Bonjour à tous,
Je vais vous raconter une jolie histoire aujourd’hui.
Un petit garçon regardait tomber la pluie par la fenêtre quand soudain celle-ci s’ouvrit. Il passa la tête au travers et aperçut un petit bateau, minuscule, au milieu d’une flaque.
Le petit navire disposait d’un beau mât rouge, ce qui intrigua l’enfant qui se pencha en avant. C’est ainsi qu’il tomba tête la première et se retrouva bientôt perdu au milieu des flots calmes.
Le ciel était d’un bleu d’azur, de superbes aigles volaient au-dessus de lui mais surtout, devant lui se dressait un magnifique vaisseau blanc au mât rouge.
Le petit garçon, qui ne savait pas encore nager, flottait sans trop comprendre comment mais au fond, cela lui semblait naturel, il ne se posait donc pas de question à ce sujet.
Soudain, le bateau changea de cap et se retourna. C’est alors que le jeune enfant se rendit compte que si une des faces du navire était bien blanche, l’autre était noire. Seul le mât rouge demeurait inchangé. Cela ne l’intrigua pas au contraire, il était émerveillé.
Il observait ce qui se passait sur le pont du navire. La vie semblait avoir repris lorsque le bateau avait changé de direction. Il entendait et voyait des gens chanter, rire, danser. Il voyait des animaux et ceux qui en prenaient soin.
Un peu plus tôt, lorsqu’il avait émergé et découvert la face blanche du bateau, il lui avait simplement semblé qu’il se tenait devant quelque chose de magnifique, presque irréel, mais il n’avait pas vu ou entendu quoi que ce soit.
Le vaisseau changea de nouveau de cap. La face blanche, immaculée, s’offrait de nouveau à ses yeux avides de découvertes et sous son regard ravi il distingua bientôt un Ange, pui deux, puis tout un monde et tout un univers qu’il ne soupçonnait pas. Tout cela lui paraissait naturel pourtant. Aussi lorsque le bateau changea de nouveau de direction et qu’il fut invité à partager le repas d’une gentille jeune femme qui lui tendit la main depuis la face sombre du navire, il accepta de bon coeur tant il était heureux, de ce qu’il voyait, de ce qu’il vivait, de tout ce qui lui était offert et qui serait toujours à lui.
Bonne journée à tous
Amour
14 mars, 2012 à 5:26
Merci pour ce beau message, Laurent.
En espérant que tu l’as continu, si tu le veux bien.
Je ne sais pas pour les autres, mais de mon côté, je trouve que tu ferais un très bon romancier.
Pour tout te dire, j’aime quand les personnes y mettent du coeur et de l’intelligence à travers leur histoire.
Sur ce, dis toi toujours que tu écris pour toi-mêmes et non pas pour les autres. Plus tu écriras pour toi, et plus tu seras capable de délaisser tous ceux et celles qui n’aimeront pas ce petit texte, voire même tes autres messages.
Prend Sylvie par exemple. Pourquoi crois-tu que nous aimons tant ses textes ?
… C’est parce qu’elle parle avec son coeur et ce, avec humilité. Voilà pourquoi.
Bisou à toi.
isabelle
13 mars, 2012 à 21:39
hannnn moi aussi je veux connaitre la suite!!
merci laurent
crystallia
13 mars, 2012 à 21:23
Ce serait dommage de te restreindre Laurent, moi j’ai bien envie de connaître ta suite !
Bise
Laurent
13 mars, 2012 à 18:42
(Ok, je suppose que tu as raison, ce n’est peut-être pas ma place d’écrire ce texte ici. Mes excuses si cela vous a dérangé, cela partait d’une démarche spontanée. je me restreindrai donc. Bonne soirée à vous)
Rémy
13 mars, 2012 à 18:37
Et 16h les médecins vinrent le chercher.
FIN
Laurent
13 mars, 2012 à 18:00
(suite)
En équilibre au sommet du mât, libre, heureux, vivant et empli d’une joie incommensurable, l’enfant réalisa qu’aussi sublime soit cette vision d’exception, aussi extraordinaire soit cette communion avec les éléments, son objectif premier, son but véritable était encore à atteindre.
Depuis le mât rouge, axe central, il regarda en bas, promenant son regard sur toute l’horizontalité du pont du navire, sa face noire et sa face blanche, reconnaissant au passage plusieurs des individus qu’il avait croisés du côté sombre, avec lesquels il avait discuté, la jolie jeune femme qui lui avait offert de partager son repas et là, juste là, il distinguait maintenant aussi ces êtres rayonnants dans leur robe de lumière qui se déplaçaient selon des courants harmonieux.
Mais, était-ce possible…. Ses yeux lui révélaient-ils à présent quelque miracle jusque là invisible à sa perception limitée ?
Quand il était sur le pont du navire, et selon ses changements de cap, l’enfant percevait l’une ou l’autre «réalité», celle de ces hommes qui chantaient, dansaient, buvaient et se réjouissaient bruyamment; sa tête lui disait bien que la surface de ce côté sombre du pont était limitée, mais plus il l’examinait, mieux elle se révélait à son regard : là, des animaux allaient et venaient, interagissant entre-eux mais aussi avec les hommes et les femmes présents, et là, se pouvait-il que….mais oui, c’était bien cela, des arbustes, plusieurs plantes colorées aux feuilles épanouies et les veillant…non ?! si ! des arbres aux racines qui couraient sur le pont et reliant entre elles les différentes espèces végétales.
Ce pont n’en était plus un, c’était un portail, une arche, une ouverture sur un espace dont l’enfant ne voyait plus de limite… Parmi les racines d’un peuplier massif, il distingua d’anciennes roches aux veinures millénaires. Il se rendit compte intuitivement que son regard avait gagné en profondeur et en clarté, il pouvait maintenant voir distinctement chacune des formes manifestées sur lesquelles il focalisait son attention.
Un large sourire s’épanouit brusquement lorsqu’il surprit, à l’ombre d’un arbre, la présence d’un faune entouré de fées en grande conversation avec des gnomes.
C’est alors que l’événement se produisit. Le Soleil sembla vibrer plus intensément le temps d’une fraction de seconde et là où se tenait le grand faune l’instant d’avant, l’enfant découvrit un groupe d’être de lumière rassemblés en cercle, les mains jointes, chantant en choeur une mélopée aux accents antiques. L’enfant était fasciné par ce spectacle et plus encore par ce qu’il signifiait…
(à continuer)
Laurent
13 mars, 2012 à 16:32
La caresse du vent vint déposer un doux baiser, telle une bénédiction, au sommet de son front.
Pris d’une inspiration soudaine et le sourire aux lèvres, l’enfant se dirigea vers le beau mât rouge qui resplendissait à la lumière d’un soleil rayonnant.
Il prit le temps d’enlacer ce beau mât rouge, respirant la bonne odeur naturelle du bois, souriant au contact familier du sa texture particulière patinée par la douceur marine nourrie de chaleur accumulée par tant de journées ensoleillées.
Il se redressa enfin, humant à plein poumons les embruns purs de l’air marin revigorant tout son corps. Régulant sa respiration, il fixa son regard sur le sommet du mât, couronné par le poste de vigie.
Une excitation bien naturelle l’envahit, oui il le sentait, il le savait dans ses tripes, il en était capable…
Son corps semblait savoir ce qu’il faisait, bougeant en rythme selon un accord interne qui se révélait à mesure qu’il grimpait le long du mât. Il sentait bien qu’il ne devait pas réfléchir à ce qu’il faisait, s’arrêter et analyser la situation lui aurait fait perdre l’équilibre, mais à présent, porté par le feu de sa résolution, ses mains s’avançaient naturellement, venant se placer naturellement au sein d’aspérités invisibles à l’oeil nu, les genoux relevés en angle droit, les cuisses encadrant fermement le mât alors que, plus bas, ses pieds réunis en croix s’unissaient en un troisième point stable dans le prolongement de l’axe de son tronc. L’enfant trouva l’équilibre.
L’allégresse fit battre son coeur plus vite, plus fort… Ici, entre ciel et terre, il se sentait libre, vivant, capable de tout et profondément heureux d’être-là, au coeur de cet instant, absolument présent dans toute la conscience de son être, enlaçant de toute la surface de son corps la verticalité de cet axe dont il avait entrepris l’ascension.
Et finalement le miracle se produisit, sa main reconnut le cercle de bois qui délimitait l’espace du poste de Vigie. terminant son ascension, il put enfin se tenir debout, en équilibre, au somment du mât.
La vue était à couper le souffle. Aussi loin que portait le regard, des eaux turquoises semblaient danser selon leur rythme propre, de secrètes harmoniques emplies d’une force de Vie jaillissante; le vent venait embraser son corps et il le sentit circuler en lui, le traversant de part en part, émanant de lui. Ici et maintenant, il était Vent. Et Lumière et Vagues et tout cela à la fois…
(à continuer)
shaka
13 mars, 2012 à 13:32
Moi aussi je vis trop cette histoire, je fais partie du club, ouais !
En fait non je suis complètement largué, snif. faudrait que je pense à prendre des cours de métaphore
Légèreté
13 mars, 2012 à 11:37
Bonjour : ), bizarre ton histoire… y a quelque chose qui me frappe, comme si je vivai cette histoire.
camille
13 mars, 2012 à 1:23
Ca peut paraitre drole, mais j’ai l’impression de vivre ca .. c’est bizarre
Merci Sylvie