Bonjour à tous,
Imaginez que vous ayez l’opportunité de faire disparaître les moustiques de la surface de la Terre. Que feriez-vous ? Le bon sens voudrait que vous teniez compte du fait qu’il est important de respecter l’équilibre de la nature et le fait que chaque être trouve sa place dans son éco-système. Toutefois, ce n’est pas ce que je vous demande. Imaginez que comme moi, vous fassiez partie de ces personnes dont le sang semble particulièrement prisé des moustiques, ces créatures nuisibles et ennuyeuses qui ne trouvent rien de mieux à faire que s’agglutiner autour de nous, guettant le moment de nous piquer.
Il parait qu’il y a des personnes qui ne savent pas à quoi ressemble un moustique. Il parait qu’il y a des personnes qui rient quand d’autres se plaignent d’être piqués. Mon grand-père maternel par exemple, était de ces extra-terrestres.
Il jetait de grands yeux étonnés autour de lui quand certains, qui venaient d’être piqués, hurlaient qu’il y avait trop de moustiques. Je trouve ce manque d’égalité devant des phénomènes aussi désagréables bien injuste, je vous le dis franchement. Nous devrions tous être comme mon grand-père défunt. Immunisé contre ces vampires assoiffés de notre pauvre sang. Au lieu de cela, tandis que je lutte contre l’envie furieuse de me gratter le bras droit, je m’en viens à rêver d’un monde duquel les moustiques ne feraient plus partie. Comme ce serait bien…
N’est-ce pas que ce serait bien ? Hélas les moustiques sont tels ces quelques éléments de notre existence avec lesquels nous devons bon gré mal gré, composer. Il nous appartient donc de faire en sorte que ce soit plus souvent bon gré que mal gré. Parfois c’est facile. Comme avec les intolérances alimentaires. Je veux dire, on peut faire en sorte que les choses deviennent faciles. Vous n’ignorez pas combien j’ai pu me plaindre des miennes et de leurs conséquences. Je ne suis pas du genre à pleurer silencieusement (Ah quoi ça sert, autant que la Terre entière sache que je ne suis pas bien). Mais finalement, avec des efforts, on arrive. C’est ce que je préfère retenir de mon apprentissage de la pâtisserie sans gluten ni lactose ni soja.
D’autres fois par contre, c’est un peu plus compliqué. Qui suis-je, où vais-je, dans quel état j’erre ? Vous connaissez cette jolie question existencielle ? Sur le papier ça parait si profond, on se dit qu’on pourrait disserter des heures dessus. Mais quand on le vit, qu’est-ce qu’on se dit ? Vous le savez n’est-ce pas ? On pense profondément à un certain mot qui commence par la lettre M et que je n’écrirai pas, par respect pour vous autres. Quand on le vit on n’a pas envie de disserter, le mot en M nous donne plutôt envie de fuir, vite et loin. Le souci c’est que vite et loin dans de telles circonstances ne font que nous enfoncer davantage. Comment sortir la tête de l’eau ?
Il faut commencer par accepter la situation pourrie présente. Avant de réaliser qu’il est hors de question de la tolérer un jour de plus. Comment réaliser, d’une part en ouvrant les yeux, d’où le fait qu’il faille accepter la situation et d’autre part en comprenant que cette situation qui nous fait face est telle le négatif d’une photographie que malheureusement nous avons pris nous mêmes.
Visualisez la situation, vous êtes là, devant ce négatif qui ne vous satisfait pas, la première question qui se pose est comment en sommes-nous arrivés à prendre une telle photo. Observons les éléments en présence, voyons comment tout prend place et nous obtenons la réponse à la question « Dans quel état j’erre ? ».
Muni de cette réponse, posons-nous la question suivante, avons-nous envie de développer ce négatif ? Voulons-nous poursuivre plus longtemps vers Nulle Satisfaction ? Dit comme ça, la destination ne fait pas trop envie, nous sommes bien d’accord. Mais osez me dire que vous n’avez jamais pris la direction de Nulle Satisfaction. Vous l’aurez donc compris, la logique veut que nous ne soyons pas trop motivés quant à développer ce négatif qui n’offre aucune belle perspective. Pourquoi ? La réponse à cette question constitue la réponse à la question « Qui suis-je ? ».
Apparaît alors le nerf de la guerre, les affreux moustiques suceurs de notre ! sang pour reprendre l’exemple de départ, ont leur place sur cette Terre et pire, ils ont même un rôle à jouer dans l’écosystème. Passé la réaction première tout à fait normale, à savoir penser bien naturellement #§&*#* !!! pour ne pas dire autre chose, il convient d’accepter à nouveau la situation.
Nous avons toujours notre appareil photo en mains après tout, il nous est donc possible de jeter le négatif qui nous le savons ne nous convenait pas afin si possible de prendre un bien plus beau cliché. Comment nous y prendre, comment faire en sorte que cette fois nous ayons envie de développer le négatif ?
Il faut commencer par prendre le temps de chercher le bon cadre, les bons sujets, le bon éclairage, le meilleur angle. Ca peut prendre un certain temps, on peut avoir le sentiment d’avoir trouvé la bonne harmonie pour se rendre compte par la suite qu’on avait finalement été trop pressé. On peut même avoir développé le mauvais cliché et devoir tout recommencer. Peu importe, c’est la somme de toutes ces expériences et surtout ce que nous en avons tiré qui nous permettent finalement un jour de répondre à la question, « Où vais-je ? ».
Alors seulement se fait jour en nous la vraie question, où est-ce que je souhaite vraiment aller, mais normalement, la réponse apparaît dans la foulée. C’est le propre du Choix, il est et un jour, nous l’acceptons.
« C’est alors que s’achève l’Initiation, ensuite, le papillon peut vivre sa vie. »
Merci Zahikiel.
Bonne journée à tous
crystallia
17 juin, 2012 à 2:49
Merci à toi François-Xavier.
Bise
François-Xavier
16 juin, 2012 à 18:32
Désolé por toi Sylvie, il ne te reste que la mousticaire! La citonelle c’est justement ma madeleine de Proust. Elle me rappelle les chaudes soirées d’été au parfum d’insoucience où je m’endormais la tête pleins de rêves! Ici sur le continent le temps est tellement mauvais depuis plusieur semaines que si j’entendais un moustique, même si il me couvre de bouton, je sourirais car cela voudra dire que le beau temps est de retour!
Merci Sylvie pour tout ce que tu es!!!
crystallia
16 juin, 2012 à 13:00
Coucou,
Camille, parce que la Lumière.
François-Xavier, il n’y a pas de justice, je n’ai rien à dire de plus…
En outre je n’aime pas le parfum de la citronelle. Ca me rappelle les produits dont ma mère me tartinait quand j’étais enfant. Bouh.
Sinon, je suis bien contente que vous ayez noté l’image du papillon. Ca ne vit pas longtemps un papillon. Toutefois à l’échelle des moustiques…
Bise
François-Xavier
16 juin, 2012 à 12:07
Bonjours à tous et bonjour à toi Sylvie!
Qu’elle belle exemple du lâcher prise. Dans ce combat contre les mémoires (carcant sociale, éducatif…= Crysalide) pour atteindre l’inspiration (la création, l’humilité est l’arme de choix. En effet on ne peu pas tout maîtriser. De plus ce qu’il faut comprendre c’est que l’on fait partie d’un tout! Du coup ce qui nous ai pris d’un côté (notre sang par le moustique) nous ai rendu d’un autre (les bonne cuisses de grenuoille nourrit par le moustique qui m’a piqué!)! Personnellemnt je fais parti de ceux qui ne connaissent pas les piqures! Car j’ai beaucoup donné dans ce domaine et on me l’a rendu! J’ai vécu des années dans les marais et j’ai connu des invasions de moustiques digne d’un film apocaplyptique, en moins d’une heure on pouvait avoir plus d’une centaines de piqures! Du coup mon corp à du s’immuniser!
Merci pour ce jolie texte Sylvie, et pour ceux qui n’ont pas ma chance la citronelle y a rien de mieux, en plus ça sent bon l’été!!!
Belle journée aà tous et paix en vous!
Camille
16 juin, 2012 à 10:13
ah, pourquoi le Soleil ?
Tiens d’ailleurs, je viens de relire ton texte (oui hier soir j’étais dans un tel état que je n’avais rien compris à cette histoire de moustiques ^^ no comment ahem ahem ! )
***
Merci beaucoup pour ces mots, j’y découvre une autre facette de ce que je viens de traverser plus ou moins sans m’en rendre compte. C’est dingue. Je comprends mieux certaines choses maintenant.
C’est drôle d’un certain côté je le trouve compliqué ton texte. je ne sais pas pourquoi expliquer, pourtant il a des mots simples et nous parlons la même langue, mais je le trouve dur à comprendre.
Et surtout maintenant, je me demande à quoi sert l’Initiation.
Avec ce que je viens de vivre, je penserai que cela sert à s’accepter soi, dans ce ‘négatif’ comme tu dis, dans cette facette que l’on a créé, et d’y comprendre pourquoi nous en étions arrivé là – mouais, enfin dire c’est surtout un test pour voir nos facultés de remettre en question et de se poser dans qui on est vraiment
bref. cool. ce n’était pas facile pour moi. mais cool. car maintenant, je comprends mieux les choses.
Merci !
crystallia
16 juin, 2012 à 3:50
Salut,
Ce que j’aime, c’est le Soleil.
Bise
Camille
16 juin, 2012 à 3:41
C’est une très belle image.
Dis moi Sylvie, où souhaites-tu aller ?
Yahadefendirive
16 juin, 2012 à 2:20
Bonjour ….
Encore faut-il que le papillon sache qu’il n’en est pas Un,
… ou a laquelle des 222.000 espèces de papillons il se rattache pour trouver de quoi il se nourrit lui-même dans cet ecosystème plus ou moins naturel bien complexe …
… et qui lui pique son sang ou le chasse pour ses jolies couleurs l’interessera egalement.
A quand les cours pratiques « répulsif biologique antiparasite qui respecte la vie » en toute justice dans cet équilibre dynamique en évolution simultanée ?
Tout ça pour conseiller au papillon malin de mimer la plante … ou de se transformer en dragon moins éphémère (parfois)
A bientôt,
shaka
16 juin, 2012 à 1:24
salut Sylvie,
je vais peut être te faire ouvrir de grand yeux mais pour moi une bonne nuit bien comme il faut c’est une nuit ou y’a 2, 3 (pas plus hein) moustiques dans la chambre mdr. la petite guéguerre à demi-conscient et tout.
Mais qu’ils sont ingrats, tu te refuses à les écraser, tu leur fait même largesse d’une petite tournée d’hémoglobine et ça les empêche pas de se resservir encore et encore, d’appeler la famille…
Qui suis-je, ou vais-je dans quel état j’erre ?
hum…de mémoire : dieu, nulle part, la perfection. j’ai tout bon ? c’est que je suis un de tes vieux lecteurs moi
par contre moi j’aurais dis un truc du genre : multicolore, dans les profondeurs, ça va.
la question que je me pose c’est est-ce que le papillon a le droit de redevenir chrysalide juste pour le plaisir de revivre l’aventure. et surtout à quel point la lune brille-t-elle une fois que l’on deviens papillon (de nuit s’il vous plait) et que l’on peut s’en rapprocher.
zut, j’ai envie d’être un papillon maintenant
t’y arrives toi astralement, genre te papillonner dans l’astral lol ?
Merci pour le texte et cette magnifique image