Bonjour à tous,
Vous savez que je suis fan de jeux vidéos. Quand j’étais une toute jeune adolescente (encore un bébé donc mais je l’ignorais alors), ma mère nous avait offert Street Figter II. LE jeu de baston du moment qui a cartonné des mois durant.
Il fallait voir les personnages, tous improbables à commencer par Blanka et sa peau verte. Quoique Dahlsim et ses bras extensibles n’était pas mal non plus.
Mais bon ce que je préférais, c’était les pirouettes de Chun Li qui parvenaient à faire la toupie à l’envers, sans s’aider de ses mains. Comment se fait-il que je n’y sois jamais parvenu ? Un mystère…
Enfin, aujourd’hui au boulot justement c’était Fight club. La directrice et sa gérante de fille jouent à un jeu qui pourrait s’appeler « C’est moi qui commande ! ». La grande gagnante héritera du trône je pense, mais attention, il y a des challengers derrière, elles ne sont pas seules à convoiter les pleins pouvoirs, il y a les associés aussi sur les rangs !
Dans Street Fighter II en mode tournoi, il fallait défaire tous les adversaires un à un. Au départ c’était toujours facile puis la difficulté s’accroissait progressivement. Ah Vega, Balrogg et Bison, surtout Bison. Le trio de boss nous en faisait voir. Au départ on se disait toujours, oh mais il est trop fort celui-là ! Seulement nous les avons finalement défaits un par un, surtout mon frère d’ailleurs. Je ne suis pas trop douée pour les jeux de baston. Alors que lui il apprend tous les combos à la vitesse de la Lumière, moi je joue en appuyant sur tous les boutons au hasard ! Du coup, ça marche quand ce n’est pas trop dur mais ensuite…
Bref, de toute façon, je préfère les jeux de plate-forme ou de voiture. Surtout de voiture. Vroummmmmmmmmm…………………………
Ca va vite, on écrase les autres concurrents à l’occasion en les envoyant dans le décor, au moins on se défoule sans faire de mal.
Ah la la, ma sensibilité vient de prendre une série de coups, je ne sais pas comment gérer alors je raconte ce qui me passe par la tête. Aujourd’hui par exemple la directrice et la gérante se sont encore disputés.
La gérante surtout crie, elle est dure et violente envers sa propre mère, ça fait bizarre. Chaque fois c’est pareil il faut qu’elle nous fasse des crises d’autorité, qu’elle se mette en avant, qu’elle rappelle qu’elle est la gérante quoi. Elle m’énerve. Quant à l’autre qui n’assume pas d’être la directice et qui n’ose pas s’imposer franchement, elle m’énerve encore plus.
Il manque une tête dans cette boîte, c’est pénible de voir tout le monde jouer les francs-tireurs. Il n’y a pas de cohésion véritable et chacun cherche à se mettre en avant au moins dans un domaine pour dominer les autres. C’est franchement pénible.
J’ai l’impression parfois de me retrouver au milieu de la cour de récré. Il faudrait que la directrice ose réunir tout le monde un jour et dire alors ce qu’elle m’a dit un jour à part, « je suis venue pour diriger ».
Et qu’elle dirige ! Mais non, tous ont l’air de préférer jouer à « C’est moi qui commande ! ».
Enfin, tant que ce n’est pas la gérante qui prend officiellement la tête, c’est tout ce que je demande, parce que je ne la supporte pas. Je n’aime pas sa personnalité. Comme elle n’aime pas la mienne d’ailleurs. Et puis je pense qu’elle a le sentiment que sa mère me protège. Bon je sais pourquoi je pense ça et peut-être que quelque part ce n’est pas totalement faux.
Mais franchement des fois, je me dis que la violence de certains jeux vaut bien celle qu’on rencontre dans la vraie vie finalement, il n’y a pas d’exagération. Les coups ne sont pas physiques mais ils sont bien portés.
C’est désagréable pour tout le monde de travailler dans une ambiance pareille. En plus je déteste quand les gens se disputent d’une manière générale. En fait, je déteste même les disputes. Ce qui ne signifie pas que je les fuis systématiquement. Quand elles sont inévitables, je ne suis pas la dernière à m’exprimer. Mais je me sens toujours mal après.
Pourquoi je réagis comme ça ? Je vois d’autres rechercher le conflit au contraire, toujours en train de vouloir s’imposer. Moi j’ai compris que de temps en temps il peut être bien de s’imposer.
Toutefois d’une manière générale je ne recherche pas les rapports de force. Pour moi Street Fighter II c’est bien surtout sur console.
Et puis le vrai point surtout c’est que je déteste que l’on me dise ce que je dois faire alors j’évite de faire le coup aux autres. J’aime bien être aux commandes de ce qui me touche ou m’intéresse et je ne m’entends pas avec les personnes qui ne sont pas capables de comprendre cela. D’ailleurs je ne fais pas beaucoup d’effort non plus pour m’entendre avec elles. En résumé, j’aime qu’on me laisse faire ce que je veux. Et j’ai beaucoup plus de tempérament qu’il n’y parait. Je ne cède jamais, jamais, jamais, jamais quand quelque chose me tient à coeur. Jamais.
En fait j’ai un caractère tyrannique, je ne devrais pas le dire, en général on ne s’en vante pas je crois mais c’est la vérité. Je n’oblige pas les autres, toutefois il ne faut pas chercher à m’obliger à faire ce qui me déplait ou à renoncer à ce qui m’intéresse car c’est là que mon côté tyrannique se déploie. Enfin là et aussi dans le fait que ma sensibilité mal gérée me rend très capricieuse. C’est ma façon de réagir quand ma bulle se perce.
Je serais capricieuse toute ma vie d’ailleurs je pense, mais je m’en fiche.
Il ya une femme raisonnable en moi pourtant, je la vois assez souvent. Seulement je ne l’écoute pas toujours. C’est Fight club aussi parfois en moi quand je ne sais pas si je dois être forte, triste ou en colère comme aujourd’hui. Ma maman est clairement triste et je n’aime pas ça, je ne parviens pas à l’accepter. Et dans le même temps je suis partagée par le fait que papa reste papa mais que je suis fâchée qu’il ait fait de la peine à maman. Comme si j’avais encore six ans.
Heureusement la Sylvie raisonnable fait qu’il n’y a jamais de combat sanglant en moi et je réalise qu’il faut simplement que je me donne le temps d’accpeter cette séparation de mes parents et surtout tout ce qu’elle met en avant chez chacun de nous.
Au boulot c’est pareil, je sais que je ne suis pas obligée de jouer les francs-tireurs à mon tour. Je peux rester là à regarder le combat de gladiatrices mais pourrais-je le faire en restant à l’abri, j’ai déjà compris que non.
Parfois il faut s’imposer ou partir. Je ne peux pas encore partir et je ne souhaite pas m’imposer là car franchement je ne souhaite pas faire d’heures supplémentaires gratuites par exemple comme tous les associés. Heureusement la dualité n’est qu’une vue de l’esprit. Je vais faire ce que je réussis le mieux, ce que je veux comme je veux.
Quel monologue, finalement je sais la gérer ma sensibilité lol.
« Tu la gères par des caprices qui n’impliquent souvent que toi. Reste comme tu es ma jolie petite Sylvie. »
Merci Lauviah.
Bonne journée à tous
crystallia
15 février, 2012 à 2:06
Bonjour,
Savoir composer, ça s’apprend c’est clair. Merci.
Bise à vous deux
Cyril BENOIST
14 février, 2012 à 23:18
Certains sport nous permettent de mieux gérer les disputes que l’on voit, il faut savoir retirer ce que l’on peut quand cela arrive. Il faut tirer avantage ou a défaut pas de désavantage. Dans une entreprise comme la tienne où les disputes arrivent venant des dirigeants, il faut faire attention à ne pas être impliqué. En restant en retrait, sans faire de vague tu risques de « provoquer » un des belligérants car tu auras l’air de t’en moquer, à l’inverse prendre parti pour l’un ou pour l’autre vexera l’autre surtout si c’est le gagnant. Je ne sais pas dans quoi tu travailles, mais quand le pouvoir risque de basculer il faut être « force de proposition » afin de se rendre « indispensable » (mais pas trop, il y en a plein les cimetières). Juste le temps de conserver sa place et de trouver un autre travail dans ton cas.
Sinon une remarque quand à faire ce que tu veux qui te tins à coeur. Le judo nous apprends à se servir de la force de l’autre pour arriver à gagner. Dans la vie c’est un peu pareil. Laisser venir l’autre avec ses idées, faire semblant d’en adopter ou de renoncer aux siennes, et l’adversaire sera déstabilisé et arrêtera de nous embêter. Par contre ne pas faire çà si il est aussi têtu que nous, sinon on se fait bouffer.
Et après, tout doucement, on fabrique son idée, on la modèle, on la cultive et on la créée. Quand cela vient doucement, l’autre se rend compte souvent bien trop tard de se qui c’est passé et on a réussi à faire ce qui nous tenait à coeur.
Le conflit direct n’est pas toujours la bonne solution, même s’il permet de montrer que l’on ne se laissera pas faire facilement.
Le ying et le yang nous montrent que tout n’est pas que dualité et qu’il faut savoir compose dans la vie.
Bonne nuit à toi.
Cyril
camille
14 février, 2012 à 2:32
» Je ne cède jamais, jamais, jamais, jamais quand quelque chose me tient à coeur. Jamais. »
J’ai pas pu m’empecher d’etre morte de rire derriere mon ecran en lisant ca ahahahahhaha
Serieuuux tu deconnes, j’avais pas remarque moi ^^