Au clair de la lune, j’aperçois les sombres ténèbres dans ce qu’elles ont de plus beau, de plus lumineux.
J’avance en ce royaume de douleurs et de désolation sans ressentir la moindre peine, la moindre souffrance.
Je suis, je sais et j’ai, voilà ce qui me protège,
Voilà ce qui me sauve.
Au clair de la lune, je vois venir à moi les Fous, les Errants,
Je vois luir les fils qui animent leurs membres,
Je vois leurs âmes baillonnées.
Au clair de la lune cela ne m’atteint pas, mon âme à moi danse et célèbre sa liberté.
Au clair de la lune je salue les Démons qui dans l’ombre officient comme marionettistes,
Démons humains au sourire d’Anges et au coeur pareil à la roche,
Ils me saluent à leur tour tandis que je m’éloigne déjà.
Au clair de la lune je sens les lances arriver sur moi, prêtes à m’abattre.
Je me retourne, cherche le tireur,
Je ne vois que laideur et hypocrisie,
Mais ma Mère est là, qui toujours veille sur moi.
Je ne crains nulle flèche, nulle arme, nul venin.
Aux craintes je préfère les pirouettes, les pieds de nez,
Mais par dessus tout je préfère l’honnêteté, la foi et la sincérité.
Au clair de la lune, ma Mère protectrice,
J’aime et me sens aimée,
Je poursuis donc ma route, le coeur léger,
Adressant régulièrement des sourires à mon Père bien-aimé.
