Bonjour à tous,
« Alors ma belle Sylvie, comment te sens-tu ? », me demande Lauviah.
Pas très bien.
« Mais encore ? »
Je ne suis pas sure de trouver la force ou le courage de parler ce soir. Je ne suis pas sure d’en avoir envie non plus.
« Et cette faim que tu ressentais ? »
Elle a disparu, et j’ai réussi à résister à l’envie de manger tout un beau paquet de chips.
« Tu as dit à ta mère que tu n’en voulais plus, tu évites d’en acheter. Mais elle, elle t’en achète quand même. Elle t’encourage à en manger un peu, pour accompagner la soupe qui ne te suffisait pas.
Et quand elle te voit engloutir un paquet, elle te critique. Puis elle te rachète des chips. »
Je n’aime pas ce terme, engloutir. Et en fait elle cherche toujours à nous faire plaisir.
« Qu’est-ce qu’il y a de mal avec ce terme ? »
Je ne suis pas boulimique non plus. Et puis en fait je n’ai plus envie de parler de ça.
« Non tu ne te vois pas comme étant boulimique. »
Je ne me fais pas vomir.
« Mais tu manges pour enfouir ta douleur. Nous t’avions dit que tu ne cherchais pas à combler quelque chose, nous t’avions dit que le problème était plus complexe que cela.
En outre tu devrais avoir compris aussi que nous ne lâchons jamais prise avant que tu te sentes réellement mieux. Tu as besoin de réaliser les choses, nous avançons à ton rythme. S’il te faut 50 articles pour venir à bout de l’exploration d’une situation, nous te ferons écrire 50 articles. Cela ne nous dérange pas.
Si tu veux on pourra même en écrire 100, mais nous reviendrons là-dessus tant que ce sera nécessaire. »
On va saouler tout le monde.
« Nous ne voyons personne d’autre que toi, tu es notre seule préoccupation car nous sommes là pour toi. »
Donc je cherche à engoutir ma douleur pour la faire disparaître ?
« Que s’est-il passé le jour du permis ? »
C’était affreux, je ne comprends pas. Dès le départ ça s’est mal passé, je n’avais pas conduit aussi mal depuis des lustres, j’étais tellement déçue de moi-même. Et quand l’inspecteur a appuyé sur les freins alors que je reculais, j’ai perdu le peu d’illusions qui me restaient.
Je ne sais pas pourquoi je me suis sabordée comme ça, je ne savais même plus où était la droite et la gauche et ce n’est pas une façon de parler.
« Retrospectivement qu’as-tu compris ? »
Que je ne souhaite pas avoir mon permis car ce n’est pas ma vraie priorité.
« Alors qu’est-ce que tu ne comprends pas ? »
J’ai besoin de l’avoir, c’est cela qui devrait primer.
« Toujours à vouloir enfoncer des portes. Tes vraies priorités ne t’intéressent pas ? Tu vis dans un niveau de stress qui ne te convient pas.
Pourquoi la vie n’est-elle pas simple, légère ? »
Je ne sais pas.
« Je te demande de chercher un peu. »
Il y a toutes ces choses qui me gênent…
« Telles que ? »
Je suis gênée par la relation bizarre de mes parents, mon père dit que c’est ma mère le problème et elle, elle refuse catégoriquement d’aborder le sujet avec nous.
Elle ne lui parle pas, jamais, il faut que ce soit lui qui vienne vers elle et il le vit mal. Tout ça le rend encore plus aigri.
J’en ai marre aussi de passer mon temps à rasusrer ma soeur ou à la remonter car c’est une pessismiste de nature et elle part du principe que tout est forcément mauvais ou va mal se passer. En outre elle ne veut jamais faire d’effort quand elle doit aborder quelque chose de nouveau, il faut absolument l’aider, comprenez par là faire à sa place. Ca m’énerve prodigieusement.
En outre, il s’est passé quelque chose qui m’a heurté aujourd’hui au travail. On m’a demandé de rédiger un courrier à charge contre un des deux salariés qui poursuivent la direction et on ne m’a pas laissé le choix de dire non.
Ca ne m’a pas plu, je me suis retrouvée à taper une lettre sous la dictée de la directrice de la boîte qui m’a demandé de la signer ensuite.
Pourquoi devais-je être impliquée ? Cette histoire ne me concerne pas, je ne souhaitais pas m’en mêler. Mes parents m’ont dit tout à l’heure, tu fais ce qu’on te demande c’est tout.
Non ce n’est pas tout. Aujourd’hui au travail la gérante m’a donné des chocolats, la directrice m’a souri toute la journée. Laissez-moi vous dire que ce n’est pas tous les jours ainsi.
En fait, je ne souhaite pas garder tout ce que je ressens pour moi. Je parle aussi à mes proches, j’ai parlé à la directrice ce soir, avant de rentrer chez moi.
J’ai dit ce qui s’était passé à mes parents, je parle à d’autres personnes aussi. Mais il y a des choses que je ne parviens pas à faire sortir, ce sont ces choses-là que je voudrais enfouir.
« Non, ce sont ces choses là qui deviennent des noeuds énergétiques. Ces noeuds te bloquent et sont à l’origine des tes échecs au permis, de ta difficulté à voire tes intestins guérir. Le stress aussi peut gêner la digestion.
Alors, il faut apprendre à se regarder en face ma belle Sylvie et pas devant un miroir de poche à l’abri des regards extérieurs, voilà pourquoi nous t’incitons à écrire ici. »
Je voudrais pouvoir dire à mes proches que je suis médium sans que cela dégénère. Je sais qu’il n’est pas du tout nécessaire que nos proches soient d’accord avec nous ou nos aspirations. Mais ce n’est même pas ce que je souhaite. Je veux juste leur dire que je suis médium et que je suis heureuse de l’être, que j’aime ma spiritualité et que je peux réaliser de très belles choses quand j’en tiens compte.
Je souffre de m’entendre dire que je ne suis pas une personne consciente de la réalité de la vie simplement parce que je ne pense pas comme d’autres.
Je ne me sens pas vue et dans de telles conditions je ne me sens pas aimée. C’est pour cette raison que je veux déménager.
« Tu ressens de la déception, une profonde déception et nous luttons avec toi depuis des mois pour qu’elle ne se change pas en amertume.
Tu es déçue parce que tu as un jour ouvert ton coeur et tes proches n’ont pas accepté ce que tu leur proposais. Tu es très sensible alors tu ne l’as pas supporté.
Du coup tu es devenue distante et méfiante ce qui leur laisse à penser qu’ils ont raison à ton sujet quand ils te voient comme une personne faible. Tu pourrais l’accepter, mais le souci c’est que tes parents considèrent qu’il est de leur devoir de te pousser, comme ta patronne. Tout le monde cherche à te pousser vu ainsi et dans une direction qui n’est pas celle que tu veux. Car le souci c’est que tu n’es pas quelqu’un de faible.
Seulement tu te désintéresses totalement de ce qui n’emporte pas ton adhésion et ne te bats que si tu te sens menacée. Tu n’as pas apprécié que l’on te demande de rédiger cette lettre parce qu’on ne t’a pas laissé le choix.
Tu ne souhaites pas avoir ton permis tu voulais juste que ton père cesse d’être sur ton dos. Dans ta tête tu souhaitais attendre de pouvoir t’acheter une voiture pour t’inscrire dans une auto école.
Tu ne veux pas faire de sport parce que tes parents t’y encouragent vivement et tu n’as plus du tout envie de leur faire plaisir. D’où le fait que tu préférais parfois les chips aux déjeuners en famille.
Tu as l’impression de faire déjà trop d’effort pour des personnes qui refusent de te laisser être toi-même puisque tout le monde chez toi refuse catégoriquement d’accepter tes croyances. C’est le seul point sur lequel tu es objective, le seul que ta sensibilité n’exagère pas.
En fait de l’extérieur on pourrait croire que c’est peu de choses finalement qui te gênent, mais la famille est le premier cercle en Amour, alors forcément pour toi, c’est beaucoup. »
Il n’y a qu’une seule solution n’est-ce pas ? Je souhaitais éviter une nouvelle épreuve de force.
« Mais parfois il faut oser s’imposer pour pouvoir se sentir exister. C’est effectivement ce dont tu as besoin et qui te fait peur. Après tout pour l’instant tu n’as pas d’endroit où fuir ou bien te réfugier.
Mais nous t’avions dit que cela arriverait. »
Vous disiez que je gagnerais. »
Ca va dépendre de toi et de ta capacité à comprendre que gagner ce n’est pas écraser l’autre, parfois c’est simplement accepter le fossé, l’incompréhension tout en ayant le courage de construire un pont, au cas où. »
Je vais reprendre mes consultations.
« Sage décision. »
Merci Lauviah.
Bonne journée à tous
sebastien
24 juin, 2011 à 17:08
Courage Sylvie, ca fais plaisir de lire que des personnes te comprenne! J’ai lu cette article en froncant les sourcils et ca m’a fais pensé à des petites choses me concernant! Reste toi, tels que tu es, n’oublie pas de rester toi, car c’est en restant toi et en t’affirmant avec les choses que tu aimes de ta vie, que tu sera heureuse! Et c’est pas l’une des choses les plus importante pour nous ? Etre heureux?! Moi ces derniers jours, dansmon nouveau travail, je disais bonjour à tout lmonde et avec un beau sourire, à l’interieur de la mairie ou je travail et meme à l’exterieur! Et ca m’a fais passé une bonne journée car c’etais un peu de moi.. Bonne journée ma belle!!! Je continue à te lire très souvent, sache que tu n’es pas seul, tu le vois, et je te le redis de ma part (ca fais du bien de l’entendre encore et encore pour ma part) alors peut etre pour toi aussi ! Bises
crystallia
24 juin, 2011 à 3:16
MERCI beaucoup à vous toutes les filles !
Camille, tu n’imagines pas combien ton message m’a fait du bien.
Sabine, tu ne m’as pas heurté, je te trouve douce. Mais c’est vrai que tu me touches aussi.
Camille chouchou, merci pour tes bisous !
Bise
lapriereducompositeur
24 juin, 2011 à 1:49
Moi j’ai pas de conseils à donner… ^^
Juste un bisou à t’envoyer (eh oui, encore, je suis très généreuse de bisous en ce moment), et plein de pensées pleines de lumière et d’espoir.
Parce que je me dis souvent qu’un peu de douceur et de courage, ça fait des miracles. Courage grande Sylvie.
camille
24 juin, 2011 à 1:29
Tres chere Sylvie,
Entends tu? … pampam….pampam…pampam… le coeur bat, pas besoin de le maitriser, mem qd je passe a cote dun homme le faisant virvolter, pampampampampam… rooo il en fait qua sa tete! Chuuuut moins fort, ils vont tentendre! Mais non, il rugit spontanement, si naturellement, comm le verbe qd il doit sortir, il semballe…en effet, on peut apprendre a le comprendre, mais ce quon a peur svt, cest detre entendu, cr si lautre enten,d peut etre interpretera t il la situation et je msentirai nulle ou incomprise…tant de fois, je me suis tu, et tant de fois, jai parle, jai fini alors par remarquer que je ne pouvais maitriser la volonte de lautre, cetait tjrs pareil, ils ne veulent pas entendre, ils ne sont pas prets. Et puis un jr, msui dit, et moi alors? Est ce que je suis prete a tt entendre de moi mem? Suisje tjrs coherente? Combien de fois aie je ete dure avec moi mem?
Mon coeur qui faisait pampam…pampam…pampam.
A son rythme il me fait respirer, pampam…pampam, ce son parait anodin, mais bcp autour de ns ne peuvent lentendre, alors je suis frustree moi aussi, mais en mm temps, je suis fiere apres tt le travail que jai fait avec moi mm pr en arriver la. Ne laisse pas ebranler ta confiance en ton chemin, marche la tete haute, comme les fois ou tu portes tes talons avec ta minijupe doree par ton vernis (super important dailleurs^^). Il y autant de defintion du mot damour, que de gens sur terre (sans compter la multidimensionalite, of course:-P )
Le sourire, comme le reste, nous parle et se transmet, peut etr que tes parents, sils se sont tjrs inquiete ou pas accepte, cest quexterieurement, quelque chose emanait de toi en ce sens…
Mes parents ont cessee de sinquieter qd ils mont vu mepanouir dans mon travail et mon frere qui croyait que jetais perdue, qd je lui ai dit que je laimais mais que ma vie etait la mienne et que j en etait le seul maitre. Tjrs, ts ont besoin detre rassurer, tt comme moi qd je tire les cartes pr me rassurer.
Alors ce soir, jai envie de te rassurer, de te dire que non sylvie, tu nes ps seule, que tu es aime pr ce que tu apportes, pr ce que emane de toi. Aimer est dans ce monde une emotion, aimer cest simplement un etat detre. Apprenons a ns aimer, moi dans la societe jpprends aux collegues a rire entre eux. Cest beau de voir comment au fil des mois je suis passee de froncement de sourcils aux sourires, pui aux rires, tu sais, ceux qui viennent du ventre… un, puis deux, puis trois, puis et puis et puis…
Un pas apres un pas, la tete haute, parceque tu le vaut bien:-P et puis si le talon aiguille fait mal, il y a tjrs les claquettes, ds le pire on est pieds nues, mais au fil des pas, on revient chez soi. Cocon damour.
Ao
Merci de ton ouverture.
Camille
Sabine
23 juin, 2011 à 12:24
Sylvie, je m’excuse si je t’ai un peu heurté. souvent, je vais du principe que les personnes « peuvent tout entendre » car mon intention est bonne et surtout pas nuire par les mots, et souvent, je me suis trompée
. alors, pardon
. je vais peut-être trop loin, trop vite ..
merci Lauviah pour ton message. te lire m’a fait avoir des petites larmes aux yeux. Pour une personne qui ne pleure « pas », belle avancée
Sylvie, j’ai fait une mauvaise manipulation, tu peux supprimer le message du haut, si tu y penses.
Bises
Seeker
23 juin, 2011 à 12:17
Ok, alors courage à toi
crystallia
23 juin, 2011 à 11:56
Bonjour Sabine
« Notre petite Sylvie a une grande sagesse et une maturité émotionnelle qui est celle d’une petite fille.
Nous allons doucement avec elle pour qu’elle puisse guérir d’une manière qui lui conviendra.
Cela l’aide d’avoir des avis extérieurs alors nous vous remercions tous.
Mais gardez à l’esprit qu’elle ne sait pas faire la différence entre un jugement et une simple erreur d’espression.
Quelqu’un qui voudrait lui ouvrir les yeux mais qui serait brutal la heuterait de la même manière que quelqu’un qui la jugerait.
Elle doit apprendre à gérer sa grande sensibilité et ça prendra encore quelques années.
Merci pour vos conseils à tous, ils lui permettent de se rendre compte qu’il y a des personnes qui la comprenennt mieux qu’elle ne le croit ou que son entourage car elle perçoit aussi beaucoup de choses de manière juste, d’où la difficulté ici. »
Lauviah pour Sabine
« Tu es une belle personne Sabine, il faut t’habituer à ce que les gens se reposent un peu sur toi, tu as vocation à être un pilier pour beaucoup de monde et tu y trouveras une certaine force quand tu l’accepteras, quand tu t’accepteras. »
Bise
crystallia
23 juin, 2011 à 11:49
Bonjour Seeker,
Merci pour ton message. Je pense que tu as vu juste je ne nie pas ce blocage.
« Elle n’est pas émotionnellement capable de prendre de la distance par rapport à ce qu’elle vit, elle est encore au stade où elle n’arrive pas à accepter ce qui la heurte et elle reste dessus.
Mais cette solution que tu suggères, dans un second temps, sera une très bonne idée. »
C’était un message de Lauviah.
Bise
Sabine
23 juin, 2011 à 11:43
bonjour Sylvie,
tu as la chance de pouvoir trouver et regarder ce qui te fait mal « de face ». ça te permetta de trouver des portes de sortie par la suite.
La Vie nous donne des mises en situation concrètes. ça permet de « s’observer » et surtout de ne pas porter de jugement sur ce que l’on fait. au pire, si une autre situation similaire se présentait, agir « autrement » pour être plus en accord avec soi.
bises
Seeker
23 juin, 2011 à 11:13
Salut Crystallia,
Je sais que ce n’est pas facile de gérer tout ça pour toi, surtout avec ta sensibilité. Tu as un gros blocage au niveau du coeur (je l’ai senti), c’est assez douloureux.
Je pense que ce qui te manque, c’est le centrage. Prends le temps de t’observer, de regarder tes pensées, tes émotions (sans les juger). Essaye de rester dans cette attitude d’observatrice par rapport à toi-même le plus longtemps possible, même en pleine activité physique. Le fait de ne pas de perdre de vue la conscience témoin et de ne plus s’identifier à tes pensées, ça débloque beaucoup, et ça aménage pas mal d’espace en toi. C’est ce qui me permet d’avancer de façon efficace, en prenant sur moi-même et de gérer les situations plus facilement.
Ca pourrait t’aider, je ne sais pas si tes guides te l’ont proposé déjà.