Bonjour à tous,
Mon père m’a annoncé hier tandis que nous roulions vers mon lieu de travail qu’il partait à la fin du mois. Quelle brutalité, ce n’était pas sympa de m’annoncer ça comme ça alors que je n’avais aucun endroit vers lequel m’échapper puisque nous étions coincés dans sa voiture.
Et puis quel crétin aussi. Je suis obligée de le dire je lui en veux tellement pour toute cette boue qu’il nous lance à la figure ainsi. Il part où, avec qui ? Une nouvelle belle-mère qu’il voudra nous présenter d’ici quelques temps ?
Je n’apprécie pas la façon dont les évènements se sont déroulés, pas du tout. Je n’apprécie pas cette façon de se présenter en victime de ma mégère de mère qui est bien entendu l’unique responsable de la situation. Je voudrais ne pas prendre parti, je voudrais rester neutre et rationnelle. Je voudrais rester calme, prendre du recul, je voudrais être capable de voir sans juger.
Je voudrais ne pas être si affectée par des évènements qui ne me mettent pas directement en cause mais qui me touchent tout de même.
Cependant je n’y parviens pas. Ce que je constate c’est que je me sens triste et déçue. A la fois parce que j’ai l’impression d’un beau gâchis et parce que je me dis que ma bulle a définitivement explosé.
Toutefois je constate également que quelque part je suis soulagée, l’air redevient respirable, c’est une sensation étrange et pourtant, il faut le dire, c’est commeune délivrance de voir un aboutissement, même si c’est celui-ci.
Néanmoins j’en veux également à ma mère qui vient de décider que je serai sa confidente privilégiée alors que ce n’est ni ce que je souhaite ni ce dont j’ai besoin. Elle ne peut pas parler à mes si sensibles frère et soeur et ne veux pas se confier à ses soeurs plus avides de détails sordides que réellement compatissantes. Je peux le comprendre, moi non plus je n’aime pas me confier quand je ne sens pas de compassion en face.
Mais je me sens moi-même rejetée et abandonnée dans cette affaire, comment alors puis-je encore accueillir ses confidences ? Je n’en ai pas envie, j’ai besoin d’accuser le coup car je ne comprends pas que l’on puisse agir dans l’idée délibérer de blesser et j’aimerais comprendre ce qui peut conduire à de telles extrémités.
Je sais ce que je dis, mon père n’a pas cherché à se cacher et dès le départ il s’est défendu en se présentant en victime. Quelle incroyable mauvaise foi, quand ma soeur et moi avons été expulsées je n’ai pas dit à mes parents c’est à cause d’elle. J’ai dit franchement que j’étais la seule responsable. Ca ne me grandissait pas aux yeux de quiconque pourtant. Je ferais même mieux de taire cet épisode si je voulais me faire bien voir.
Mais on n’est pas des personnes toutes lisses il faut s’assumer. C’est ce que je reproche à mon père. Il aurait dû dire, je ne suis pas heureux je préfère m’en aller. Non. Il a agi lâchement. Je n’ai jamais compris les gens qui craignaient la solitude cela dit. Non pas que je considère que ce soit un idéal, loin de là. Seulement, je ne crois pas qu’il soit possible de se réaliser en passant d’une relation à une autre, sans jamais prendre le temps de se retourner sur ce qui a pu blesser et se poser de question. Je ne vois comment il peut être possible d’aller vers ce qui convient si on ne prend pas la peine de se donner une chance de voir ce qui nous manque. Personne n’est parfait.
Je n’aurais jamais été expulsée si j’avais eu la force d’aller trouver mes parents bien plutôt. J’ai manqué de courage car je n’avais pas suffisamment confiance dans les sentiments qu’ils me portaient et donc en moi-même, voilà surtout le point important. Alors qu’en fin de compte ils m’en ont voulu pendant cinq minutes…
Mais aujourd’hui c’est moi qui suis fâchée et depuis plus de cinq minutes car en vérité c’est à moi que j’en veux le plus, je m’en rends compte. Je n’arrête pas de me dire que j’aurais dû pouvoir intervenir. J’aurais voulu pouvoir les aider, je suis triste. Et soulagée tout à la fois. C’est drôle, je suis sure qu’une belle période commence malgré tout. Peut-être parce que j’ai envie d’y croire. J’aime mon père et ma mère, mon frère et ma soeur.
Je souhaite qu’aucune rancune ne reste de toute cette histoire qui dans le fond un jour ne sera plus qu’un épisode de nos vies. Je viens de signer le prêt de ma voiture et je n’attends plus que l’attestation d’accord pour aller me faire assurer et bien sûr récupérer mon véhicule. Des épisodes il y en a et il y en aura d’autres. J’avais besoin de m’exprimer sur celui-là.
Bonne journée à tous
miss x
19 octobre, 2014 à 20:10
… Tenir , encore et toujours , c’est vraiment dur de ne pas pouvoir partir. la pleine mesure de l’horreur que ça peut-être , de ce que tu peux vivre dans cet article où tu es coincée avec tes parents , je suis en train de le saisir.
franchement , c’est une douleur. j’arrive pas à croire qu’on puisse vouloir s’incarner pour vivre ce genre d’emm<;..;;
Et bonsoir
.
Bon courage si tu supportes encore de telles personnes , dans ton lieu de vie. J'en deviens aigre de me dire que je dois partir et ne pas avoir un gros salaire , et de ne pas avoir un lieu de confort por vivre , et être avec ma mère , sans , le nécessaire besoin de vivre sans ma mère. je n'arrive pas à croire que cette situation , on en a tous marre d'un truc , non?
personne ne peut prétendre connaître le pur bonheur..?
tout à l'heure , c'était super.. le ciel est redevenu sombre , encore.
je crois connaître quand tu parles de désert , il va fallir en sortir un jour mais y'en amarre quand ça dure. c'est l'horreur , aller , un jour.. tout les jours , tout les jours;.jusqu'a c'te délivrance. pff… dégoutée , nuit de l'âme , c'est une horreur à vivre.
écrasée , broyée , c'est sûr.
y'en a vraiment marre , faudra sérieusement tout revoir , sur la planète terre et faire disparaître ce truc. on devrait pouvoir s'incarner d'une autre manière sans cette* d'horreur de nuit de l'âme à la noix. y'en ades jours où en a marre! On veut se plaindre. Sans rien avoir de particulier qui vient de nous mettre à terre. y'en a juste marre. Voilà. Jamais un seul désir ou un seul truc qui convient , rien. On en a marre! Et rien d'autre n'arrive à sortir que ce mal-être , et se dire qu'il faut agir pour le faire disparaître , mais y'a pas moyen qui puisse nous plaire pour cela? Je devrais regarder ma situation , je sais qu'il y a une voix , et elle est à ma portée.
Bonne journée/soirée
Bise
crystallia
12 février, 2012 à 23:57
Et dans ton coeur il fait combien ? C’est surtout ça qui importe. Dans le mien je m’efforce de maintenir une température toujours agréable et en fait ce n’est pas dur du tout.
Bise Chouchou
lapriereducompositeur
12 février, 2012 à 18:18
Si tu arrives à recevoir de nouveau le soleil, alors tout va bien.
Moi je l’appelle, mais il tarde à venir. Chez nous il fait -10° de toutes manières.
Bisous
crystallia
12 février, 2012 à 13:08
Salut,
Moi aussi j’ai l’impression de voir évoluer deux enfants. Mais je ne me vois pas comme la maman pour autant.
Au fond, je trouve la paix en moi, c’est toujours ainsi. Je m’épanche pour me permettre de voir clair afin d’accueillir à nouveau le soleil après une tempête plus ou moins intense.
Bise
lapriereducompositeur
12 février, 2012 à 10:26
Tu sais… à l’âge que j’ai aujourd’hui, quand je regarde mes parents et leurs histoires de couple (ils sont divorcés), je les vois comme des enfants.
Ils ont construit leur mariage (et leurs autres histoires par la suite) sur d’autre bases que ce qui nous semble évident, avec nous, et notre éveil spirituel, nos exigences affectives et relationnelles.
De ce que tu racontes… tu arrives au stade où tes parents se disputent puérilement, faisant des caprices.
Nos ainés ne sont malheureusement pas toujours aussi sages que nous (je ne veux pas paraitre prétentieuse, mais en matière d’amour, nous avons d’autres aptitudes).
Alors étrangement, dans ton récit, moi je te vois comme une maman. Une marraine.
C’est peut être le temps où les rôles s’inversent.
Et il me semble que tu as tout intérêt à prendre du recul sur ces enfants qui tapent des pieds et se disputent « c’est elle qui a commencé! » … enfin je sais pas si tu vois ce que je veux dire.
Tu as été choisie par ta mère comme confidente parce que tu peux t’abstenir de juger, et que ton énergie et ton regard sont extrêmement bienveillants. (Du moins c’est mon impression.)
Il faut laisser aux enfants l’opportunité de faire leurs expériences.
N’oublie pas que ce sont des enfants.
Qu’ils expérimentent un truc que tu vivrais forcément avec plus de maturité, car tu es construite d’une manière différente.
Voir mon père (spécialement) comme un enfant, me permet de ne pas m’accabler. Car il est injuste que je m’accable, et face à certains comportements puériles, je suis impuissante.
Je me sentais coupable, et maintenant que j’ai changé de regard, ça va un peu mieux. (Pas notre relation, mais ma culpabilité.)
Sois la marraine bienveillante et prend soin de toi.
Mais ne prête pas trop attention aux chamailleries de nos ainés, ça se tassera.
Et surtout, ne te fustige pas. Tu as tant à faire pour toi-même.
:-*
Bisous bisous ma toute belle.
crystallia
12 février, 2012 à 4:10
Mais euh, je raconte les histoires que je veux d’abord !
Et puis c’est pas la peine de me rappeler que mon hébergeur il a des comptes à me rendre justement lol.
Bise
camille
12 février, 2012 à 3:57
Dommage, c’est sur… mais apres tout, ne serez vous pas plus heureux comme ca apres quelques temps ? Temps pour chacun de s’adapter a sa nouvelle vie ?
Ce qui compte c’est que chacun aille vers son bonheur, et quelque part, c’est ce que fait ton pere, toi, ta maman, ta soeur aussi, meme quand elle vient te piquer tes affaires sans te les rendre derriere ^^ …
Dans le fond, je crois sincerement qu’on a tous envie d’etre heureux et bien la ou on se trouve.
Mais on est triste de voir que tout ne sera pas comme avant, et que hormis les disputes ou les cris, sa presence ne sera plus dans la maison, car dans le fond, on apprecie avoir un Pere a la maison – meme s’il est pas toujours parfait. C’est ce que je pense aujourd’hui quand je vais voir mon pere. Je suis simplement contente de savoir qu’il me regarde avec ses yeux de papa envers sa petite fille pas parfaite a ses yeux tout comme il voudrait, mais que je reste sa fille.
Pfff la separation est vraiment un sujet qui me tient a coeur, j’ai baigne dedans pendant tant d’annees. mais garde la foi ! Tu vois regardes, chez moi, on a mis 20 ans pour que les relations s’adoucissent. Et ca marche ! heheh Voila encore une victoire de canard ! Mais tu ne peux pas t’imaginer a quel point j’ai ete heureuse d’entendre le jour ou la premiere fois ma mere m’a dite des choses douces et agreables a propos de mon pere, ou la premiere fois ou elle voulait vraiment lui faire un cadeau…apres toutes ces annees d’amerture et de rancune. Les choses evoluent.
Arf, mayday mayday, je blablate encore la….. m’enfin….c’est ton dommage qui me parle aussi…. avec les dommages et les si on peut refaire le monde, je n’aime pas les dommages en faite… car franchement moi a sa place, je ne sais pas si je n’aurai pas fait pire… Alors ca se trouve au lieu de dommage, c’est ‘heureusement’… m’enfin….
(dsl pr le pave, j’le sens la que je me suis etalee^^ mais c’est toi aussi avec tes histoires la, on te lit alors bon forcement, cela succite en nos petites cellules de vives reactions parfois ^^ Ohh et puis ZUt hein ! Si tu veux pas lire et bah ne lis pas…ou mieux supprimes l’acces aux commentaires ^^ ahah quoi que ca, l’hebergeur peut le faire pour toi ukukukuku
(ouai je sais, apres la victoire de canard, c’est l’humour de canard heheh)
Et des bisous de canards …ca passe ??
crystallia
12 février, 2012 à 2:40
Bonjour,
Merci à vous, vraiment. Je garde la foi et le sourire mais quelque part je pense aussi, dommage.
Bise
tâm
11 février, 2012 à 23:26
Sylvie,
J’ai envie de te dire que ce n’est pas de ta faute, même si tu le sais déjà. Ton article me touche et j’ai envie de te dire comme il est beau de pouvoir accueillir l’espoir comme tu le fais. Ce sont des mots qui font respirer
Une grande inspiration pour toi et beaucoup de calme et de douceur…
Bises
camille
11 février, 2012 à 23:00
« Peut-être parce que j’ai envie d’y croire. J’aime mon père et ma mère, mon frère et ma soeur. »
J’aime beaucoup cette phrase. Peut etre parce qui j’y ressens beaucoup d’amour, de sensibilite et d’espoir.
La famille est un lien particulier, d’episodes en episodes pour au final, aimer encore et encore…
Je trouve qu’il n’y a pas de ‘belle’ facon de souffrir ou de faire souffrir. Il n’y a que la souffrance que l’on aimerait tant pouvoir embellir, et pourtant, le gout amer ne nous fait voir sa tristesse et sa colere.
Une fois apaisee et comprise, elle se transforme en paix.
Des cycles comme tu dis, dans tous les cas, continues de communiquer et de t’exprimer c’est important aussi…c’est ce qui m’avait manque etant enfant. Je ne pouvais qu’ecouter se lamenter ma mere et pendant plusieurs annees, je pensais que mon pere allait repasser le pallier de la porte alors que non.
Suis ton coeur.
Bisous !