Bonjour à tous,
Figurez-vous que je n’apprécie pas d’être en arrêt maladie en fin de compte.
« Tu culpabilises. Tout ce travail épuisant et usant dont tu ne voyais pas le bout que tu as laissé derrière toi et dont d’autres vont devoir se charger.
D’ailleurs ta patronne le sait, vous gérez tous actuellement une charge de travail trop importante. Il faut trouver une solution disait-elle tandis que tu voyais tes espoirs de faire enfin quelque chose d’intéressant réduits à néant après que la gérante ait dit qu’il ne fallait pas forcément tout changer d’un coup.
Et voilà que tu as mal au pied, subitement, quelques jours après que tu aies réalisé que ton état général se dégradait. Tu sentais la fatigue se manifester le soir, toujours après le travail.
Le corps peut suivre l’esprit, un temps. Tu voulais pouvoir consacrer ton énergie à ton travail. Tu as pu. Mais le weekend, le soir, la fatigue niée se remanifestait.
Et puis est arrivée la baisse de tension trop importante, le mal de cheville. Le corps en a eu assez de se soumettre à l’esprit, il ne pouvait plus suivre.
Que c’est énervant pour toi n’est-ce pas ? Vouloir mais ne pas pouvoir, ces fichues barrières qui se dressent, imperturbables. Pourquoi tout ne peut-il pas se soumettre à ton esprit ? Ton corps au moins le devrait n’est-ce pas ?
Dis-moi ma belle Sylvie, que se passe-t-il lorsqu’une personne peu sportive décide de se mettre au jogging ? »
Le premier jour deux cas de figure. Ou elle parvient à courir longtemps et à bonne allure parce qu’elle est en bonne forme, ou elle va courir vingt minutes et ne pourra pas faire plus.
« Oui et ensuite ? Elle pourra recommencer le lendemain ? »
Lol, pas forcément non. Une de mes amies, athlétique, jeune et en bonne santé avait voulu se mettre au jogging il y a quelques années. Elle a couru plus de deux heures, elle était contente. Mais le lendemain elle était toute courbaturée ! Ca arrive souvent en fait, pas seulement avec le jogging. On veut se mettre au sport, ok, toutefois ensuite les muscles qui n’avaient pas l’habitude d’être sollicités se rappellent durement à nous.
Il faut y aller progressivement, il est inutile de tenter de courir deux heures par jour la première semaine. En plus ce n’est pas si facile lol ! Dans le sport c’est l’effort constant qui paye, pas l’effort soutenu une fois tous les six mois. Alors il faut prendre son temps et laisser son corp tirer les bénéfices des efforts fournis petit à petit.
« Et quand tu apprends à dessiner, est-ce que l’habileté de ta main apparaît tout de suite ? Ton trait est-il immédiatement juste et précis ? Es-tu capable de toute reproduire à la perfection ? »
Si c’était aussi simple, je saurais dessiner lol. Mais là aussi je crois qu’il faut parfois de l’application et de l’entraînement. Après certains sont plus doués que d’autres, mais le talent ou le don n’excluent pas le travail, jamais. Pour pouvoir tirer parti d’une capacité il faut l’exploiter patiemment, apprendre à la connaître, la cerner. Il faut se donner les moyens.
Alors si en plus les crayons ne nous aiment pas, comme c’est mon cas, c’est encore plus d’effort à faire.
« Comment se passent les choses quand une recette t’intéresse ? Tu réussis tout du premier coup ? »
J’aimerais tellement. Je me souviens de la recette pourtant claire et simple du roulé à la confiture. Jusqu’à aujourd’hui je me demande ce que je faisais mal. Je me souviens que j’utilisais les bons ingrédients dans les bonnes proportions. Pourtant pour une raison qui m’échappe totalement, je n’ai jamais pu obtenir la pâte lisse et facile à travailler sur laquelle il fallait étaler la confiture. Mon appareil était toujours tout liquide ! Alors je le mettais dans un moule à manquer et j’en faisais un gâteau tout simple. Heureusement c’était bon aussi.
« Donc, il arrive bien souvent que la vie se révèle un terrain d’apprentissage. Vous cherchez à vous mettre au sport et vous développez plus que vos muscles non ? »
Bien sûr, on développe des qualités telle que la détermination, l’endurance, la patience, la confiance en soi, la force mentale aussi mais la compréhension de ce dont nous avons besoin également. Je sais bien qu’il faut que je m’y mette d’ailleurs lol.
« Et la cuisine, qu’est-ce que cela t’apporte ? »
La précision, le sens du détail, de la rigueur également sont très sollicités en cuisine. On peut improviser, créer, ça fait appel à l’imagination mais jusqu’à un certain point seulement. Il faut respecter des proportions, tenir compte du fait que tous les aliments ne donnent pas des mariages heureux. Et puis la cuisine ouvre sur le partage, on a envie de manger avec les autres, de déguster ensemble.
La cuisine permet la créativité mais dans un cadre sérieux en vérité. Il faut être à ce qu’on fait et ne pas hésiter à noter tout ce qu’on expérimente.
Elle permet également de rester humble. Parfois, quelque chose correspond exactement à votre goût. Mais seulement au vôtre. En cela la cuisine nous rappelle qu’il faut savoir respecter autrui, et rester toujours humble ou alors on se vexe et on s’énerve (Untel n’a pas de palais, je suis sure que vous connaissez aussi cette phrase lol).
Cela dit à l’inverse elle permet aussi l’affirmation de soi car ce qui est bon pour vous, est bon. Même si vous êtes le seul à le penser. Il ne faut pas se dire les autres ont raison de dire que c’est mauvais quand on a aimé quelque chose. Si vous aimez, vous aimez. Après, vous pouvez essayer de rendre votre goût accessible à autrui en atténuant certaines saveurs ou en essayant d’autres mariages, mais sans vous renier en les zappant définitivement.
« Qu’apporte le dessin ? »
Le plaisir, la création pure apporte le plaisir à mes yeux. Par contre je m’ennuie carrément devant les reproductions et je ne vois définitivement pas ce qu’il y a d’intéressant à dessiner une corbeille de fruits. Sauf si dans le lot il y a une pomme bleue ou du moins si on a le droit d’en dessiner une bleue.
Je préfère la cuisine de toute façon, je n’aime pas dessiner. Par contre j’admire ceux qui savent m’entraîner dans leur monde. J’apprécie ce talent-là.
« Le sport, la cuisine ou le dessin peuvent apporter la discipline, permettre le contrôle des émotions, le dépassement de soi. Tout peut permettre le dépassement de soi et le développement d’une saine auto-discipline. »
Quel vilain mot auto-discipline….
« La poursuite équilibrée d’une activité précise amène naturellement l’ouverture aux autres car arrive un moment où vous vous sentez fiers de ce que vous accomplissez et surtout de ce que vous vous voyez accomplir.
La poursuite équilibrée d’une activité quelconque fait naître la Volonté de dépasser les barrières initiales de la discipline en cause. Elle amène le Choix qui permet d’aller vers le Tout et d’offrir de manière constructive ce que vous détenez désormais entre vos mains.
La poursuite équilibrée d’une activité invite un jour au changement conditionné parce que vous avez découvert, appris, développé des choses, que vous souhaitez tout à fait sainement, faire fructifier.
Elle vous permet de développer l’Amour en vous d’une manière qui permet donc l’avènement de la Volonté qui porte vers le Choix.
Voilà ainsi devant vous un beau chemin vers l’accomplissement personnel à tous les niveaux.
Alors ma belle Sylvie, c’est l’heure des comptes. Dis-moi, ton travail te place-t-il quelque part sur cette voie ou est-ce autre chose ? »
Ce serait plutôt autre chose.
« C’est pour cette raison que tu culpabilises, tu as le sentiment d’être un imposteur parce que tu sais où se trouve ta vraie place. Plutôt que de le renier il faut commencer par l’admettre pour pouvoir voir les bonnes portes s’ouvrir. »
Merci Ammiriah.
Bonne journée à tous
crystallia
8 octobre, 2011 à 10:55
Tout peut nous apporter du moment qu’on s’investit.
Bise
sebastien
8 octobre, 2011 à 9:33
Re-Salut Sylvie!
Wouah, Punèze, j’adore cette article!
Mais alors, rien que dans le sport, si on vodurais commencer à l’uiliser ou alors commencer à en refaire, ca nous amène à apprendre toute ces choses ? J’adore tout ce que ca peut nous apprendre, tout ce que ca peut produite, vraiment! Surtout la fin qui parle de l’amour allié à la volonté qui porte vers le choix!
crystallia
8 octobre, 2011 à 0:18
Ahhhhhhhhhhhhhhhh……………
Mici.
Bise
lapriereducompositeur
8 octobre, 2011 à 0:11
C’est la mémoire des mouvements.
C’est comme « Télékinésie »: capacité à faire bouger quelque chose à distance.
crystallia
7 octobre, 2011 à 23:43
C’est quoi kinesthésique ? (oui je sais je pourrais faire une rcherche. Mais je préfère te demander )
Merci à vous Chouchouc et Nicolas.
Bise
lapriereducompositeur
7 octobre, 2011 à 23:37
Ca tombe à pic ton post… j’ai comme des envies d’arrêter la danse… je n’ai aucune mémoire kinesthésique… c’est galère.
:’( snif…
Chouchouc
7 octobre, 2011 à 18:12
bonjour ma belle,
En effet, ca c’est du texte et je n’avais jamais vue le sport, la cuisine ou le dessin sous cet angle et ce que cela pouvait nous apporter.
A travers toi Sylvie, je viens de réaliser (par rapport à ma recherche d’emploi) que ma reprise de celui-ci me sera plus complexe et qu’il me faut bien trouver un emploi qui me surmenage pas trop.
Alors Merci Ammiriah pour ces apprentissages et merci à toi Sylvie pour ton partage et rétablie toi bien,,,
bisous
Nicolas D
7 octobre, 2011 à 16:21
Alors ca c’est du texte qui amène à la réflexion ! J’aime beaucoup.
J’aime ce mot autodiscipline, il parai rude et dur, mais en fait il bon et agréable. Ce que vous racontez toi et Ammiriah, je connais et je comprend tout à fait.
Courage Sylvie.
Nico