Bonjour à tous,
Aujourd’hui j’ai discuté avec l’un de mes deux collègues qui ont décidé de porter plainte pour harcèlement moral. Il m’a confié qu’ils trouvaient tout simplement leur charge de travail trop importante.
« Avoue-le, tu penses la même chose. »
Franchement Lauviah, il faut faire beaucoup en peu de temps, c’est tout le problème. Et quand on ne fait pas, on vient nous rappeler qu’il faut aller vite.
Quand je vais vite je ne prends pas le temps de faire aussi bien que je voudrais, je remets des choses à plus tard et ça n’arrange rien.
« Mais c’est ainsi que la gérante te dit de travailler tandis que la directrice te dit autre chose. En fait, il y a trop de personnes qui surveillent ce que vous faîtes compte tenu du fait que ces personnes ne donnent pas les mêmes directives.
Il est décourageant de constater que les efforts sont à peine remarqués et qu’en réalité il est difficile de s’exprimer. Surtout, vers qui se tourner quand la directrice et la gérante sont mère et fille.
La comptable change d’attitude quand elles sont là se montrant efficace surtout quand elle est sous le regard de la directrice. Mais quand ni la mère ni la fille ne sont là, elle discute longtemps avec toi, prépare et offre le thé, a toujours des anecdotes, n’est plus jamais pressée.
Elle est publiquement de l’avis du dernier qui a parlé, jamais contrariante, c’est surtout une femme perspicace douce et intelligente qui ferait ses valises sur le champ pour une destination lointaine et inconnue si elle gagnait au loto demain.
Elle travaille parce qu’elle doit le faire, elle a des enfants, une maison à faire tourner. Mais ce qu’elle fait ne la passionne pas loin de là. Elle fait simplement ce qu’il faut pour assurer sa subsistance.
Dis-moi ma belle Sylvie, combien d’enfants rêvent d’assurer leur substistance quand on leur demande de quelle manière ils se voient adultes ? Très peu n’est-ce pas. Les enfants se voient pilote d’avion ou autre, autant de choses qui font sourire les adultes.
Pourtant il existe des pilotes de ligne, les avions ne se déplacent pas tout seul.
Cette comptable qui se réjouit des jours fériés et ne te cache pas sa joie quand elle peut disposer de son après-midi de libre ne l’a pas oublié. Seulement elle ressemble à tes parents ou à beaucoup d’autres encore.
S’ennuyer au travail n’est pas une fatalité, remarquer ce qui ne va pas n’est pas une tare.
On ne motive pas grand monde avec des menaces mais tu le sais déjà car c’est en te menaçant que la directrice et la gérante cherchent à te pousser chaque jour.
Au final souviens-toi de ton état d’esprit ce matin en arrivant au bureau.
Vois que tu as compris depuis longtemps sur quoi tes deux collègues ont pu se baser pour fonder leur plainte pour harcèlement moral.
Ce n’est pas un environnement très épanouissant, surtout quand on est veillé de près et c’est votre cas à tous. Ce n’est jamais assez, assez bien et même quand ça l’est, il faut donner plus.
Alors que faire, attendre d’être dans le même état d’épuisement et de nervosité que la directrice ? Tu captes déjà très bien son stress à défaut de le gérer. L’empathie, toujours cette même difficulté…
Enfin, c’est le weekend penses-tu. Ma belle Sylvie, il n’y a pas que les weekends qui importent. La vie c’est tous les jours. »
Je sais Lauviah.
« Nous n’aimons pas cette réponse défaitiste. Je sais dans un tel contexte revient à dire son impuissance mais elle est dans ta tête. Seulement, tu te heurtes toujours au même éternel problème. Tu cherches à changer de travail mais tu n’es pas très soutenue par tes proches qui ne t’encourages que dans une unique direction, celle qui ne t’intéresse plus depuis longtemps.
Parfois il faut faire sans, parfois il faut aller tout seul. Et puis parfois, vous avez commencé seul, sans soutien extérieur proche. Vous avez débuté dans l’isolement et avez dû y cheminer. Vous avez bien croisé de temps à autre des personnes vers lesquelles vous tourner un temps, mais ce n’était jamais au bon moment et ce pour différentes raisons.
Tu serais plutôt dans ce cas de figure. De ce fait tu as pris l’habitude de te débrouiller seule. Cependant, arrive un jour où on ne peut plus rien apprendre de positif, arrive un jour où votre mode de développement montre ses limites.
Souvent, les gens doivent apprendre à se débrouiller seuls. Mais pour un certain nombre d’autres, tu es loin d’être la seule, c’est l’inverse qui se produit, ils ne peuvent plus avancer seuls.
Le plus difficile, c’est encore de l’admettre. Ce chemin est en effet moins dur à vivre que celui de ceux qui ont toujours pu compter sur autrui et qui subitement se retrouvent en charge total d’eux-mêmes. Encore que, tu n’aimes pas qu’on prenne soin de toi. Tu nous laisses faire parce que nous savons nous y prendre avec toi, mais des personnes qui ne te connaissent pas auraient bien du mal. Tu n’as pas l’habitude de te sentir comprise et entendue par des proches, tu n’as pas l’habitude qu’on prenne soin de toi alors tu es devenue méfiante.
Tu aimes les gens, tu es sociable et même ouverte mais tu as eu tant de difficultés avec tes proches ces dernières années que tu as oublié que cela peut être agréable de sentir que quelqu’un peut t’apporter le soutien dont tu as besoin simplement parce qu’il ou elle te comprend.
Les amis, la famille, les autres n’ont pourtant pas changé. C’est toi qui a choisi de prendre une route inattendue et qu’ils ne distinguent pas.
Bien sûr tu as rencontré d’autres personnes, mais d’une manière ou d’une autre, il y avait de la distance. Souvent elle a été ou est devenue physique.
Un jour ce mode de développement ne peut plus rien t’apporter, un jour il faut passer à autre chose et tu sens que ce jour-là arrive lorsque tout devient dur, aride et sec autour de toi. Le jour où tu ne trouves plus de plage de ressourcement. Le jour où à l’extérieur, plus rien n’apaise ton coeur quand pourtant tout est stable à l’intérieur. »
Et que faut-il faire alors ?
« Passe une belle nuit Sylvie. »
Mdr ! Merci Lauviah.
Bonne journée à tous
crystallia
14 juin, 2011 à 11:25
Bonjour Emmanuel,
Oui j’avais compris.
Bise
Emmanuel
14 juin, 2011 à 6:33
Bonjour,
Je comprends bien ce que vous écrivez toutes les 2 … mais j’ai pourtant l’impression que le message de Lauviah est une invitation à autre chose.
amitiés
crystallia
13 juin, 2011 à 0:46
Je vais t’envoyer un mail.
Bise
Sabine
12 juin, 2011 à 18:46
oui, les personnes portent des masques et ne les enlèvent jamais et la vie en société est souvent une gigantesque pièce théâtrale. le sincère et le naturel sont souvent ensevelis sous des tonnes de couches réelles et virtuelles .
Le pire, c’est que l’effet de groupe laisse les gens dans la superficialité , la quete ultime du confort. Ils passent leur temps à comparer leurs avoirs matériels et ne sont donc jamais satisfaits.
Le permis, comme je te comprends, je me suis aussi mis une pression enorme. j’ai fini par l’avoir et je peux t’assurer que je remercie presque tous les jours Dieu de m’avoir permis de jouir de ce bonheur. Tu l’auras aussi, juste se faire confiance, reste concentrée sur ta conduite et n’ hésite pas à bien faire les contrôles et même les répéter plusieurs fois pour que l’inspecteur voit bien qu’ils sont acquis avant chaque manoeuvre.
Je te remercie pour le contenu de ton blog, tous les jours, je lis et j’apprends.
Merci à toi de nous en faire profiter. si tu veux me donner ton adresse e mail, on pourra discuter ensemble.
bises et bonne pentecôte
crystallia
11 juin, 2011 à 22:13
En fait ce chemin permet d’apprendre à reconnaître et à utiliser nos ressources intérieures dans notre vie de tous les jours.
Il nous apprend à agir pour ne plus avoir à réagir.
Quand j’ai échoué au permis pour la troisième fois, j’ai ressenti le besoin clair de faire une introspection pour comprendre ce qui m’entravait. Je me suis sabordée toute seule et je voulais savoir pourquoi. Je ne comprenais pas.
Mes guides m’ont conseillé de prendre du recul et je l’ai fait volontiers, j’étais épuisée, je m’en suis rendue compte. Je me mettais la pression pour de mauvaises raisons.
C’est une formidable chance de parvenir à puiser en soi, à se recentrer. Mais c’est un chemin de douleurs aussi parfois et au cours duquel on est amené à constater que beaucoup de personnes restent à la surface d’elles-mêmes, sans jamais creuser.
Je ne parviens pas à lier de relations avec ces personnes et cela me rassure quelque part de voir que je ne suis pas seule dans ce cas.
Merci à toi pour tes mots.
Bise
Sabine
11 juin, 2011 à 18:01
zut, fausse manipulation.
pouvoir gerer la situation en se recentrant sur soi et rechercher ses acquis.
bises Sylvie
Sabine
11 juin, 2011 à 17:59
ça se vérifie pour ma part particulièrement au niveau du domaine profesionnel. on se retrouve toute la journée et 5 jours sur 7 avec des personnes qu’on apprend à voir de l’intereieurqui ne nous interessent pas ou tres peu et qui souvent se liguent contre vous en apportant diffamations et mensonges et attendant le moindre faux pas pour l’amplifier.
Le dessources interieures sont plus qu’indispensables pour pouvoir gerer l
crystallia
11 juin, 2011 à 11:31
Bonjour Sabine,
Une excellente leçon oui, mais du coup j’ai du mal à concevoir qu’il puisse bien y avoir des choses intéressantes à l’extérieur aussi.
Bise
Sabine
11 juin, 2011 à 9:13
Bonjour Sylvie,
c’est très beau ce que te dit Lauviah. Je me reconnais dans cette situation où un beau jour, on se retrouve vraiment « seul au monde ».
c’est une excellente leçon qu’on peut avoir, c’est celle de compter sur soi avant tout. soi inclut le soi interieur qui ne trompe jamais. de la haut, l’aide devient encore plus palpable, voir visible et ça devient merveilleux de légéreté.
Les rapports qu’on a avec les autres deviennent complétement désinteressés et on se centralise sur soi pour trouver toutes les ressources pour evoluer.