Elle ôte sa longue robe rouge et défait ses cheveux, pour la dernière fois.
Par trois fois ils l’ont rappelée, par trois fois ils ont scandé son nom,
Elle entend encore leurs cris résonner dans sa tête,
Elle revoit leurs expressions, leurs visages.
Son coeur se serre, elle se sent triste, impuissante,
Le dernier soir, un déchirement, elle ne conçoit sa vie que sur scène,
Ne vibre que sous les projecteurs, les regards,
Pour cet Amour inconditionnel que le public, son public, lui porte.
Quand elle devient ces autres, elle le sent qui respire,
Qui exulte, qui pleure et qui suffoque exactement quand elle le souhaite.
Fin douloureuse, sa vie se passe sur les planches,
Que va-t-elle devenir,
Se demande-t-elle à l’heure où l’attendent ses doutes, ses peurs et ses regrets.
Aurait-elle jamais cru qu’il serait si difficile de reprendre ses vieux habits, ceux de sa réalité,
Ceux de son existence morne et banale ?
Elle se pose la question tout en ôtant son maquillage,
Puis elle se regarde, un instant.
Elle doit bientôt sortir, quitter ces lieux,
Sans tous ses artifices qui la reconnaîtra,
Qui verra qu’elle est belle, lumineuse,
Qui voudra encore d’elle ?
Amour factice qui tombe tel le rideau,
Mettant fin aux rêves et aux paillettes,
Étourdissement qui s’achève dans le ruisseau,
Dur réveil, quand disparaît l’ivresse.
crystallia
6 novembre, 2010 à 20:38
Bonjour Nathalie,
Il n’est techniquement pas possible à d’autre que moi d’écrire des liens dans les commentaires. C’est l’anti-spam qui veut cela.
Mais je peux cliquer sur votre pseudo et je vais aller voir votre site.
Bise
agomeri huret
6 novembre, 2010 à 15:09
Je découvre avec bonheur votre poésie qui me plaît beaucoup !
J’aimerais que vous veniez partager votre passion sur mon site ci-dessus indiqué ! Monpseudo d’administratrice est Belcantiste
Je vous dis à très bientôt
Bises amicales
Nathalie
crystallia
22 octobre, 2010 à 12:31
Merci ma biche.
Bise
Maraya
22 octobre, 2010 à 11:58
Magnifique….
Merci