Parfois je m’assieds au bord de la fenêtre et je t’imagine,
Riant et jouant à mes pieds.
Trois années se sont écoulées depuis que j’ai dû te laisser,
Pourtant aujourd’hui encore je pense à toi,
A ce que nous aurions pu vivre,
Si je t’avais donné une chance de venir,
De me rejoindre ici.
Jeune étudiante je me disais que la vie serait trop dure avec toi,
Je me voyais seule, abandonnée,
J’ai eu peur pour moi plus que pour toi mon bébé,
Et j’ai fait mon choix.
Quand les regrets se font amers je repense à ma décision et je maudis toutes ces personnes qui n’ont pas su me comprendre, m’entourer.
J’aurais voulu que l’on me soutienne, au lieu de me blâmer,
De me dénigrer.
J’aimais ton père, je croyais que lui aussi,
Au final, il n’a même pas jugé bon de m’accompagner,
De me tenir la main.
Tout avait changé…
Trois ans plus tard, mon cher enfant,
Je t’imagine riant et jouant à mes pieds,
En m’efforçant de sourire.
J’essaye de me dire que de là-haut tu veilles sur moi,
En attendant le jour béni où je serai prête à t’accueillir,
Puis je me lève, je retourne me coucher,
J’attends le lever du soleil,
Qui tarde, qui tarde, comme ton retour.