Bonjour à tous,
J’ai passé une très bonne journée. Mon oncle nous avait invités à déjeuner pour la nouvelle année. Comme j’avais été me coucher à 6h du matin passé, la perspective de me dépêcher de me préparer sitôt lever 4h30 plus tard ne m’enchantait pas trop. Je me disais, mais quelle idée d’inviter du monde un lendemain de fête, quand on a besoin de se reposer ! Finalement, on a tous passé une superbe journée.
Une petite nuance pour moi toutefois, comme le soir de noël chez ma tante, je suis rentrée en étant la seule à avoir faim car cette fois je n’ai pas pu profiter du goûter. A noël, je n’ai pu manger qu’une partie du plat principal. Pourtant j’avais prévenu.
Hier, j’ai eu de la chance parce que j’ai accepté une soirée privée au lieu d’un restaurant et ainsi les personnes qui cuisinaient ont tenu compte de mes intolérances. Mais franchement ce n’est pas pratique. Il faut toujours prévenir les gens et alors je découvre des réactions auxquelles je ne me serais jamais attendue.
Un de mes oncles ne croient pas aux allergies alimentaires. Pour lui, elles sont le fait de personnes faibles psychologiquement. Il met l’asthme dans le même panier d’ailleurs.
D’autres prennent peur pour eux-mêmes car d’une part, ils m’ont connue « avant » et d’autre part, ils me voient désormais comme une personne malade. Je ne connaissais pas ce regard-là.
Ensuite, il y a ceux qui ne semblent pas enregistrer l’information et qui par conséquent me proposent des choses que je ne peux pas manger systématiquement.
Et enfin, il y a ceux qui ne vont pas modifier leur façon de cuisiner pour moi.
Voilà pour les repas que je ne peux pas faire moi-même ou que mes parents ne font pas. Toutefois, le restaurant ce n’est pas mieux. Ce n’est pas pour rien que j’ai préféré une soirée privée. La dernière fois que j’ai dîné dehors j’ai commandé une assiette de crudités que j’ai dû renvoyer à cause de sa belle vinaigrette blanche et pleine de lactose et j’ai dû bidouiller une sauce moi-même. J’avais commandé cela plus une assiette de frites car aucun des plats de la carte n’était sans lactose ni gluten. Oui même les plats de légumes. Les restaurateurs aiment bien faire des mousses, des sauces en crème, la chapelure, les fritures etc…
Autant de choses qui ne m’arrangent pas. Pas plus que de rester là à regarder les autres se régaler sans pouvoir en faire autant.
Je devrais être habituée pourtant, chez moi je suis la seule à suivre un régime spécial. Ma mère fait régulièrement des cookies, des gâteaux ou des pâtés que je ne peux pas manger. Il faut que j’en fasse moi-même et du coup je fais plein de tests car il faut que je m’habitue à certains produits. Mais chaque fois ma mère goûte ce que je fais et elle critique. C’est chiant. Ca ne devrait pas l’être, elle ne donne que son avis, mais c’est chiant. C’est tellement meilleure la farine de blé, un peu de viande dans la soupe c’est tellement bon ( mon médecin me dit qu’elles doivent ne contenir que des légumes), si tu manges juste un peu de lait, ou de cookies, ou de gâteaux, ce n’est pas grave, si ?
Si maman, c’est grave. Elle, elle se tord de douleur parfois des heures durant après avoir mangé. Elle ne souhaite pas creuser la question. Ok, c’est son point de vue, je m’y suis faite. Mais ce n’est pas le mien.
Je voulais manger du foie gras dernièrement. J’aime ça et c’est la bonne période seulement je devais faire attention aux toasts. Je décide d’acheter des biscottes sans gluten et la première chose qu’elle me dit c’est « espérons que ça n’ait pas un goût. » Moi non plus je n’avais jamais testé, je ne déjeune pas de biscottes le matin. Mais là je me faisais une joie et elle est arrivée avec cette phrase stupide…
Je sais bien que ce genre de choses devrait n’être que des détails. Mais en fait ça fait comme plein de petits détails qui s’accumulent. Alors soudain quelque chose de jadis anodin prend l’aspect d’une lutte continuelle.
Je n’ai pas besoin qu’on me plaigne ou que tout tourne autour de moi. Mais par moments, j’aimerais me sentir un peu plus soutenue par mes proches sur ce point-là.
Je vois les mêmes contraintes que tout le monde, pire, c’est moi qui les vis. J’essaye de faire preuve d’optimisme pourtant. Par exemple je suis ravie d’avoir trouvé la recette du chocolat blanc aux noisettes sans lait (je croyais devoir y renoncer alors que c’est ma friandise préférée). J’ai trouvé plein de recettes, de choses que je ne pensais plus pouvoir manger.
J’aimerais bien que ceux qui sont près de moi comprennent que c’est important pour moi de conserver cet optimisme. Je ne fais pas exprès de ne pas manger comme tout le monde, je suis malade. Et je ne vais pas guérir. Il existe bien un moyen ponctuel de contrer l’intolérance au lactose, mais il n’y a rien pour le gluten. Et si effectivement il est bien possible de faire appel aux énergies ici…
« Il te faudra du temps pour y parvenir. Tu n’es pas encore en mesure de le faire. », me rappelle Elémiah.
Mes guides me disent que si une voie n’est pas encore accessible, c’est qu’il y en a une autre devant moi et ils m’encouragent à tester la recette du chocolat blanc aux noisettes.
Bonne journée à tous
crystallia
3 janvier, 2011 à 1:36
Merci Joelle, bonne et heureuse année à toi aussi !
Rémy, carrément je suis !!!
Bise
Remy
2 janvier, 2011 à 23:43
Alors comme çà tu suis aussi la voie du chocolat blanc !!! !
joelle
2 janvier, 2011 à 21:58
bonne année 2011,je vous lis tous les jours merci a bientot.joelle
crystallia
2 janvier, 2011 à 16:42
Merci à vous deux pour vos réponses. C’est vrai que souvent on n’a pas envie de comprendre ce qui ne nous touche pas mais nous gêne quand même. A nous de gérer.
Julie, te souhaite de passer une belle et riche année, pleine d’Amour, de joie et de prospérité.
Bise
impossible30
2 janvier, 2011 à 14:03
Ma petite sylvie je ne comprends que trop bien ce que tu vis…
Mon deuxième fils est diabétique et personne ne comprend qu’il doit manger à heure fixe, j’ai l’habitude d’entendre « oh pour une fois » ben non car après ce n’est pas eux qui vont être obligés de se lever à 2h 4h du matin pour surveiller les glycémies de mon fils…
Tant que l’on est pas concerné par une maladie, peu de personne font l’effort de comprendre hélas…mais c’est juste le reflet de notre société…
Et au passage bonne et heureuse année à toi
Gros bisous
Julie
Sebastien
2 janvier, 2011 à 12:39
Et bien moi je vais te dire « tout simplement » que toi tu sais qui tu es , et ce qui est bon pour toi ! Cest donc un point pour toi non?
Beaucoup de gens critique, ca m’es meme deja arrivé , sauf ke maintenant quand je fais une erreur je le sais plus ou moins tout dsuite donc jessaye de rattrapé! Cest vrai que chacun devrait balayer devant sa propre porte! Il ya meme des gens qui critique la sensibilité, et cette sensibilité critiqué chez un homme, ca fais mal … Enfin plus quand jetais petit… Avec ca javais un problème de naissance, jai donc un tuyau dans la tete jusqu’à mon nombril, enfin à coté! Mais c’est à moi , ca fais partie de moi…. Pareille pour toi ma belle ! Gros bisous
crystallia
2 janvier, 2011 à 3:42
Merci Camille !
Bise
lapriereducompositeur
2 janvier, 2011 à 3:16
Oh petite choupette, si tu savais combien je comprend le désarroi que l’on ressent quand on colle l’étiquette « malade » sur notre front.
Déjà il va falloir du temps pour que les gens s’habituent, et certains ne comprennent jamais. Du moins jusqu’à ce que ça leur arrive.
Tu passes une étape que je sais très dure. Mais n’oublie pas que « malade » n’est pas synonyme de « faible » contrairement à ce que beaucoup de gens croient.
Oh et puis une autre chose… tu n’es pas ta maladie.
Beaucoup de gens te réduiront à tes problèmes de santé (surtout dans les familles ils sont champions pour ça!), mais n’oublie jamais que tu n’es pas cela.
Comme on est pas un divorce, un deuil, ni un métier. On est une personne.
Rien ne m’oblige à te dire tout ça… mais moi j’aurais voulu qu’on me le dise lorsque j’allais très mal.
Ne perd pas ton courage. Et souris, tu n’es pas toute seule.
Bises.