Bonjour à tous,
Je n’ai pas encore trente ans mais j’ai eu envie de faire le bilan de ma vie. Pas définitif évidemment, je me vois bien en faire un ou deux autres encore par la suite lol. Pourquoi maintenant me direz-vous ?
C’est drôle, à dix-huit ans, en sortant du bac comme on dit ( du moins à Marseille où j’ai vécu onze ans ), j’avais une vision à la fois floue et nette de ce que je désirais. Je me mettais surtout martel en tête je crois. Je voulais réussir professionnellement, je l’ai déjà dit, je ne vais pas m’étendre et je pensais que de toutes façons ça arriverait.
Sauf que, cette année-là j’ai connu mon premier échec, j’ai redoublé ma première année de droit. J’étais super dégoutée. Vraiment, à la limite de l’amertume. En plus, j’avais du mal à croire qu’une telle chose ait pu m’arriver.
Il faut savoir que moi, je fais partie de ceux qui des années durant n’avaient pas eu besoin de fournir de gros efforts pour obtenir des notes correctes. Et vu que je n’aime pas étudier en réalité, ça me convenait très bien. Sauf que cela a fini par me jouer de vilains tours. Ce redoublement a été un choc autant pour mon ego que pour mes certitudes en mes capacités. J’ai compris qu’il fallait que je travaille lol !
Bref j’ai travaillé.
» Un peu et juste assez pour parvenir à tes fins. », me dit Lauviah. » Tu n’as jamais donné ton maximum dans tes études, tes efforts étaient calculés. Tu faisais en sorte de réussir ton année, mais tu n’as jamais été brillante. »
MDR !
» Tu n’aimais pas étudier, tu n’aimais pas apprendre des cours, tu n’aimais pas y assister non plus. Tu séchais autant de cours que tu pouvais, tu évitais de travailler tes TD dès que le professeur n’était pas regardant, tu attendais la dernière limite pour réviser avant les examens. Ou plutôt pour apprendre vu que tu ne touchais pas à tes cours si ce n’était pas des matières de TD.
Tu étais tout sauf un exemple à suivre. Ton meilleur souvenir de tes études est ton année de maîtrise, parce que tu t’es amusée toute l’année, tu as beaucoup profité de ta condition étudiante pour t’amuser avec tes copines. Superficiellement d’ailleurs. Tu t’es aperçue ensuite que vos liens n’étaient pas si forts.
Tu manquais de confiance en toi à cette époque, tu ne savais pas ce que tu désirais faire de ta vie, tu te noyais dans des futilités telle que ta garde-robe, ton poids, ton maquillage, les hommes, rien que des choses qui te permettait de te donner une constance.
Mais rien qui calmait les angoisses causés par les difficultés que vous aviez à la maison. La rupture de tes parents avait coûté cher à ta mère. Et cela te minait le moral. D’autant que tu n’osais pas en parler à tes soi-disants amies vu que tu avais honte.
Vous cultiviez toutes le culte des apparences, comme la majorité des autres étudiants. Il y avait peu de vrai et de sincérité dans vos rapports. Avec qui es-tu restée en contact ? Une seule d’entre elles.
Tu as achevé tes études sur un gros point d’interrogation. Tu devrais être bac+ 5, tu t’en souviens ? «
Oui, je sais. Mais je n’ai jamais pu achevé mon second cycle. J’ai essayé deux fois pourtant. Mais je n’ai jamais été au bout.
La première fois, je voulais au début. Puis j’ai été prise dans une sorte de vide, je n’ai pas pu rédiger mon mémoire. Ma motivation m’a quittée du jour au lendemain, les interrogations sont arrivées…J’ai voulu retenter, je n’ai pas pu aller loin non plus. J’ai été convoquée par le directeur de mon master. Je pensais qu’il allait me passer un savon, il a compris mieux que moi en fait. Il m’a tendu la main, m’a écouté parler. J’ai exprimé mon mal-être pour la toute première fois. Ca m’a fait du bien d’ailleurs. Je garde un bon souvenir de ce moment.
Mes parents me mettaient la pression pour que je trouve un travail après ça. Mais j’étais totalement paumée et je le suis restée un moment lol !
» C’était dur pour toi, tu ne savais pas où tu en étais, c’est à ce moment que je t’ai fait savoir que tu n’étais pas seule. Tu t’en souviens ? Tu partais dans tous les sens, tu t’épuisais psychiquement et spirituellement, tu voulais absolument te poser quelque part et ne plus en bouger. Parce que tu ne comprenais pas ce qui se passait en toi. C’était ça le vrai souci, tu ne reconnaissais pas l’appel de ton âme. Tu étais si profondément endormie qu’il a fallu un tremblement de terre pour te réveiller, petit à petit.
Tu n’avais personne à l’extérieur pour te guider. Tu avais besoin de repères et c’est là que je suis intervenu, au travers tes rêves. Pour que tu regardes en toi au lieu de chercher du soutien à l’extérieur.
Ensuite il a fallu que tu prennes confiance dans cette guidance interne. Ca a pris le temps que ça a pris. », poursuit-il.
Lol ! J’enviais ceux qui me disaient quand j’ai eu besoin j’ai justement rencontré Untel, ma famille s’est montrée ouverte, compréhensive, j’ai pu me tourner vers tel groupe.
Moi aussi j’ai voulu me tourner vers des groupes, j’ai voulu m’ouvrir à ma famille, à quelqu’un. Dans les trois cas, je me suis vite recentrée lol.
Ca prend du temps de se fier entièrement à soi-même. Du moins pour moi ça ne s’est pas fait vite. Aujourd’hui encore je voulais acheter un livre sur le chamanisme. Mon jaguar m’a dit que je n’en avais plus besoin. Cela peut paraître une phrase anodine, ça ne l’est pas. Elle est chargée de sens au contraire.
Le bilan que je tire aujourd’hui est positif. Je ne regrette rien, j’ai eu beaucoup de galères et d’errances ces onze dernières années. C’est beaucoup pour moi qui ait l’impression d’avoir vécu dans un cocon jusqu’à mes dix-huit ans. Ensuite je suis tout simplement tombée de mon nid et il a fallu que j’aprenne à marcher.
Naturellement je sais que je ne suis pas la seule dans ce cas. Toutefois, ce qui m’a donné l’envie de ce bilan, est une conversation que j’ai eu dans l’après-midi.
J’attendais mon frère face à une boulangerie et un sans-abri est venue me demander de lui acheter à manger. Il voulait aller dans un snack un peu plus loin. Au départ je ne souhaitais pas m’éloigner alors je lui ai proposé d’aller à la boulangerie plutôt. Seulement il m’a demandé du riz. J’ai accepté.
Je précise une chose, je ne m’arrête pas pour aider chaque sans-abri. Aujourd’hui je l’ai fait, ce n’est pas tous les jours.
Bref, on va au snack et alors je suis alpaguée par trois personnes qui me disent de ne pas l’aider. Ils me disent que certains n’en valent pas la peine.
Je leur ai répondu que j’avais moi-même passé une nuit dans un centre pour sans-abris et que si je n’y étais pas restée c’était parce qu’on m’avait tendu la main justement.
Ils ont réagi par la compassion. Ils ont vu mon geste comme la preuve que cette épreuve m’avait infligée une blessure encore béante. Ils ont voulu que je m’assieds à leur table, discuter avec moi. Mais j’étais pressée, mon frère m’attendait.
Ma soeur, qui était avec moi au moment de l’expulsion me dit qu’elle ne retournera jamais à Marseille, elle a trop honte.
Pas moi. Je serais ravie de retourner là-bas. J’y ai beaucoup de bons souvenirs et c’est une ville que j’adore.
Néanmoins, je ne suis pas aveugle, je vois le champ de ruines autour de moi. Je vois aussi la masse à mes pieds.
Je savais le mal que je causerais à mes proches. Cela m’a beaucoup tourmenté, plus que mon propre sort même. Ma soeur continue de m’appeler ma grosse petite soeur pourtant ( je suis l’aînée et pour elle grosse est une marque d’affection ).
Mais il fallait que j’aille au bout de cette histoire-là, je parle de trahir ma famille, pas de l’expulsion qu’en ayant confiance j’aurais évité puisque mes guides m’avaient dit plusieurs jours avant appelle tes parents et dis-leur la vérité. Je n’ai pas eu ce courage je l’avoue.
Je savais simplement que je ne pouvais pas éviter de les décevoir et comme je vous l’ai dit c’est ce qui me tourmentait le plus.
Jusqu’à ce que je comprenne, ou c’était eux que je décevais ou c’était mon âme. Et ce chemin-là est celui qui m’a brisé dans mon faux élan justement. Je ne peux plus l’emprunter c’est fini. Car même consciemment je ne le veux plus.
Bref, je ne mène pas une brillante carrière, je ne suis pas en couple non plus et je n’ai vraiment aucun bien matériel. Mais je ne regrette rien. Je me suis trouvée moi-même, c’est pour cela que je tire un bilan positif.
Bonne journée à tous
crystallia
15 février, 2016 à 18:43
Bonjour Camille,
Ce sont les rêves et la méditation qui m’y ont aidé.
La méditation au départ c’était par défi et par jeu.
Finalement, la première fois que j’ai pu les rejoindre, j’ai découvert qu’ils m’attendaient.
J’ai vu Thor passer, toute blanche et majestueuse…
C’est venu petit à petit.
J’avais arrêté de méditer à un moment, notamment parce que les sessions gratuites offertes sur le forum que je fréquentais se sont arrêtées. Mais en rêve, ils m’ont demandé de reprendre, ce que m’a indiqué l’interprète qui traduisait mes rêves à l’époque.
Je ne savais rien de chez rien au début. Aujourd’hui je ne sais que ce que j’ai vécu.
Il faut se laisser le temps et faire avec ce qui se présente.
Bise
Cel
15 février, 2016 à 12:16
Coucou,
Cet article m’a bien fait réfléchir… Je savais que tu avais vécu une expulsion et que ton éveil a été difficile, mais je ne savais pas forcément commet tu l’avais vécu intérieurement.
Je ne sais plus où, je lisais qu’au début tu n’entendais pas tes guides et que tu avais du apprendre à t’ouvrir. Ca, je ne le savais pas. Comment as-tu fait ou plutôt quels outils t’y ont aidé ?
Je trouve ça difficile parfois de distinguer guidance intérieure du coeur ou de l’âme, le mental, la petite voix de l’égo, ou une guidance extérieure…
Bise
crystallia
7 février, 2010 à 18:49
Merci Qualine.
Bise
qualine
7 février, 2010 à 18:23
tu t’es enfin retrouvée !!c’est le but de chacun !
j’espère en tout cas que tu es heureuse !
le chemin peut etre long , plus pou rcetains que d’autres …
mais l’essentiel c’est d’avoir la foi !
bonne continuation ma belle !!
rdv au prochain bilan !!!!!!
bisous
dolo
crystallia
7 février, 2010 à 11:47
Merci à toi.
Bise
jasmintea
7 février, 2010 à 11:41
Coucou!
je suis contente pour toi que tu vois ton premier bilan comme positif…..imagine si tu avais été avocate: super stressée tout le temps, finir à pas d’heures, avoir la tête uniquement dans le boulot
Bon continuation alors pour la suite de ton chemin
biz