Bonjour à tous,
Non je ne suis pas en train de déprimer. Simplement je voudrais partager une discussion avec vous. Lauviah me dit que c’est dans la douleur que nous sommes souvent le plus vulnérable.
« C’est parce que la douleur donne à la fois du poids et de la force à l’ego. Elle le rend tangible, lui permet de s’exprimer violemment et donc de se faire entendre.
L’âme en revanche s’exprime plus facilement dans la souffrance profonde celle dont vous n’arrivez pas à identifier les contours. Trop fréquemment les deux se côtoient car la seconde permet à la première d’émerger à la moindre occasion. Comprends, il ne peut y avoir de douleur que là où auparavant dormait la souffrance, plus ou moins profondément.
La colère qui jaillit subitement, ravageant vos êtres et vous conduisant à aller plus loin que vous n’auriez été en ayant la parfaite maîtrise de vous-mêmes n’apparaît en fait pas toute seule.
La douleur, les blessures superficielles de l’ego ne peuvent apparaître que là où git déjà la souffrance. Elle peut se faire longtemps silencieuse, du moment qu’elle est présente en vous, une simple étincelle la rendra insupportable. Apparaîtra alors la douleur bien fortuitement, donnant une identité à ce qui est enfoui, caché et qui tait son véritable nom.
Dès lors, c’est le travail, c’est papa, ce sont les collègues, la solitude, un conjoint indélicat, de mauvais amis…
Les visages de la douleur sont multiples, changeants, sans fin. Différents masques, différentes formes mais toujours des traits communs plus ou moins visibles. Les plus perspicaces le remarquent, se posent des questions, vont-ils tenter de découvrir les réponses ? Parfois seulement, c’est que cette quête peut octroyer à la douleur plus de présence, plus de force.
Cette quête est difficile car elle vous entraîne dans un désert balayé par des vents perpétuels. Le vent soulevant les sables, il devient à la fois compliqué d’avancer et de distinguer les contours de la souffrance qui seule en réalité permet l’émergence de la douleur aux mille visages.
Cent jours pour le voleur, un jour pour le propriétaire dîtes-vous parfois. La souffrance est le propriétaire. Un jour elle apparait et s’étale devant vous, vous laissant nu, impuissant et totalement démuni.
Ce jour le propriétaire récupère tout ce qui lui appartient et le voleur perd toute force, tout droit, toute capacité à agir.
Un jour l’âme réapparait et l’ego perd automatiquement toute raison d’être. Le propriétaire récupère sa maison, c’est l’ordre des choses, mais on ne chasse pas un voleur si bien installé sans avoir à le pousser dehors.
Quand la douleur aux visages multiples est mise face à la souffrance, elle s’efface docilement, mais pour laisser place au désarroi infini.
Le propriétaire ne reconnait plus sa maison défiguré, pourtant il se sait chez lui. Il a besoin de réinvestir son domicile, cela prend du temps. Temps pendant lequel l’âme et l’ego cohabitent en conscience, temps pendant lequel la douleur, chaque douleur est exacerbée par la présence sue et reconnue de la souffrance.
La paix alors n’apparaît pas si facilement. Elle ne peut naître que dans la Foi ouverte et totale. Elle ne peut naître que dans la reconnaissance de ce qui est et a toujours été.
C’est dans la peine que vous êtes le plus vulnérable car cela vous semble un état qui ne serait pas naturel. Pourtant la peine est le meilleur moyen de se rappeler de la souffrance.
La douleur est vive intolérable, elle vous démange, vous brûle. La peine est lancinante, peut devenir permanente et affecter votre personnalité, la changer profondément.
Or l’âme ne peut changer elle est immuable La peine réveille la souffrance qui vous place devant des tas de miroirs désagréables, pour vous faire réagir en vous confrontant à ce que vous ne pouvez accepter, des miroirs qui vous amènent à douter, à rechercher du réconfort là où la souffrance ne cherche qu’à vous faire chavirer pour mieux vous obliger à voir la vérité. Pour vous obliger à vous voir vous éloigner de ce qui pourrait vous aider à trouver un chemin qui assècherait la souffrance et amènerait le propriétaire véritable, l’âme, à se révéler autrement, jeune fille.
Pourquoi as-tu créé un blog ? En réaction n’est-ce pas ? Pourquoi as-tu l’esprit de contradiction ? Un tel tempérament ? Une si haute conscience de ce qui te convient ou non ?
Cent jours pour le voleur un jour pour le propriétaire. Le jour où il reprend ses droits il ne fait pas dans la douceur. A moins de le laisser revenir. Tu n’as pas su le faire, peu savent le faire jeune fille, ma jolie Sylvie.
Cependant tu as accepté sa présence. Accepte alors l’idée que la souffrance peut être un chemin passager. Accepte l’idée que le propriétaire en l’occurence préfèrerait s’exprimer à l’encre de tes rires et de tes joies plutôt qu’à l’encre de tes peines.
Tout s’apprend. Gérer sa douleur et discerner la souffrance s’apprend. Recevoir gratuitement s’apprend également et permet tellement.
Laisse le voleur s’enfuir, laisse la peine s’évanouir et accepte la Lumière que laisse entrer le propriétaire dans sa demeure réinvestie.
Vois la beauté autour de toi, laisse disparaître la souffrance. Accueille la Foi, vis pour toi.
Le chemin de foi est fait de doutes qui deviennent espoirs puis certitudes car au propriétaire tout est dû. »
Merci Lauviah.
Bonne journée à tous
Caedric
13 février, 2012 à 10:28
La Paix permet d’écouter notre Silence.
Lechouilles,
Caedric
crystallia
12 février, 2012 à 23:59
Voici un de mes poèmes favoris, d’ailleurs il est sur le blog :
Une nuit se leva le Soleil de Celui que j’aime,
Il resplendit et ne connut pas de couchant,
Car le Soleil du jour se lève la nuit et le Soleil du coeur,
Ne s’absente pas.
Bise
Miss X
12 février, 2012 à 21:00
Sylvie , qu’est ce que c’est la foi , s’il te plait? Si tu pouvais expliciter
« Elle ne peut naître que dans la Foi ouverte et totale »
bises
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crystallia
12 février, 2012 à 13:09
Salut,
Chacun est touché par un texte à sa manière.
Merci à vous pour vos réponses.
Bise
Atellys
12 février, 2012 à 12:51
Une belle leçon pour nous tous, merci Lauviah
Miss X
12 février, 2012 à 12:02
pf :/
je pense pas que Lauviah s’adressait pour Sylvie mais surtout à travers elle ^^
alala…mama mia
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Légèreté
12 février, 2012 à 9:46
Courage Sylvie ! gardes la tête haute et essaye de prendre du recul pour toi, pour ta vie, pour ton avenir. Nico
*Je t’embrasse moi aussi belle Sylvie* Zadkiel