Bonjour à tous,
Je vais vous raconter une jolie histoire aujourd’hui.
Un petit garçon regardait tomber la pluie par la fenêtre quand soudain celle-ci s’ouvrit. Il passa la tête au travers et aperçut un petit bateau, minuscule, au milieu d’une flaque.
Le petit navire disposait d’un beau mât rouge, ce qui intrigua l’enfant qui se pencha en avant. C’est ainsi qu’il tomba tête la première et se retrouva bientôt perdu au milieu des flots calmes.
Le ciel était d’un bleu d’azur, de superbes aigles volaient au-dessus de lui mais surtout, devant lui se dressait un magnifique vaisseau blanc au mât rouge.
Le petit garçon, qui ne savait pas encore nager, flottait sans trop comprendre comment mais au fond, cela lui semblait naturel, il ne se posait donc pas de question à ce sujet.
Soudain, le bateau changea de cap et se retourna. C’est alors que le jeune enfant se rendit compte que si une des faces du navire était bien blanche, l’autre était noire. Seul le mât rouge demeurait inchangé. Cela ne l’intrigua pas au contraire, il était émerveillé.
Il observait ce qui se passait sur le pont du navire. La vie semblait avoir repris lorsque le bateau avait changé de direction. Il entendait et voyait des gens chanter, rire, danser. Il voyait des animaux et ceux qui en prenaient soin.
Un peu plus tôt, lorsqu’il avait émergé et découvert la face blanche du bateau, il lui avait simplement semblé qu’il se tenait devant quelque chose de magnifique, presque irréel, mais il n’avait pas vu ou entendu quoi que ce soit.
Le vaisseau changea de nouveau de cap. La face blanche, immaculée, s’offrait de nouveau à ses yeux avides de découvertes et sous son regard ravi il distingua bientôt un Ange, pui deux, puis tout un monde et tout un univers qu’il ne soupçonnait pas. Tout cela lui paraissait naturel pourtant. Aussi lorsque le bateau changea de nouveau de direction et qu’il fut invité à partager le repas d’une gentille jeune femme qui lui tendit la main depuis la face sombre du navire, il accepta de bon coeur tant il était heureux, de ce qu’il voyait, de ce qu’il vivait, de tout ce qui lui était offert et qui serait toujours à lui.
Bonne journée à tous
Laurent
15 mars, 2012 à 15:49
Le Coeur grand ouvert, au sommet du mât rouge, l’enfant réalisa qu’une chose incroyable s’était produite pendant qu’il était focalisé sur ce qui se passait sur le pont. Il avait perdu toute sensation des limites de son corps, il se sentait filer avec le Vent, nourri par une fluidité naturelle qui retrouvait chemin en lui, et dans cette ouverture spontanée il pris conscience de renaître enfin à ce qu’il avait toujours été, un être joyeux, libre, pleinement vivant au coeur du champ infini des possibles. Il se savait béni et son coeur exultait de reconnaissance pour tous ceux qui avaient rendu possible cette naissance, tous ses frères et soeurs qui avaient nourri de leur être les semences de Vie qui révélaient en cet instant leurs fruits.
Waouowwwwwwwwwwwwwwwwwww s’écria-t-il, et le soleil lui répondit en faisant vibrer ses rayons de mille couleurs iridescentes
«En toi réside le secret de l’Arc-en-Ciel» s’entendit-il murmurer.
En bas, l’enfant distinguait maintenant simultanément les côtés sombre et clair du navire, tous deux occupant le même espace à la fois mais selon des angles et des intensités variables. Il constata que les êtres de lumière se déplaçaient d’une manière bien plus fluide que les autres passagers du navire et que leurs corps réfléchissaient plus intensément la lumière du soleil. Ils se dégageaient de leur présence un sentiment d’harmonie naturelle, et l’enfant perçut la source de cette fluidité, celle-là même qu’il ressentait à nouveau en lui à présent, circulant librement dans chacun de leurs gestes et de leurs paroles. En voyant les mouvements lumineux de leurs énergies internes, l’enfant comprit que chez eux presque rien ne faisait plus obstacle à l’écoulement naturel de cette force de Vie primordiale.
Mais le plus incroyable était qu’à présent, il voyait toutes les créatures du vaisseau, son nouveau regard révélait d’immenses espaces au coeur de dimensions inconnues, là un champ de fleurs mauves bercées par la grâce d’un soleil d’or où des nains jouaient à qui récoltera le plus de miel, là un champ vide rempli de poussière où des êtres vêtus de lourdes cuirasses poussaient des pierres jusqu’à ne plus savoir qu’en faire, là des enfants de tailles et de formes toutes différentes riant en coeur au son des flûtes miroitantes d’un lac chantant, là de vénérables ancêtres dont le coeur simple et pur bénissait en chantant les myriades de mondes de la Création, tous vibrant en rythme au sein d’un espace infini, éternel….
Et le temps d’un battement de coeur, il devint chacun de ces êtres, et tous ces êtres à la fois, ressentant chacune des vibrations de leurs coeurs générés par l’expression de leurs sensations, de leurs pensées et de leurs émotions, subtilement organisées par la combinaison secrète de leurs véritables intentions s’accordant harmoniquement à la fluidité naturelle de ce courant de force de Vie primordiale en lequel l’enfant avait reconnu la source de leur essence originelle commune.
Un seul Espace, un seul Être, un seul Coeur, nous sommes Uns
(à continuer)
crystallia
15 mars, 2012 à 11:31
Oui, une jolie interprétation, puisse chacun trouver la sienne, c’est cela qui compte surtout. Ce texte n’a pas un sens donné à la base, à chacun de voir s’il est touché, ou non.
Bise
shaka
14 mars, 2012 à 11:38
c’est une belle vision « de paradis » si j’ose dire que tu nous as pondu là Laurent, elle m’a fasciné le temps d’une lecture.
Amour
14 mars, 2012 à 11:01
Et bien, ne t’arrête pas
Laurent
14 mars, 2012 à 6:44
Bonjour à tous,
Et merci pour vos encouragements.
Amour, dans un certain nombre de « mes » existences simultanées sur cette belle Terre, je cultive un rapport très étroit avec le Verbe, je suis par exemple sensible aux sonorités, aux lettres, à la fluidité d’un texte que je ressens comme étant « naturelle », ou pas.
J’ai réaligné les mémoires de ces amoureux du Verbe, et ils ont pu ainsi me transmettre le fruit de leurs différentes approches et sensibilités, le trésor de leur expérience.
Je délaisse de plus en plus les sphères mentales que j’utilise aujourd’hui comme « affineur de sens » quand j’ai le feeling que c’est nécessaire.
Ici en l’occurence, j’aurais complètement respecté le souhait de ne pas continuer ce petit récit si, comme Rémy, vous vous étiez exprimés en ce sens.
Tu sais bien, Amour, qu’au-delà de l’importance de s’exprimer selon son propre ressenti, librement, spontanément, sans plus être influencé par les états d’âme de lecteurs potentiels, il y a la question du sens.
Et c’est d’ailleurs ce qui me frappe dans les textes partagés ici, la simplicité naturelle d’une expression équilibrée, sans jugements. Une reconnaissance de la liberté de chacun à réaliser ses choix de vie, dans la mesure où il accepte aussi la responsabilité de ces choix.
Aujourd’hui, même si je ne m’ »inquiète » plus de la façon dont seront reçus « mes » textes, en cela j’écoute la fluidité de mon Coeur et sais qu’ils sonnent juste, ou pas, selon « ma » vibration, je souhaite que ces textes soient vraiment porteurs de sens, sans se prendre la tête bien sûr, mais qu’ils apportent ou réveillent quelque chose, même infime, chez celui qui le lira. Dis simplement il y a une volonté de partage de sens, sans « fixer » ce sens afin qu’il trouve sa note propre, son chemin en la personne.
Sinon, nous retombons dans la transmission parfois un peu aride d’une expérience tellement personnelle, et subjective qu’elle n’est porteuse de sens QUE pour la personne qui la transmet, et peu ou plus pour ceux qui la reçoivent. Dans ce cas là, celui qui transmet ne le fait (souvent non-consciemment) que pour clarifier et récapituler ce qu’il a vécu, et la transmission à l’autre devient secondaire.
Donc pour te répondre, Amour, aujourd’hui je ne m’arrête plus aux avis des « autres » quand j’écris en accord avec mon Coeur, MAIS je suis attentif et respecte l’avis de celui, comme Rémi, qui me dit que pour lui tout cela n’a pas beaucoup de sens, ne lui apporte rien ou trop peu pour être significatif.
Là oui, je me pose et me dis que peut-être ce qui est juste selon mon ressenti n’a pas été traduit, transmis à travers l’écriture d’une façon suffisamment fluide, claire et « universelle » pour que d’autres en retirent eux aussi quelque chose.
D’autre part, ce blog est celui de Crystallia-Sylvie, et le vôtre, et donc je respecte le ton et l’orientation de cet espace autant que l’avis de ceux qui le fréquentent régulièrement.
Voilà, maintenant que d’autres se sont exprimés, je terminerai donc (mais qui sait, peut-être quelqu’un la continuera-t-elle plus tard ^^), l’histoire de l’Enfant au mât rouge, initiée par Crystallia. Il y a aura encore 2 petites parties dont je sens croître la « vibe » et le ton
Très belle journée à vous,
Laurent
(petit message perso à Crystallia, désolé je ne vois pas où te l’écrire sinon ^^.)
Pourrais-tu me confirmer, ou pas, que tes guides, ou certains d’entre-eux, sont venus me « checker » avant-hier, juste après que j’aies posté le texte dans la rubrique de la Dame Sombre ? Nous avons un peu parlé, mais je voulais savoir si c’était bien eux ou alors d’autres entités/formes de conscience. merci !)