je vivais réellement pour accéder aux Cieux les plus élevés.
Ainsi, en m’éveillant de nouveau au coeur d’un marécage dont je ne sais plus comment sortir,
Au lieu de me lamenter sur mon sort,
Je prendrais la peine d’admirer la Lumière du crépuscule,
Je rendrais aux Anges leur salut et surtout,
Surtout, je ne refuserais pas la main tendue qu’aujourd’hui je ne vois plus.
Je ne fuirai pas devant la voie qui se dévoile à moi.
Je sortirais du marécage,
Traverserais la nuit pour parvenir à l’aube.
Je ferais…
Mes forces ne sont plus qu’un souvenir,
Je me prends pourtant encore à croire,
Que peut-être, quelque part,
Quelqu’un me voit,
Quelqu’un pense à moi.
Je pense encore que quelqu’un viendra.
J’y pense et je sens cette douleur,
Cette douleur dans mon coeur.
Doucement, quelques forces me reviennent.
Timidement, je me remets à bouger,
J’essaye d’avancer.
De temps en temps, un rai de Lumière perce mon obscurité,
Brise mes tourments, ma solitude.
J’aperçois le chemin, fugacement.
Puis je reprends ma route, sereinement.
crystallia
6 septembre, 2015 à 2:23
Bonjour,
Tu n’y resterais pas bien longtemps.
Bise
Zebullon
6 septembre, 2015 à 2:18
Bonjour,
Je ne parlerais pas de l’énergie du désespoir etc. Mais juste un point dans ton poème que raisonne avec un discourt que j’ai parfois au travail: Vivons heureux Vivons Idiots. Par moments je me demande si pour être heureux, ne faudrait il pas être innocent au point de ne pas se rendre compte de ce qui se passe autour de soi.
Vivre dans sa bulle… c’est ça il me faut une bulle ^^