Bonjour à tous,
Il arrive quand je m’énerve, que je ressente le besoin de manifester ma colère autour de moi. Alors, je me cherche une cible et je la fracasse, c’est le terme.
Dans ces cas-là, rares je le précise, je ne m’en prends qu’à mes propres affaires. En outre l’expérience m’a appris à ne sacrifier que des choses réparables ou dont je me fichais éperduement.
En fait, c’est juste pour évacuer ma colère.
» Mais cela fait un bon moment que tu ne l’as pas fait. »
Oui c’est vrai.
» Tu ne l’as jamais fait depuis que tu sens notre présence auprès de toi. »
Oui c’est vrai !
» Parce que nous ne te laissons jamais te mettre dans de telles colères, parce que ce serait te laisser te faire du mal, parce que nous savons que cela n’est pas un simple moyen d’évacuer mais bien un moyen de manifester une peine plus profonde que tu ne le penses. »
Ah bon…
» Si cette peine ne ressort plus aujourd’hui ce n’est pas parce que tu t’énerves moins, tu as toujours ton caractère ma belle enfant, c’est parce qu’elle s’est consiédrablement amoindrie.
Maintenant, dis-nous ce qui vaut la peine que tu t’énerves ? »
Je n’aime pas être contrariée. Mais c’est vrai que je ne m’énerve pas à la moindre occasion non plus….
Je ne sais pas trop, ça dépend des jours, des circonstances je pense.
» Il est bon de savoir dans quelles circonstaces tu t’énerves, ce qui t’atteint, te touche. Tu n’aimes pas te pencher sur ce genre de choses, pourtant ma douce Sylvie cela pourrait t’aider à te connaître mieux, à te comprendre et à dépasser des souffrances surtout liées à l’ego mais pas seulement.
Lorsque tu t’énerves, il arrive que ton âme se manifeste. Ce n’est pas le cas quand tu en as simplement assez de faire la queue au cinéma.
C’est surtout vrai lorsque tu sens de la colère monter à l’égard d’un proche ou au travail quand tu te sens minable, rabaissée ou que tu sens que tu n’agis pas d’une manière qui te semble naturelle.
En ce moment tu t’énerves beaucoup du comportement de ton père que tu juges excessif. Tu as l’impression qu’il se sent obligé de se faire remarquer. Cela t’énerve parce que tu as la sensation que ce faisant il cherche à s’imposer.
Plutôt que de tenter de réprimer ce sentiment, il faut essayer de le comprendre.
Faisons-le ensemble. Qu’est-ce que tu lui reproches, pourrais-tu l’identifier ? »
Je le trouve lourd. Même très lourd en fait, son humour, sa suffisance, ses points de vue radicaux, ses manières, cette façon de me parler comme si j’avais éternellement dix ans. Et puis je déteste sa façon de s’exprimer, il tourne ses phrases de manière à nous mettre en défaut.
Il ne dit jamais, passe-moi quelques noisettes mais plutôt, elle n’a même pas pensé à proposer des noisettes à son papa.
Il n’y a que lui qui s’exprime comme ça, je trouve que c’est une manière de toujours se donner le beau rôle en se présentant comme l’éternelle victime, culpabilisant les autres.
Et le pire c’est qu’il faut ensuite lui proposer des noisettes de bon coeur ! S’il s’exprimait autrement…
En plus, je ne me lasse pas de lui dire que je HAIS le surnom stupide qu’il me donne. Pourquoi est-ce si difficile pour lui de m’appeler Sylvie ?
Quand il est énervé ou qu’il arrive avec toute sa suffisance il se souvient que je m’appelle Sylvie.
Il agit comme un enfant je trouve, incapable de s’exprimer clairement…
Par contre il ne veut pas qu’on ait une mauvaise opinion de lui. Mais il dénigre ma mère disant qu’elle est un diable. C’est ma mère, il croit que ça ne me fait rien d’entendre ce genre de choses !
Il a toujours besoin qu’on s’occupe de lui…Il me dit qu’il est déçu qu’elle ne fasse pas plus de choses avec lui. Je lui demande pourquoi il ne tente pas de faire des choses de son côté il me répond que pour lui la vie se vit à deux.
Seul, il ne voit pas l’intérêt de sortir. Il ne veut rien faire pour se sentir bien par lui-même. Il compte sur les autres. Il n’aime pas aller seul à la mer par exemple.
Je sais qu’il y a des éléments dans sa vie qui justifient qu’il puisse ressentir le besoin de se savoir entouré.
Mais c’est facile je trouve de rester éternellement sur ces mêmes éléments. C’est comme si quelqu’un se refusait à tomber amoureux après avoir eu le coeur brisé. Pendant un temps, je ne dis pas. Mais franchement, arrive un moment où pour soi-même il faut évoluer.
Il a peur c’est tout. Il cache sa peur derrière sa soif de connaissance, son besoin de sport et surtout en rapellant sans cesse qu’il est là et qu’il faut en tenir compte.
» De quoi a-t-il peur, ma très jeune Sylvie ? »
De découvrir pourquoi ses parents ne l’aiment pas. Alors qu’il n’y a pas de raison particulière, du moins…
» Du moins tu ne sais pas. Tu ne peux pas savoir s’il y a une raison particulière quand bien même effectivement, elle ne serait pas juste, elle ne saurait l’être.
As-tu compris en quoi ce comportement t’énerve ? »
Oui, je viens de comprendre, c’est parce que j’entends son coeur qui crie à longueur de journée mais lui ne remarque rien !
» Oui, effectivement ma douce enfant. Il ne fait pas exprès d’agir ainsi. C’est le comportement de celui qui a du mal à percevoir l’Amour présent autour de lui. Tu n’as pas ce problème, donc tu sens ce qui le gêne et tu sais que ce dont il a besoin c’est de son propre Amour pour lui-même.
Mais comment s’aimer lorsque l’Amour a fait défaut dans les plus jeunes années ?
Soit vous passez par-delà, soit vous serez hanté jusqu’à une résilience tardive. Ton père a consulté. Ce problème l’a lourdement handicapé et il le sait. Mais il vous aime tous les trois, vous l’avez toujours su. Ton portrait était donc très sévère, ma jeune enfant.
Il est toujours là pour toi, il t’écoute, il est patient avec toi. Il a même changé sa façon de cuisiner pour toi puisque tu ne manges plus de friture. »
C’est vrai lol.
» Il ne se conduit pas comme un enfant mais comme quelqu’un qui souffre. Les enfants se conduisent plutôt comme toi à faire des caprices et à tout casser quand ils sont énervés.
Ton père vit avec une cicatrice suintante sur le coeur et il y a des chances pour qu’elle lui reste. Il vous a transmis l’affection qu’il aurait aimé recevoir de ses propres parents.
Maintenant, tu as raison quand tu dis que c’est à chacun de faire des efforts pour permettre la résilience, le dépassement des peines et des souffrances.
Tu as raison aussi quand tu soulignes sa façon de parler et notamment de vous parler. Il ne devrait pas dénigrer ta mère non plus.
Mais il n’est pas suffisant, il s’est construit une carapace. Il a besoin de se valoriser avant tout à ses propres yeux et pour cela il a besoin de se voir briller dans les yeux des autres.
Il ne voit plus le chemin qui pourrait lui permettre de se retrouver vraiment, il s’en est trop éloigné. Tandis que tu marches avec bonheur sur le tien.
Ce que tu reproches à on père est simple, c’est son incapacité à faire comme toi, à tenter de régler lui-même son ardoise de souffrance.
Ma très jeune Sylvie, la route spirituelle enseigne tôt ou tard les voies de la maturité. La reconnaissance et l’acceptation totale d’autrui constitue l’une de ces voies.
En clair, ose porter sur le monde le regard que tu poses sur toi. Permets-toi de voir, tu cesseras alors de juger. »
J’ai jugé papa ?Je me suis emballée, en général j’évite de penser à ce qui m’énerve chez lui.
» Ce qui ne pouvait faire qu’accroître ton énervement. Il faut oser se poser et regarder en face ce qui nous déplaît ches les autres à la lumière de soi.
Ose porter sur ton père le regard que tu poses sur toi. Si ton regard reste impitoyable, alors c’est toi que tu dois remettre en question. »
Ok j’ai compris.
» Si à l’inverse il est trop complaisant, c’est la vie qui se chargera de te remettre en question. »
Lol.
» Ma toute petite Sylvie, ton regard n’était pas injuste, il était trop affecté. C’est cela qui indique que tu as besoin de te poser quelques questions.
C’est à toi de savoir qui tu es et où tu te situes. Alors, tu n’attendras plus rien d’autrui ni ne t’énerveras du fait du comportement d’autrui. »
Merci Lauviah.
Bonne journée à tous
Miss X
5 novembre, 2015 à 18:49
Salut,
C’est quoi les voies de la maturité?
C’est ce qu’il y a écrit quelque part dans ton article.
Je suis sûre qu’on doit toutes un peu les connaître..mais comme ça c’est pas clair.
Elle apporte le bien-être? N’est-ce pas?
Après tout, tout ce qui est mûr est bon est clair.
J’adore les fruits, alors je ne peux m’empêcher de faire la comparaison!
crystallia
14 septembre, 2010 à 22:35
Salut,
J’ai aimé ce film, je l’avais trouvé surprenant et inventif. Puis l’histoire m’avait plu aussi.
Par contre si je me souvenais très bien de Strawberry Fields, j’avais oublié cette chanson-ci. Merci à toi.
Bise
antagone
14 septembre, 2010 à 22:23
http://www.youtube.com/watch?v=xMo-lLL2Pug