De l’autre côté du pont se trouve celui qui m’obsède.
Tous les matins je l’observe, bien à l’abri derrière ma fenêtre,
J’esquisse à peine mes rideaux, je ne voudrais pas qu’il sache,
Qu’il devine mes fantasmes quand je le vois avancer vers sa voiture,
Insignifiante petite voiture qui l’emmène loin de moi…
Où te conduit-elle les soirs où tu ne rentres pas ?
Je l’attends des heures durant parfois mais il ne vient pas,
Je l’imagine alors ailleurs, dans d’autres bras.
A qui peuvent-ils ressembler ces bras ?
Quel type de corps aime-t’il enlacer ?
Quel type de visage aime-t’il embrasser,
Quelle poitrine caresse-t-il quand tombe le soir et que je ne le vois pas rentrer ?
Ces soirs-là, je deviendrai presque folle à l’imaginer dans toutes les situations possibles.
Il y a toutes ces autres femmes qui vivent dans le même immeuble, qui prennent peut-être le même ascenseur.
Tu vis si loin de moi, de mes caresses, de mes baisers…
Alors je me contente de te rêver, de te fantasmer,
Tandis qu’un autre me touche je pense que c’est toi,
Tandis qu’un autre m’enlace, m’embrasse et me transporte,
J’imagine que c’est avec toi que je m’envole et j’atteinds les sommets,
Toi ou un autre…
Au fond je sais, tu serais là, je ne verrai pas ton visage.
Ce que j’aime le plus chez toi,
C’est que tu n’es qu’un fantasme,
Tu es l’homme au-delà du pont,
Celui qui partage mes nuits,
Qui me change de ma routine, de mon mari,
Mais tu restes un fantasme, un beau et lointain fantasme.
Je rêve de l’instant où je n’aurais plus besoin de m’évader et d’imaginer,
Je rêve de celui que je pourrai regarder jour après jour,
Nuit après nuit,
Et toujours le désirer.
crystallia
24 mars, 2010 à 12:00
Lol !