Bonjour à tous,
Ariel me propose un nouveau jeu aujourd’hui. Je me souviens du dernier Ariel. Je crois que je préfère qu’on tente autre chose.
» Ou alors, on essaye le jeu. Ca s’appelle ce qui me fait. Tout ce que tu as à faire c’est dire en cinq phrase ce qui te fait. »
Ce qui me fait ? Ce qui me fait quoi ou comment ?
» Ce qui te fait. »
D’accord, ce qui me fait rire par exemple ?
» Oui ou ce qui te fait pleurer, ce qui te plaisir, ce qui te fait vomir, ce qui te fait du mal, ce qui te fait du bien. Ce qui te fait. »
Ok. Ce qui me fait pleurer…
» Commence par ce qui te fait du bien, ce qui te fait le plus de bien. »
C’est de croire en moi, de me sentir sure de moi.
» Il faut reprendre toute la phrase ma douce Sylvie. »
Ce qui me fait le plus de bien, c’est de croire en moi, de me sentir sure de moi. J’aime quand j’avance en confiance avec moi-même.
» Ce qui te fait le plus souffrir. »
Je savais que ça allait devenir chiant à un moment ou un autre. On s’arrête là.
» S’il te plaît. »
Je ne sais pas, je ne souhaite pas savoir non plus.
» Alors comment pourras-tu te sentir pleinement en confiance avec toi-même si tu te fuis ? »
Ok, alors, je ne vois pas. Sincèrement.
» Réfléchis, ce n’est pas dur. »
Oui tu as raison, je sais. C’est qu’on m’ennuie avec ce type de questions dès le matin ! Je viens à peine de prendre mon petit déjeuner Ariel. Et puis j’ai des choses à faire…
» Tu as rêvé de vampires qui souhaitaient te vider de ton sang la nuit dernière. Voilà pourquoi je te demande de me répondre. Il faut que tu parviennes à identifier le problème pour le dépasser. »
Certes…Alors, ce qui me fait le plus souffrir, c’est de ne pas être moi-même justement.
» Non, ça c’est ce qui peut te faire le plus de mal. Mais, tu es plus souvent toi-même que l’inverse depuis un bon moment maintenant. C’est bien.
Maintenant, souviens-toi que dans ton rêve, il y avait un jeune roi qui rêvait d’être adulte. Pas de le devenir normalement, il souhaitait l’être instantanément, il comptait sur la magie pour ça. Tu te souviens ? »
Oui, je m’en souviens. Vouloir devenir adulte quand on est enfant signifie qu’on a le sentiment de ne pas être soi-même et de ne pas pouvoir gérer sa vie comme on souhaite. Or il était roi, donc il se trompait sur ce point. Autrement dit c’est moi qui souffre de cette impression erronée.
» Bravo. Maintenant, il faut comprendre le pourquoi de cette impression. Les vampires te couraient après mais te souviens-tu du cadre de ton rêve ? »
Oui, on sautait de plate-formes en plate-formes. Elles flottaient dans l’air semble-t’il.
» Oui, mais tu n’étais pas seule poursuivie. Si tu avais été seule dans ce rêve, la signification aurait été différente. De plus tes vampires étaient intelligents. L’un d’eux au moins avait compris qu’il ne t’attraperait pas en te courant après, plutôt en te séduisant. Ce que tu ne l’as pas du tout laissé faire. Les autres personnes poursuivies avaient les traits de tes proches. Les vampires étaient des inconnus.
Concrètement, qu’est-ce qui te fait le plus de peine ? »
Le plus de peine…
» Il y avait tes proches et des vampires intelligents. »
Je ne vois pas. Pourtant normalement les rêves de vampires sont simples à interpréter. Le plus de peine, c’est lié à cette part de mon songe ?
» Oui. »
Attends…
» Que représentent les vampires oniriques ? »
Ce qui nous bouffe de l’énergie, nous épuise ou nous mine intérieurement.
» Qu’est-ce qu’une personne séduisante mais pas sincère dans un rêve ? »
Un leurre.
» Oui, qu’est-ce qu’un vampire séduisant mais qui échoue dans son entreprise ? »
Une fausse menace.
» Mais… »
Mais on la croit réelle puisqu’on rêve de vampires. Je crois que j’ai compris.
» Tu commences. Dans cette même partie de ton rêve, tu trouvais à te cacher dans une pièce non éclairée. L’obscurité te gênait au départ, tu craignais qu’un vampire ne s’y cache. Mais tu as tâté, à la main, pour vérifier et tu as compris que tu étais seule, il n’y avait pas de danger.
Seulement tu savais aussi qu’il faudrait que tu ressortes et tu l’as fait. Rencontrant deux vampires au passage. L’une était plus maligne que l’autre et ressemblait à une actrice que tu connais. Pour attirer ton attention.
Au fond, cela indique que la menace est réelle. Mais elle n’a jamais pu t’approcher d’assez près pour te mordre. C’est ce qui indique que tu n’as rien à craindre. De qui ou quoi ? C’est là que devient intéressante la réponse à qu’est-ce qui te fait le plus de peine.
Qu’est-ce qui pourrait te miner ? »
Quelqu’un me souffle que ce sont mes ennuis de santé.
» C’est ton intuition donc ton âme. Clairement, tu voudrais t’en défaire. Toutefois, la seule manière d’y parvenir est de vivre en étant plus à l’écoute des besoins réels de ton corps. Tu as rejeté ton traitement. Du moins ton corps l’a rejeté. Mais ce n’est pas dramatique. Mange mieux, comme te l’a initialement conseillé le médecin. Tu dois oublier le lait, mais tu t’y feras ainsi qu’au reste. Nous t’avions dit que tu avais besoin de prendre le temps de te faire à ce changement de vie.
Maintenant, qu’indique la présence de tes proches ? »
J’ai oublié lol. Attends, les proches en danger indiquent que l’on se sent un peu perdu du fait de ce que l’on ne maîtrise pas.
» Tout à fait. Ce qui renvoie encore à ta maladie. Sauf que, tu te souviens de la manière dont tu échappais aux vampires ? »
Oui, j’ai sauté dans le vide, sans crainte en plus lol, et j’ai été rattrapée par une sorte de tapis volant.
» C’est frustrant pour toi de voir qu’autour de toi tout le monde non seulement continue de manger tes anciens plats préférés et qui ne te sont plus accessibles mais surtout, que toute la famille s’intéresse à ce que tu fais désormais pour toi. Tu achètes une machine à pain et tout le monde veut en profiter pour manger ce que tu prépares avec. Comme les gâteaux sans gluten alors que les placards sont plein de choses que les autres peuvent manger. C’est comme cette glace à la vanille que tu as voulu faire et dont ta mère voulait absolument alors qu’elle collectionne les pots de glace qu’elle ne finit jamais.
Tout cela t’énerve parce que du coup, il y en a moins pour toi mais tu te trouves égoïste de penser ainsi. Tu achètes de la soupe ou ta mère en prépare juste pour toi et ton père et ta soeur se jettent dessus. Au fond, tu en as assez de voir que certains n’échètent rien ou ne cuisine jamais, mais se jette sur ce que tu achètes ou cuisine.
Sauf que tu sais pourquoi les uns et les autres agissent comme ils le font. Tu sais pourquoi toi, tu t’énerves pour de la nourriture.
Ce qui te fait le plus de peine, c’est ce qui est et que tu ne peux pas changer. Tu as un grand coeur Sylvie. Tu sais pourquoi ton père et ta soeur mangent ta soupe. Tu sais pourquoi ta mère t’en prépare. Tu sais pourquoi tu acceptes de faire des gâteaux pour elle ou d’écouter ta soeur se plaindre jour après jour pour tout et n’importe quoi.
Tu as un grand coeur, mais ce qui te fait le plus de peine c’est la souffrance des autres. Parce que tu ne peux rien y faire et tu as du mal à l’admettre. Voilà pour les vampires effectivement inconnus. Il faut toujours distinguer les deux.
» Qu’est-ce qui peut te faire pleurer ? »
C’est ce que révèle le tapis ?
» Non. Réponds s’il te plaît. »
C’est ce que je trouve injuste.
» Et maintenant tu sais pourquoi tu n’admets pas la souffrance de tes proches. Qu’est-ce qui te fait remonter quand tu es au plus mal ? »
Ca c’est le tapis ! C’est ma foi, je l’ai déjà dit.
» C’est vrai. Aie foi également que tout ce qui est est parfait. C’est à chacun de trouver son propre chemin. Alors ferme les yeux, et visualise le roi, ce jeune roi, satisfait de son statut d’enfant. »
Je le vois et il joue.
» C’est parfait. Passe une bonne journée et n’oublie pas la crème. »
Ne t’inquiète pas, j’ai retenu la leçon. Et puis j’ai encore des traces de dimanche dernier…
Merci Ariel.
Bonne journée à tous