Je te tends la main oui, cela te surprend ?
Tu sais j’aurais souhaité que tout se passe autrement,
Nous sommes des adultes, nous nous sommes aimés,
Je suis étonnée que nous n’ayons pas su nous quitter.
Tu ris à présent, je te surprends ?
Que tu es dur, j’ai toujours été sincère,
Tu peux ne pas apprécier ce que tu appelles mon manque d’élégance,
Mais tu sais, je ne l’ai pas désiré c’est simplement arrivé.
Oh te voilà qui cries, maintenant c’est toi qui me surprends,
Dire que j’ai cherché à te blesser, que je ne nous ai pas laissés une chance,
Tout cela est on ne peut plus faux et tu le sais.
Je voulais que ça marche autant que toi, c’est la vie qui en a décidé autrement.
Allons bon te voilà qui pleures, tu dois te surprendre toi-même,
Comment, tu me trouves cynique ?
Je ne vois guère d’autre attitude à adopter quand je vois ta mauvaise foi,
Tous ces moments où j’ai souhaité que tu t’ouvres, que tu te confies,
Tu me faisais penser à un mur souvent.
Au fond tu sais, c’est moi qui me surprends,
Ce que j’aimais chez toi c’était justement ce côté inébranlable,
Tu semblais être le roc sur lequel je pourrais toujours m’appuyer,
Toutefois ce soir je te regarde, je te vois triste, dépité,
Alors que tout comme moi tu sais que nous avions surtout besoin d’avoir quelqu’un à aimer.
Je vais te dire, un temps j’ai pensé que notre histoire pourrait nous surprendre,
Hélas elle n’a fait que révéler que toi comme moi nous mentions à nous-mêmes,
Que nous nous cachions derrière ce que nous voulions voir de nous.
Certes, je n’ai pas compris cela seule, il m’y a grandement aidé,
Pour autant ne crois pas qu’il soit si facile pour moi de partir et de te laisser là.