Bonjour à tous,
Aujourd’hui nous allons parler du feu de l’insatisfaction. Nous pourrions aussi l’appeler le feu qui consumme. Vous savez (ou peut-être que non chanceux que vous êtes), c’est cette petite flamme qui grandit à mesure que nous sentons poindre un désir qui pourrait s’exprimer de mille façons mais que nous ne parvenons pas à cerner vraiment.
Le plus souvent, ce désir arrive à prendre la forme d’un appétit sexuel qui s’étend. Il y a pire me direz-vous. Sauf que, le nombre de partenaires ne change rien, le feu qui consumme a la désagréable particularité de s’étendre tant que le véritable désir à satisfaire (vous savez celui qu’on a tant de mal à cerner) n’est pas comblé.
Aussi au départ vous vous sentez attiré par X, Y et Z à la fois. Disons que vous osiez vivre ce que vous avez envie de vivre. Dans X vous trouverez une chose qui justement vous comblera. Vous savez que ce n’est pas de l’Amour mais c’est bien agréable quand même, vous continuez. Dans Y vous trouverez ce qui justement serait parfait chez X, les deux se complétant si bien, pourquoi arrêtez ? Vous poursuivez, trouvant votre équilibre tant bien que mal.
Mais voilà, à un moment ou un autre il y aura Z alors que vous tenterez toujours de trouver l’équilibre idéal entre X et Y. Z n’a rien de plus que les deux autres et à lui seul il ne saurait les remplacer. Toutefois il vous attire aussi, vous ne vous l’expliquez pas mais ce feu qui vous consumme toujours vous donne envie de vivre cette histoire aussi. Ou pas.
Deux cas de figure s’ouvre alors devant votre petite personne torturée. Il y en aurait bien trois mais vous le savez, vous n’avez ni la force ni le courage de renoncer aux trois.
Ainsi, vous pouvez choisir l’équation à trois inconnues. Vous serez rapidement rattrapé par l’appétit insatiable du feu qui consumme, vous ne parviendrez pas à ignorer un sentiment d’insatisfaction qui vous amènera à prendre conscience de manière moche et brutale que vous vous êtes tant éloignés du désir initial que vous vous dégoûtez vous-mêmes. Certains l’admettent, d’autres pas. Si vous avez l’habitude de vous remettre en question vous l’admettrez mais y laisserez des plumes.
Vous vous demanderez ce qui vous a pris de vous laisser entraîner dans un tel tourbillon et surtout à l’issue, vous ne saurez trop comment gérer ce vide que vous ressentirez.
Vous pouvez aussi tenter de faire un choix, d’en garder deux sur trois ou de tenter l’aventure avec Z uniquement. Vous pouvez. Une semaine passera, deux, vous vous torturerez l’esprit vainement constatant que vous êtes en fait bien incapables de choisir entre :
- Ne vous convient pas
- Ne vous convient pas
- Ne vous convient pas.
Si bien que d’une manière subtile mais définitive vous ferez capoter votre équilibre précaire. Vous ressortirez amer d’une telle aventure, ayant le sentiment d’avoir été une victime des circonstances. Vous vous sentirez nul quelque part et garderez de l’appréhension et de la rancune, risquant de reproduire plusieurs fois ce même schéma sans parvenir à le comprendre.
Le feu qui consumme ne s’éteignant pas, il se transforme, vous aurez toujours le sentiment que quelque chose vous pousse et que donc ce qui arrive n’est pas votre faute.
Pourtant, en réalité le feu qui consumme ne prend l’aspect d’un appétit sexuel qui augmente que lorsque nous ne sommes pas capables d’accepter l’idée que nous disposons de certains dons.
Le véritable désir se trouve généralement être la Volonté d’affirmer sa puissance au travers ce que nous sommes capables de faire de mieux. C’est la part féminine en chacun qui est ici en cause. Elle est souvent minorée au profit de la part neutre que nous créons pour répondre à des exigences égotiques. Cette part neutre est constituée de tous les « Je dois » auquel nous nous soumettons, négligeant au passage ce qui nous est naturel.
Dans cette part neutre, nous attribuons beaucoup de « Je dois » qui peuvent être exprimés ou réalisé en mettant en avant notre force d’action, plus présente dans notre part masculine.
La part féminine est en retrait au départ. Elle doit être mise au monde, révélée à notre conscience. Ell est surtout constituée de ce dont nous sommes capables et est faite pour être combinée à notre part masculine afin de nous permettre de nous réaliser pleinement.
Le feu qui consumme est donc en réalité une conséquence négative, ce qui apparaît lorsque les forces naturelles sont laissées à l’abandon, au profit de ce qui a été bricolé de toutes pièces telle la part neutre.
Pour rééquilibrer l’ensemble et amener la part féminine à reprendre sa place légitime, il faut commencer par cerner sa part neutre et s’interroger sur les raisons qui ont amené à l’établissment de tous les « Je dois ». Parce que si a priori ils peuvent paraître évidents, en fait ils peuvent considérablement varier d’une personne à l’autre et cela n’est pas dû au hasard.
Ce travail peut prendre du temps ou non, tout dépend de l’état d’esprit de celui qui s’y astreint. En tout cas il est toujours bénéfique.
Bonne journée à tous
Xavier
1 juillet, 2012 à 12:44
Salut,
Pas simple ton article car il me fait écho, j’ai aussi cette frustration en ce moment pourtant je sens que c’est t’elle mais comme on doit attendre donc j’ai envie de compenser ailleurs……
Bise
crystallia
2 juillet, 2012 à 11:22
Bise Xavier
crystallia
15 juin, 2012 à 12:01
Salut,
Un exercice pratique, pourquoi pas, je peux voir.
Merci à vous tous.
Bise
AnneS
13 juin, 2012 à 21:45
Hey, les filles! à la vanille et les gars (éventuellement) au chocolat, jetez-vous dans « Femmes qui courent avec les Loups » de Clarissa Pinkola Estes, c’est une fraise sur le gâteau de nos vies.. Bonne nuit à toi tendre Sylvie. Et bonne nuit à tous.
François-Xavier
13 juin, 2012 à 21:22
Bonjour à tous et à toi Sylvie!
Je venais sur ton site comme à mon habitude pour trouver une réponse, et il y a donc longtemps que je n’étais pas venu. Mais la réponse est venu rapidement! Bien qu’heureusement je ne me trouve pas dans la situation que tu décris, je suis sur la route de l’abandon des « je dois » et j’arrive sur celle des « je réalise ». Je me réalise, je réalise qui je suis de part mon éducation, mes accidents et je réalise ce que je veux être! Et depuis quelques temps durant mes méditations mon côté gauche (ma part féminine!) est réapparu! J’ai même eu durant une période des magnifestations physique(fourmillement, crampe…). J’aime beaucoup ce lâcher prise que tu magnifestes dans ton hymne à la facilité dans le texte précédent. Ce forcer c’est se fermer à soit, c’est donc encore plus difficile puisque l’on n’est pas au mieux de ce que l’on est!
Pour moi donc la part féminine c’est la création et la simplicité de vivre ses priorités!
Merci à toi et belle nuit
Alexandra
13 juin, 2012 à 21:22
Et si je suis insatisfaite du fait d’être insatisfaite ? aaargh
Je trouve ton article extrêmement intéressant et à la fois un peu complexe pour moi, je ne suis pas sûre d’avoir tout saisi. Si tu avais un petit exercice pratique à nous proposer je ne serais pas contre
Dans tous les cas je te fais de gros bisous ma belle Sylvie
Je t’envoie une pluie d’étoiles
Alexandra