Je marche sur le toit comme sur un fil,
Sonnée pourtant par tes dernières révélations.
Tu dis que je suis cruelle, que je n’ai jamais su aimer,
Pour l’instant d’après m’enfoncer un couteau dans le coeur en me révélant que tu me quittes
Pour celle en qui je voyais plus qu’une amie,
Celle que j’appelais ma soeur.
Tu me charges encore en affirmant que je n’en avais que pour mes clients, mes collègues,
Tu trouves le moyen de m’asséner que je n’ai jamais été tendre,
Que tu devais presque me supplier parfois,
Que tu es certain que je t’ai trompé.
Soit, j’étais un monstre tu avais toutes les qualités.
C’est donc pour te mettre à mon niveau que tu as couché avec ma meilleure amie ?
C’est parce que tu en avais assez d’être si parfait que tu t’es souillé dans la fange ?
Tu dis que tu n’es même pas sûr d’avoir jamais su ce qui me faisait jouir,
Je te le confirme, tu ne sais pas.
Heureusement pour toi je ne suis pas rancunière.
Je ne te tiendrai pas rigueur de cette personnalité abjecte que je découvre aujourd’hui.
Je suis une grande fille, je me remettrai.
Sache simplement une chose, une toute petite chose,
Je n’aurai pas de mal à t’oublier.
Il n’y a rien chez toi que je pourrai regretter.
Elle en revanche, je l’appréciais, je lui confiais tout,
Je lui parlais même de tes ratés,
Et nous savons qu’il y en a eu.
Aussi mon chéri, je te donne un dernier conseil,
Parce que je la connais et que je sais qui tu es,
Quand elle en aura fini avec son nouveau jouet,
Tu trouveras des mouchoirs dans ton pantalon gris,
Sers-t-en et fais ce que tu fais de mieux ensuite,
Fume une cigarette et passe à autre chose.
