Un voile blanc et cotonneux recouvre mes yeux,
Me masque le Néant et la peur qu’il m’inspire.
Pourtant, des rais de Lumière,
Doux et rassurants percent ici et là,
Tels autant de signes, autant d’indices,
Que son Amour pour moi est intact en cet instant.
A ma naissance, il était là,
Me tenait la main, m’accompagnait,
Il me souhaitait bon voyage,
Et voilà qu’aujourd’hui,
Il est revenu pour me ramener,
Tendrement, toujours tendrement.
Pourtant, dans son Amour immense et parfait,
Il voit mes failles, mes douleurs,
Il voit mes imperfections.
Face à lui,
Toute barrière est inutile,
Il sait, il voit,
Il comprend et apaise.
Le voile se dissipe,
Je retrouve ma maison,
Une de mes nombreuses maisons,
Je retrouve mes soeurs, mes frères,
Je souris et je me pose.
Suis-je arrivée ?
Non, me dit-il,
Le voyage ne s’arrête pas ici.
Où alors ?
A présent c’est lui qui sourit,
Il m’a accompagné, m’a tenu la main.
Il est temps pour moi d’entreprendre un nouveau voyage.
Je pousse mon premier souffle, émets mon premier cri,
Un nouveau voile s’impose à moi,
Celui de l’oubli juste et relatif.
Tout juste je me souviens,
De la Lumière, de l’Amour,
Je suis prête à vivre ma vie.
Quoiqu’il arrive je sais que je ne peux pas me tromper.
Celui qui m’a guidé, jamais ne m’a laissée, abandonnée.
Celui qui m’a amenée,
Se tient à mes côtés,
Juste à mes côtés.
Le temps passe,
Arrive le moment où la femme dont avait accouché l’enfant,
Est prête à mourir à nouveau.
Ce nouveau voyage est celui du coeur,
Il m’accompagne toujours,
Mais ce n’est plus pareil,
Il couve à présent le nid que j’ai patiemment préparé,
Pas seule, mais avec bienveillance il a gardé le secret,
Attendant que la maturité me gagne.
Ensuite, quand viendra le moment de mon ultime départ,
Enfin, celle de cette existence,
Alors il me raccompagnera en me disant comme à chaque fois,
Combien il est heureux, combien il est fier de moi,
Et surtout combien il m’aime.
crystallia
9 mars, 2010 à 11:46
Jasmintea, la certitude nait dans le coeur et engendre la sérénité. Si tu sais que tu es aimée, tu ne peux plus craindre la mort. Ou les cycles de la vie.
Dalinda, je suis d’accord avec toi.
Merci à vous deux.
Bise
Dalinda
9 mars, 2010 à 11:05
Ton poeme est magnifique Sylvie, tu decris tres bien ce « passage » et l’accompagnement, l’Amour de notre Ange Gardien, de notre Guide…
Pour ce qui est de la « mort », nous sommes Eternels, la mort n’est qu’ une transformation vers une autre forme.
Cette Verite est une Liberation et une Benediction. L’accepter s’est se detacher et se liberer de la peur que l’idee de mourir suscite.
Une Brassee d’Amour et de Lumiere
jasmintea
9 mars, 2010 à 10:00
….le cycle des vies, tu vois ça avec beaucoup de sérénité…..ce qui n’est vraiment pas évident.
biz