Bonjour à tous,
Je vais vous raconter une petite histoire.
Une petite fille venait de perdre sa mère et son père dans un accident. Elle en était si chagrinée qu’elle refusait désormais de parler. Elle pensait que puisqu’ils n’étaient plus là pour l’écouter, elle n’aurait plus jamais rien à dire.
Ses grands-parents, qui l’avaient recueilli se désespéraient. Ils se demandaient ce qu’il allaient pouvoir faire. Non seulement elle ne parlait plus, mais elle ne riait ni ne souriait plus non plus.
A peine se nourrissait-elle en fait mais elle n’avait plus goût à manger en réalité et envisageait de cesser de s’alimenter. Ainsi pensait-elle, elle rejoindrait ses parents plus vite.
Tout le monde pouvait voir qu’elle dépérissait. Toute la douceur et les cajoleries du monde n’y faisaient. Les remontrances étaient tout aussi inefficaces. L’enfant s’étiolait et cela était visible par tous.
Bientôt, les gens se mirent à raconter que les grands-parents de la petite, qui l’aimaient plus que tout, la maltraitaient, lui faisaient comprendre qu’ils ne voulaient pas d’elle.
Les gens en fait étaient terrifiés de voir ce qui se passait car au fond ils savaient que seule l’enfant était en cause. Ils savaient combien les grands-parents étaient des personnes braves et honnêtes. Mais il paraissait si irrationnellement terrifiant qu’une si jeune fille puisse choisir de se laisser mourir qu’ils préféraient se trouver de vrais coupables, à leur mesure et qui surtout satisfaisaient leurs esprits.
Tous avaient été choqués d’apprendre le terrible et brutal accident qui avait coûté la vie aux parents de la petite. En quelques secondes tout s’était terminé, envolé.
Ils ne pouvaient accepté de voir en plus l’unique enfant du couple mourir pourtant, nul ne songea un instant à aller suppléer les grands-parents dans leur tâche. Nul ne pensa à prendre cette petite fille chez lui. Une mourante pour laquelle on ne peut rien…
Il fut bientôt décidé sans la moindre concertation de ne plus adresser la parole aux grands-parents impuissants et ceux-ci souffraient désormais plus qu’il ne leur avait jamais été donné de souffrir.
Ils avaient eu leur lot de malheurs pourtant. Mais leur incapacité à communiquer avec leur petite-fille les accablait davantage chaque jour. Pourquoi se lamentaient-ils, que faisons-nous mal, pourquoi ne parvenons-nous pas à nous occuper d’elle comme il le faudrait ?
Un soir, la grand-mère de la fillette osa briser le silence de sa chambre en posant cette question à voix haute. La réponse fusa dans son esprit, elle se vit répondre « parce que tu t’occupes d’elle justement. »
Elle fut surprise mais comprit. Le lendemain matin, pour la première fois depuis que l’enfant séjournait chez elle, elle ne lui apporta pas le petit-déjeuner au lit, ne se soucia même pas de voir si elle se nourrissait. Elle s’occupa de sa maison, de son mari et d’elle-même, comme elle aurait toujours dû le faire.
Bonne journée à tous
strayangel
5 décembre, 2011 à 0:23
MDR ok, je vais cultiver la zen attitude ^^
bisous xD
crystallia
4 décembre, 2011 à 23:15
Ah la la…
Zen, relis l’histoire.
Bise
strayangel
4 décembre, 2011 à 23:10
et la fillette ^^ ?