Je traverse la plaine sauvage au grand galop,
Je ne me sens bien que lorsque le vent fouette mon visage,
Emmêle mes cheveux,
Etouffe mes cris, ma voix.
Soudain celle que je fuis,
Que je ne veux surtout pas voir me fait face,
Elle se dresse devant moi.
Barrière imposante et immobile,
Elle me nargue de toute son incryable hauteur.
Je descends, lentement, de ma monture.
La pauvre bête est épuisée, harassée,
Je m’en rends seulement compte.
Je passe une main dans mes cheveux emmêlés,
Le voyage est loin d’être achevé,
Mais d’un coup je sens la fatigue m’envahir à mon tour.
Comment contourner un tel monstre de roche et d’incertitudes ?
Comment ne pas me perdre dans ces sentiers sinueux ?
Comment ne pas glisser sur ces pierres instables ?
Comment ne pas tomber lamentablement ?
Comment ne pas chuter au pire moment ?
Que ne donnerais-je pour que ma monture soit de nouveau sur pied.
Alors, j’aurais juste à faire demi-tour, à repartir !
Je baisse la tête, de découragement, quand je vois,
Au-dela de la cime lointaine,
Briller les fiers rayons du Soleil,
Ces mêmes rayons qui me poussent à croire que l’ascension est réaliste
Et réalisable.
Je dis chaleureusement adieu à ma belle monture,
Puis avec la Foi au coeur,
Je grimpe la montagne.
crystallia
24 février, 2010 à 19:08
Merci beaucoup.
Bise
corinekonguem
24 février, 2010 à 12:30
très beau ce poème, du courage dans vos éécrits.
CKO