Ma chaussure…

 

 

Bonjour à tous,

Aujourd’hui j’ai voulu aller au code. Comme l’examen est proche, je préfère faire le plus de tests possibles, ça me rassure lol.

En sortant j’ai flâné un peu, l’auto-école étant bien située. J’ai fait les magasins, quelques achats mineurs puis j’ai voulu rentrer.

Je commençais à avoir assez de mes talons de douze centimètres et j’avais hâte de pouvoir les enlever. Eh bien justement, comme j’arrivais à l’arrêt du bus, devinez qui a osé me lâcher, manquant au passage de me faire tomber ?

La semelle d’une de mes chaussures s’est littéralement déchirée, je ne sais comment. Je retiens ma cousine à qui j’avais donné de l’argent pour aller m’acheter une paire à l’étranger.

En même temps, est-ce vraiment de sa faute ? C’est comme ce bracelet de marque soi-disant qu’elle m’a ramené et qui m’est resté entre les mains. Encore que là, au moins, je ne me suis pas retrouvée plantée au milieu de la rue car incapable d’avancer tandis que tout le monde me regardait.

C’aurait pu être un grand moment de solitude, si vu de l’extérieur, la scène n’avait pas paru si drôle. D’ailleurs en vérité et avec le recul, elle me fait rire aussi.

Bien davantage que la fois où ma mère m’a appris que j’avais mes règles alors que je me trouvais devant le distributeur de la banque. Heureusement toutefois, ce jour-là, j’ai pu vite aller me réfugier dans sa voiture. C’était il y a un an à peu près.

Enfin, le chauffeur voyant ma détresse a eu la gentillesse de quitter son arrêt et d’avancer jusqu’à moi.

« Ce matin tu as successivement eu envie de renoncer à aller au code puis de mettre d’autres chaussures, tu t’en souviens ? », me rappelle Ariel.

Je me souviens. Le réveil a sonné mais j’étais à moitié dans les vapes. Je t’ai demandé de m’aider à me lever et tu l’as fait. Ensuite tu m’as rendue de bonne humeur et j’ai pu démarrer.

« Non, c’est le fait de t’être levée avec facilité qui t’a mise de bonne humeur. Mais ensuite, tu aurais dû suivre tes intuitions, ou au moins l’une des deux. »

Certes…

« Ce n’est pas grave, tu ne t’es pas blessée, tu ne t’es pas tordue la cheville. Les gens ne se sont pas moqués de toi ouvertement non plus. »

Oui c’est vrai, mais bon…

« Ah c’est sûr, tu n’étais pas à ton avantage. Du moins tu penses que tu ne l’étais pas. Nous, nous ne voyons toujours que toi, telle que tu es, quelles que puissent être les circonstances. C’est de cette manière que tu devrais te voir aussi, mais tu apprendras. »

Lol, voyons les choses du bon côté, ça me donne une excuse pour acheter une nouvelle paire, plus jolie.

« Et moins haute aussi Sylvie. Pourquoi de tels talons ? Elles te font mal au bout d’un moment. Achète des chaussures plus agréables à porter. Tu sais, tu as trente ans aujourd’hui, mais ça ne durera pas. Tu devrais écouter, achète des chaussures moins hautes la prochaine fois. »

Oui, je pense de toutes façons. Etudiante, je courais sur des talons. Mais comme par la suite j’ai porté beaucoup de chaussures plates (un franc coup de coeur pour les ballerines), je me suis déshabituée lol.

Et maintenant j’alterne, évitant toutefois les talons quand j’envisage de beaucoup marcher.

« Ce n’est pas une mauvaise chose. Tu devrais porter des talons moins élevés, ne pas dépasser huit centimètres. C’est bien assez pour courir d’un endroit à l’autre ou pour sortir. »

Loooollllll !!!!!!

« Tu devrais aussi essayer de faire un peu de relaxation avant de t’endormir, cela t’aidera à mieux te réveiller et ainsi tu n’auras plus besoin de moi. Comme tu n’as plus besoin d’analyser tes propres rêves, tu as remarqué ? »

Oui, la traduction se fait toute seule dans ma tête maintenant. Ce n’est pas vous ?

« Non, c’est toi qui captes mieux ton âme. »

Oh, je suis contente alors !

« C’est très bien alors. Passe une belle soirée. »

Merci à toi Ariel.

Bonne journée à tous