Bonjour à tous,
» Comment vas-tu ma belle Sylvie ? Tu as été de bonne humeur toute la journée, calme comme reposée. C’est bien. Alors, tu te demandes pourquoi un tel titre n’est-ce pas ?
Le corps nu, c’est ce que vous devriez savoir de vous-même. Tu travaillais à la symbolique de la maison ce matin pour ton livre alors on va rester dans un domaine symboliquement proche.
Imagine un corps âgé, fatigué. Un corps qui se traîne plus qu’il ne marche. Un corps pour lequel chaque mouvement est pénible.
Imagine des rides profondes, des traits tirés, imagine un regard dur et sec, d’où la petite étincelle de vie qui l’animait jadis est désormais absente.
Imagine à présent que ce corps soit en réalité celui d’une femme jeune, dynamique et en bonne santé.
Imagine que ce corps soit celui d’une de tes amies. »
Laquelle ? Je ne reconnais personne dans un tel portrait. Je le trouve terrible. Pourquoi n’as-tu pas fait le mien ?
» Imagine une jeune fille d’une vingtaine d’années espiègle et délurée au regard inquisiteur et au sourire énigmatique. Voici ton portrait.
Imagine cette même jeune fille ouvrant la bouche pour parler et entend alors s’exprimer avec une voix jeune et fraîche une femme mûre, qui connaît la vie et qui a de l’expérience en tout.
Vois le décalage, surprenant. Mais ce paradoxe c’est toi. »
Lol…
» Ton amie crois qu’elle sait comment arriver à ses fins, c’est-à-dire ce qui lui convient dans la vie. Mais elle va d’écueil en écueil et ne s’en rend plus vraiment compte. Tu sais de qu’il s’agit. »
Je ne comprends pas, elle n’est pas comme tu décris. Elle a de l’espoir, des rêves. Elle n’est pas desséchée.
» Tu serais surprise du nombre de personnes qui lui ressemble. Pourquoi certaines personnes ont-elles besoin d’être rassurées quant à leurs relations amoureuses ? «
Parce qu’elles se posent des questions sur leur couple, son devenir, les réactions de l’autre…
» Lorsque tu commandes un plat au restaurant, tu précises toujours que tu ne veux pas d’oignons. Pourquoi ? »
Parce que je ne les digère pas.
» Lorsque que quelqu’un joue avec toi tu t’en rends compte ? «
Joue avec moi, oui je le vois.
» Bon, c’est comme les oignons, vous digérez mal en général. Mais vous êtes tous capables de repérer ce type de comportement, ce n’est pas dur. Il n’y a que l’orgueil qui vous fasse croire le contraire.
Ton amie est orgueilleuse, belle femme, intelligente. Elle se plaît à croire qu’elle est irrésistible et qu’elle peut faire ce qu’elle veut des hommes. Le fait est qu’elle ne court pas après, ils viennent d’eux-mêmes vers elle.
Mais son coeur est en lambeaux, sa confiance n’est toujours pas celle d’une adulte qui s’assume et elle n’arrive pas à faire d’introspection car elle trouve l’exercice douloureux. Elle a déjà essayé.
Alors oui, ce portrait que tu trouves affreux est bien le sien, ma jeune Sylvie. On ne regarde pas de l’autre côté du pont quand on est satisfait de son sort. »
Je sais pourquoi tu as ajouté cette phrase. Je la connais, je sais comment elle est, mais franchement au fond d’elle-même je sais qu’elle conserve une certaine fraîcheur et une certaine authenticité aussi.
» Je ne t’ai pas décrit son coeur, ne confonds pas tout. Son coeur est très beau, comme le tien. Beaucoup de gens ont des corps piteux et des coeurs magnifiques. L’un n’empêche pas l’autre. Même ton ex-collègue a des qualités. »
Si tu le dis…Bon d’accord, je sais qu’elle en a.
» Tu ne veux pas savoir d’où vient le décalage chez toi ? «
Dis-moi.
» Je préfère te faire savoir qu’il correspond à ta vérité depuis longtemps, très longtemps même. C’est comme ça que tu es. Tu ne changeras pas. Ton caractère, ta manière d’être ou de penser ne changeront pas ou très peu. Mais toi tu ne ressens pas ce décalage entre l’insouciance et la maturité. Tout le monde a une certaine innocence. Elle peut s’estomper ou se renforcer. C’est cette innocence qui est responsable de ton aspect symbolique.
Chez ton amie, elle ne se trouve plus que dans son coeur. Il faudrait qu’elle parvienne à se poser. Mais si elle le fait, ça lui prendra du temps. Un temps de douleurs, de désillusions et de pleurs émaillés de petites victoires raffraichissantes.
Quoiqu’il en soit, sache qu’en réalité personne ne perd jamais son innocence. Elle peut seulement s’estomper. »
Merci Lauviah.
Bonne journée à tous
crystallia
17 mai, 2010 à 11:02
Bise Dolores
qualine
17 mai, 2010 à 7:10
ooohh !! j’avais l’impression de voir double
y a comme un beug !! mdr
je savais bien que j’avais deja vu le titre !!
bonne journée ma belle !!