Un battement de cils l’espace d’un soupir, d’une caresse,
L’horizon disparaît et tout devient bleu,
Comme une seconde naissance sans cris, sans larmes,
Reste la douleur hurlante de ce besoin de vivre qui a tué l’Autre,
Cette vie d’avant qui ne nous ressemblait pas.
Les années passent, jeunesse dorée, protégée des flammes, des tourments,
Ressens pourtant la détresse, le découragement, envie de grandir trop vite,
Envie d’être avant d’avoir vécu, compris,
Arrive finalement l’âge éternel, l’heure calme,
L’ère de la Sagesse qui sait et qui accepte,
Le temps de vivre, d’aimer, de recréer à l’image de la Source familière,
Le moment d’Etre.