Bonjour à tous,
J’ai discrètement posé une question à mes guides tout à l’heure et ils m’ont répondu qu’ils étaient disposés à m’aider si j’acceptais d’écrire un texte sur le sujet qui m’intéressait. Je n’en avais pas envie, c’est un sujet qui me fait honte tout simplement.
J’aurais voulu le garder pour moi, ce doit être la raison pour laquelle ils pensent que je suis mieux de partager. Admettons.
Bon, moi, je n’aime pas la douleur physique. Toutefois, il m’arrive d’imaginer que je me fais horriblement mal. Mais rarement moi-même, j’imagine souvent des circonstances où je ne suis qu’une victime.
Ensuite, je reprends vite mes esprits et je me sermonne, je me dis que je ne devrais pas imaginer de telles choses. En même temps cela me soulage.
Pour ceux qui se posent la question, l’unique fois où je me suis volontairement fait mal, je m’étais cognée le poignet pour éviter d’aller à un cours de danse et je devais avoir treize ans. Il s’agissait de quelque chose de très superficiel, je n’ai jamais recommencé.
» Mais tu étais contente quand tu as eu l’appendicite. », me rappelle Samuel.
Oui, c’est vrai. Mais c’était avant de savoir combien cette fichue opération allait être douloureuse. Après j’étais moins contente.
» Pourquoi étais-tu contente ? »
Parce que je n’allais plus aller en cours, parce que tout le monde était aux petits soins pour moi, parce que je pouvais ralentir. Je n’aimais pas cette année-là, c’était celle du déménagement.
» Celle de ta tentative de suicide. »
Oui.
» Pourquoi ce type de scénarios t’apaise selon toi. Réfléchis, pourquoi le fait d’imaginer que l’on te verse de l’eau bouillante dans la bouche t’apaise tandis que tu sais que tu n’apprécies pas la douleur physique ? »
Parce que, ça me permet de faire quelque chose de la violence que j’ai en moi, une violence due à un sentiment d’injusticce et d’exaspération devant ce fait. Qui m’a soufflé la réponse ?
« Qui t’a incité à écrire cet article ? »
Gabriel. Je ne me sens pas bien Gabriel.
» Tu vois, tu l’as dit. Depuis quand ? »
Depuis que je tais ma douleur. Je vois, je me sens déjà à nouveau joyeuse. Ca veut dire que je ne vais pas finir par me faire du mal vraiment ?
» Non, tu l’aurais déjà fait. Prends confiance en toi. Hier la coiffeuse t’a dit qu’il n’était pas normal que tu ne supporte pas les produits ou la chaleur du sèche-cheveux. Tu te souviens que ta mère t’avait déjà dit que ce que tu prenais pour des pellicules n’en étaient pas ?
La coiffeuse t’a expliqué quel était le problème, tu lui en as demandé la cause. Elle t’a répondu le stress, la fatigue, mais ce n’est pas l’hygiène ou le manque de soin qu’elle a pointé du doigt.
Tu as passé une grosse période difficile, tu as perdu beaucoup de cheveux, du poids, ton teint s’est brouillé, tu as fait un rejet de toutes les vitamines que tu as pu ingérer en supplément sur conseils médicaux suite à des prises de sang. Tout simplement parce que ton corps ne voulait pas de cette aide. Tu n’étais pas malade, tu réagissais à ton stress.
Tu n’as pas pris de poids, pourtant tu ne te nourrissais pas toujours bien. Comme actuellement où tu avales de grosses quantités de sucre. Mais petit à petit, ton corps gérait toutes ces manifestations, parce que tu gardais le contrôle de tes nerfs et de ton esprit.
Seulement, il faut lui laisser le temps d’agir. Le corps humain est une magnifique machine, l’esprit humain aussi. C’est quand tu es contrariée que tu imagines ce type de scénarios. C’est un moyen d’évacuer la frustration que tu tais et si tu te vois en victime c’est parce que tu te sens coincée. Par exemple, tu aimerais bien pouvoir quitter ton travail sur-le-champ tout en emménageant ailleurs le lendemain.
Tu te dis que tu ne comprends pas, que tu t’es ouverte autour de toi sur ce que tu ressentais au travail. Mais tout cela est superficiel.
Tu te souviens de cet enfant qui te sortais par les yeux quand tu travaillais au collège. Quand tu as annoncé que tu partais, la principale-adjointe t’a demandé si c’était à cause de lui. Qu’as-tu répondu ? »
J’ai répondu non. Je savais que ce n’était pas lui le problème mais moi. Je ne m’épanouissais pas c’est tout.
» D’accord, au jour d’aujourd’hui ce n’est pas non plus ton travail, ta collègue ou ta patronne le vrai problème. Tu le connais et tu es prête à faire ce qu’il faut pour y remédier.
Seulement tu vois, de la même façon que ton corps peut se remettre seul du stress avec un peu de temps, il faut que tu acceptes l’idée que ton esprit aussi a besoin de temps pour pouvoir évacuer le mal-être généré par une situation en cours.
Quand tu n’acceptes pas cela, tu fais preuve de violence envers toi. Et c’est ainsi que tu imagines ce type de scénarios. »
Je vois. Alors il faut faire quoi ?
» Tu écoutes une chanson dans laquelle une femme explique à celui qu’elle aime combien elle souffre en imageant comme tu le fais, elle lui dit qu’elle étouffe tant elle se languit, qu’elle ne peut plus respirer. Tu vois, ce genre d’exutoire est fréquent en réalité. Ca c’est une chose.
Ensuite, le fait de s’exprimer ou de s’ouvrir à d’autres ne suffit pas ici. Il faut prendre des mesures concrètes. Dans ton cas, il te suffit de vivre un peu plus égoïstement. »
Je ne comprends pas ?
» C’est simple, tu veux toujours plaire à tout le monde. Voilà ton réel problème. On t’en a déjà parlé. Il est temps de mettre en oeuvre une excellente résolution, il est temps de ne chercher qu’à te satisfaire. Toi et personne d’autre pendant quelques temps.
Ca va être difficile pour toi, mais tu verras que ce sera salutaire. Tu auras davantage encore confiance en toi ensuite. Tu apprendras à faire la part des choses et tu réaliseras pourquoi vous ne pouvez qu’être le seul et unique artisan de votre bonheur. », achève Samuel.
Je n’y arrive pas, je n’arrive pas à ne penser qu’à moi. Je culpabilise.
» Chez toi, il y a une petite histoire qui raconte qu’un jour un homme est allé trouver un ami pour lui emprunter de l’argent. Cet ami lui a dit non. L’autre lui a demandé pourquoi et alors il lui a répondu, si je te prête de l’argent et que tu ne peux pas me rembourser, je serais fâché. Je préfère que ce soit toi qui sois fâché.
Ne prête que ce que tu pourrais objectivement donner Sylvie. Et si nous te le disons c’est parce que ce n’est pas ce que tu fais. Apprends à dire non et tu n’imagineras plus ce type de scénarios. »
Je ne suis pas, quel rapport avec ma situation actuelle ? Ce problème là est plutôt réccurent.
» Elle l’accentue. Tout comme les situations désagréables accentuent toujours les problèmes liés à l’estime de soi. »
Et pour cause…
» Voilà pourquoi il n’y avait aucune raison de te sentir honteuse et de te blâmer. »
Lol !
» D’accord Sylvie ? »
Oui, merci à vous deux Gabriel et Samuel.
Bonne journée à tous
Miss X
17 octobre, 2014 à 9:46
Yahoo!Coucou
j’ai écris , j’ai enfin écrit quelque chose dans mon journal , et c’était , bien.. bon.
ça à pas tellement de rapport , mais quand j’ai vu que y’avait écrit suicide ,… bref , j’ai pas pus lie l’article et je suis partie et ça à fait du bien.
Au final , pourquoi tant de temps pour accéder à ce qui fait du bien. J’aurai bien aimé me passer de toutes mes techniques , génial comme quotidien. Et les mal-payés! Vive les Vrais salaires. Bref , et maintenant?
J’écris sur ton journal! xD
crystallia
27 février, 2010 à 18:52
Bise Aluna
aluna
27 février, 2010 à 16:45
bouh j’avais les larmes aux yeux en lisant l’article, je me suis toujours demandée pourquoi je créais ce genre de scénarios..j’ai la réponse, en plus cela correspond avec un voyage que j’ai fais ce matin..dur…
merci
crystallia
15 février, 2010 à 16:35
C’est vrai c’est exactement ça.
Bise
jasmintea
15 février, 2010 à 12:23
je suis d’accord avec toi, la douleur physique pour « faire passer la douleur mentale »….le fait de se faire du mal physiquement empêche en quelque sorte de penser, de culpabiliser. La douleur physique passe, alors que la douleur morale est lancinante, insidieuse, te ronge à l’intérieur….la douleur physique, te permet pour un instant de ne plus souffrir intérieurement, de chasser le mal être.
biz