Bonjour à tous,
Ma mère m’a assez souvent parlé d’une femme qu’elle a rencontré dans l’un de ses anciens boulots. Cette personne faisait la pluie et le beau temps, elle était à la fois crainte et respectée, mais peu l’aimaient.
Elle avait ses têtes et de très bonnes relations. Ceux qu’elle n’aimait pas comprenaient vite leur douleur, elle leur faisait vivre la misère avant de s’arranger pour qu’ils soient mutés à Petaouchnok.
Une femme qui fumait depuis sa jeunesse, qui grillait cigarette sur cigarette toute la sainte journée jusqu’à 16h. Alors, après avoir fumé sa dernière cigarette, elle allait se laver les dents puis mâchait chewing-gum sur chewing-gum avant de se relaver les dents cinq minutes avant de rentrer chez elle.
Son mari et ses enfants ne savaient pas qu’elle fumait. Officiellement elle avait arrêté depuis près de vingt ans. Cette femme savait se montrer mielleuse, enjôleuse, gentille, quand elle le souhaitait. Comme je l’ai dit elle avait ses têtes.
Avec les autres en revanche, elle était dure, ironique, méchante. Par exemple un jour ma mère m’a raconté un des épisodes les plus humiliants auquel elle ait pu assister.
Une des des assistantes s’est vue proposer un atelier de formation à l’initiative de notre fumeuse qui ne s’assumait pas. Un atelier de perfectionnement de la langue française écrite. J’ai oublié de vous dire, l’assistante en question, une Française née et ayant toujours vécu en France, était secrétaire de formation.
Je vous laisse imaginer comment elle a pris la chose. Pour ma part je pense que j’en ai une idée assez claire et sans avoir eu besoin d’user de la moindre empathie.
Relève la tête, m’a dit Sammael ce matin tandis que je n’éprouvais plus qu’un seul désir, celui de disparaître derrière mon écran d’ordinateur.
Relève la tête, m’ont répété Roéchel, Astaroth et d’autres tandis que je ne savais pas trop comment gérer toutes les émotions qui se bousculaient en moi tout en m’efforçant de donner l’illusion de ne pas être touchée par ce que je venais d’entendre et ce qui en découlait.
Relève la tête m’ont dit mes guides en me rappelant qu’objectivement je n’ai pas de honte à avoir.
« Arrive un moment où il convient de se demander, qu’est-ce qui me fait le plus mal ? Avec une telle sensibilité tu es obligée de te poser la question plus souvent que d’autres, mais est-ce forcément un tort ou une faiblesse ?
Vois, c’est ta sensibilité qui te permet d’écrire et de partager ce que tu vis, d’aider d’autres personnes, d’écrire d’une façon qui suscite l’empathie sous une forme ou une autre parmi tes lecteurs.
Aujourd’hui tu sens la douleur, profonde, diffuse, est-elle nouvelle ? Non et tu le sais parfaitement. Ce matin tu nous as dit que tu savais qu’accuser le coup n’était pas la bonne méthode pour gérer des émotions aussi fortes que celles que tu ressens souvent. Tu n’es effectivement pas capable « d’accuser le coup ». Tout ce qui te blesse s’imprime en toi et doit être transformé pour que tu puisses guérir.
Qu’est-ce qui te fait le plus mal, voilà la question à te poser maintenant que tu as réussi à dissocier ce qu’autrui pense de toi de ce que tu sais de toi. C’est ce que tu sais de toi qui doit toujours l’emporter, c’est cela la confiance en soi.
Alors je te pose la question princesse, qu’est-ce qui te fait le plus mal ? Ne me réponds pas par un silence s’il te plait, je te demande de prendre ton temps mais de nous parler, simplement avec tes mots, mais parle-moi. »
Astaroth, là maintenant, je ne peux pas te parler. Tout est bloqué, j’ai juste envie de pleurer et j’écoute de la musique pour ne pas y penser. Je ne peux pas te parler, je ne peux pas mon cœur est fermé. Là maintenant, je ne sais pas comment gérer, je ne sais pas digérer, tu as raison, je n’arrive jamais à accuser le coup. Mais je ne sais pas encore quoi faire alors tout reste bloqué et mon cœur est fermé. Si je te parlais que te dirai-je…
Je sais, je vais bien. Merci de t’en inquiéter.
« C’est ta réponse ? »
Je ne peux rien de plus.
« Dans ce cas pleure. »
Je n’y arrive pas non plus.
« D’accord. Va regarder ces blogs de mode que tu aimes bien, ensuite, tu reviendras finir cet article. »
Je n’arrive pas à les regarder non plus.
« Bon alors qu’est-ce qui te fait le plus mal ? »
Là maintenant c’est juste le fait d’être moi.
« Relève la tête. »
Elle est relevée.
« Non, relève-la vraiment, regarde droit devant toi. Ne t’apitoie jamais ni sur toi ni sur les autres. Bien. Qu’est-ce qui te fait le plus mal dans le fait d’être toi ? »
En fait je m’aime bien. Je n’ai pas envie d’être quelqu’un d’autre.
« Garde la tête haute et continue. »
Je m’aime bien comme je suis, je n’ai pas envie de changer, même pour plaire à des patrons avec lesquels en outre je ne suis pas d’accord.
« Qu’est-ce qui te fait le plus mal ? »
C’est l’hypocrisie. D’une manière générale c’est l’hypocrisie. Le manque de sincérité aussi, qui n’est pas tout à fait la même chose. Mais surtout je ne supporte pas la logique qui voudrait que tout soit dû et normal dans le monde du travail. Je continue de penser et je ne démordrai pas, que si la gérante veut que je fasse des heures supplémentaires, elle n’a qu’à me le demander et me payer en conséquence. C’est facile de me parler de chiffres et de me mettre la pression en me disant qu’elle va me fixer un objectif clair. Je devine le chiffre d’ailleurs et j’en ris d’avance. Je sais pourquoi j’en ris. Je sais quelle quantité de travail nécessiterait l’objectif qu’elle désire que nous atteignons tous et je le maintiens, je refuse de travailler gratuitement.
Ce n’est ni normal ni logique d’exiger des efforts qui ne seront qu’éventuellement récompensés dans un futur impossible à déterminer. Je vais finir pas perdre ma place avant d’avoir trouvé un autre emploi si je ne ne gagne pas ce bras de fer et je ne suis pas partie pour, je n’ai pas les armes et ce ne sont pas les associés qui vont me soutenir. La seule personne qui le fait n’est plus directrice semble-t-il.
Mais là c’est trop me demander, je ne travaillerais pas gratuitement sous prétexte qu’une mauvaise gestionnaire a fixé un objectif irréaliste et prend des décisions plus discutables les unes que les autres, des décisions qui sont loin de favoriser la cohésion dans l’entreprise.
Elle ne sait faire qu’agiter une cravache et on ne voit jamais la moindre carotte. Eh bien non. Nous ne sommes pas non plus des bêtes de somme corvéables à merci. Je le répète, je ne travaillerai pas gratuitement. Par ailleurs je précise que non, je ne disparais pas dès que 17h précise sonne. Néanmoins passé cette heure, je prends les décisions moi-même.
Je n’aime pas cette façon qu’elle a de discuter des heures durant dans l’après-midi pour commencer à travailler à 16h45. C’est facile ensuite de me regarder partir avec un air contrarié. Mais chez moi en Martinique, on raconte une petite histoire. Un jour un homme est allé voir un ami et lui a demandé de lui prêter de l’argent. L’ami l’a regardé et lui a dit, si je ne te prête pas cet argent tu seras fâché. Mais si je te prête cet argent et que tu ne peux pas me rembourser c’est moi qui serai fâché. Je préfère que ce soit toi qui sois fâché.
En l’occurrence, moi je passe la journée à travailler. Il n’y a pas de raison objective pour que ce soit moi qui sois fâchée. Il est totalement incohérent de dire le chiffre n’est pas bon, tout en passant tant de temps à discuter.
Je sais ce qu’elle voudrait, qu’elle n’ait qu’à regarder l’argent tomber du ciel tandis qu’on trimerait toute la journée et plus. Non. On obtient rien de bon des gens en les menant au fouet. Qu’elle continue de me menacer et de s’attendre qu’avec un tel traitement je fasse des heures supplémentaires gratuites.
Je ne suis pas aussi stupide qu’elle a l’air de le penser et ce n’est pas à elle que va ma loyauté. Si elle veut prendre la direction libre à elle. Mais je ne changerai pas d’avis. Si elle veut quelque chose, qu’elle me fasse une proposition concrète ou alors qu’elle ne me reproche rien.
Car elle n’était pas obligée de me garder jusqu’à aujourd’hui. Si vraiment ça ne va pas et que je ne fais pas l’affaire, pourquoi est-ce qu’elle ne me renvoie pas ? Elle n’arrête pas de dire qu’elle prendra des décisions si tout le monde ne fait pas des efforts.
Qu’elle commence par définir ce qu’elle entend par efforts et alors on pourra discuter. Toutefois elle semble simplement vouloir qu’on donne, qu’on donne et pour quelle récompense ? Aucune vu que tout ce qui est bien accueilli est considéré comme normal.
Je vais te dire ce qui me fait le plus mal, c’est de ne pas pouvoir simplement partir. Je n’en reviens pas de constater combien je suis malheureuse à cause d’un travail dont j’ai hélas besoin.Voila, finalement c’est sorti lol !
« Dis la vérité, si tu perdais ton travail, ce serait un drame à tes yeux ? »
Il faut que je paye ma voiture. Je n’avais pas encore un an de boîte quand j’ai contracté le prêt, je n’ai pas eu droit à l’assurance perte d’emploi. Tu crois que je peux encore la demander lol…
« Et si on met la voiture de côté ? »
Je serais profondément soulagée, je le sais déjà. Même si ensuite je paniquerais lol.
« Tu veux retourner à Marseille ? »
En vacances oui, et j’ai des choses à y faire. Mais pour y vivre je ne pense pas, j’ai tourné la page. Même si j’aimerais toujours cette ville.
« Dans la région dans laquelle tu as grandi ? »
J’y ai plus de famille que dans le sud alors pourquoi pas. Cela dit Astaroth je n’envisage pas de partir.
« Pourquoi pas ? Tu peux y penser. »
Il faudrait que j’habite chez des proches le temps de trouver un travail. Chez mes parents c’est une chose mais chez mes tantes ou d’autres…
« Chez tes tantes ce n’est pas envisageable. »
Eh oui je sais…
« Il reste chez d’autres. Ou alors tu trouves un travail avant de partir. »
Ma cousine y est parvenue mais elle a bénéficié d’un sacré coup de pouce.
« Il faudrait repartir à zéro. »
C’est ce que je réalise aussi oui. Encore.
« Qui sait, la vie est pleine de surprises. Peut-être trouveras-tu l’occasion de quitter travail et parents. Et de laisser la voiture à ton frère. »
Qu’il achète la sienne ! Ou qu’il attende, maman compte lui donner sa voiture. Moi je garde la mienne.
« Qui sait, passe un beau weekend. »
Merci à vous, je me sens mieux.
Bonne journée à tous
Amour
28 juillet, 2012 à 17:39
Hum… ce qui me fais le plus mal ?
Si j’avais à répondre à cette question, je te dirais ceci.
C’est quand je vois mes propres expériences/blessures/traumatismes chez l’autre.
Que j’essaye de me pardonner, de me guérir, comme de les canaliser pour ensuite accepter ce m’est arriver, quand je ressent cette même souffrance qui est en moi, mais chez l’autre, je suis plus sensible et ce, même si au départ, je suis une hypersensible de nature.
Alors, tout ce que je peux te dire, c’est que je compathie avec ta souffrance, cette blessure qui est si profonde en ton coeur.
Mais tu sais, ce n’est pas l’hypocrisie et le manque de sincérité chez les autres qui te font le plus mal. Ose regarder au-dela du simple fait que l’hypocricie et le manque de sincérité te répurgnent. Et qui dit répugnance et colère, dit révolte. Demande toi si certaines personnes ont déjà été/sont hypocrites et non sincèces vis-à-vis de toi.
C’est à ce moment-là que tu te rendra compte de ce qui TE fais réellement le plus mal. M’enfin, je te dis ça, mais sache que tout ce que je viens de t’écrire, m’est venue comme une évidence.
Sur ce, je te dis ASSURANCE et CONFIANCE EN SOI/FOI
Bisous !
shaka
28 juillet, 2012 à 15:44
Salut,
Pareil que toi isabelle et moi qui pensait détester le rose lol.
j’espère pour toi sylvie que tous ces problèmes liés au boulot seront bientôt une histoire ancienne. C’est juste la pluie (peut être l’orage) avant le beau temps, t’inquiètes pas. Tu restes maître de ton destin.
isabelle
28 juillet, 2012 à 13:27
ah oui et je trouve cette image sublime, je crois que c’est celle que je préfère;)
bisous
Isabelle
28 juillet, 2012 à 13:07
Coucou sylvie
Le message positif c’est tiens bon car le mieux arriva a grands pas… Il y toujours une lumière au bout du tunnel.
Finalement vivre c’est fait de hauts et de bas et quand les bas sont très bas , les hauts promettent d’être très hauts et rien que ça, ça me donne le sourire
Bises
Isa
maela1
28 juillet, 2012 à 12:40
Courage Sylvie
je suis dans le meme cas que toi , travailler dans une societe qu’on t’exploite….se demander comment faire
et oui des fois je pleure pour me soulager mais le probleme est toujours la
lacher prise et voir apres ou prendre des risques et foncer a tete baissée!!
plein plein de questions!!!
je t’envoie plein de lumières…
Garde confiance
bisous
Le Pèlerin
28 juillet, 2012 à 12:37
Y a pas de quoi sylvie, y a pas de quoi
crystallia
28 juillet, 2012 à 11:21
Salut,
Merci à vous pour vos commentaires.Sincèrement.
Bise
Miss X
28 juillet, 2012 à 10:15
Je n’aurais jamais pensé que tu vivais , des moments aussi difficiles en toi , je me suis dis , waou..
Bises , ayant vécu des moments difficiles , je sais qu’il est difficile d’entendre , et je vois maintenant à quel point il peut être aussi difficile de trouver les mots justes , ne serai’ce pour consoler , ou apporter un quelque conque réconfort
j’ai pensé , de quelle manière?Quelle manière lui dire…comment ? Je me suis dis , et si je dis ça? Non ..et puis je me suis demandé ce que je pouvais bien dire..dans ce cas
et je me suis dis , finalement , réconfort où non , c’est bien ici aussi l’intention , et puis mon intention , me fait percevoir , mes efforts que je déployes dans le but de t’aider , ou te soutenr , même d’une petite phrase
et je me suis dis , aussi au final , le baume auc oeur , tout autour e toi , quand tu vois la soliicitude et ce qu’ils essayent sincèrement de t’aider et de faire , tu te dis ,…y’en a..y’en a qui tiennent à moi , et ils font ce qu’il peuvent , simplement ils ne puvent pas donner plus
et puis je suis touchée de cette solicitude ,
même si je ne suis une grande Sylvie , lol !
tout les efforts qu’ils font en se demandant vraiment , comment me soulager , comment m’aider , le temps qu’ils mettent à y penser , en se demandant de quelle manière ils peuvent ceci , cela…
et là en disant , tu peux penser qu’on est avec toi , mais aussi qu’on t’en veut , qu’on t’affectionne , et qu’on fait , on fait , on essaye ,au moieux
sa c’est un comportement
comme imagine , certaines personnes n’auraient pas se comportement à ton égard
alors voit qui sont là pour toi petite puce
même s’ils ne donnent pas , dit toi et voit , voit e qu’ils font avec sincérité , avec toute honneteté et bienveillance , avec même souvent affection
voilà , je sais j’imagine , mais c’est aussi en donnant qu’on vit des choses je vois , au final on vit des choses , de toutes manières , que ce soit en donnant , ou en ne donnant pas , en gardant , en retirant , on vit , on vit..
Bises
Le Pèlerin
28 juillet, 2012 à 9:45
Je te comprend sylvie, je te comprend, courage gentille et sensible sylvie, courage. : )
aluna
28 juillet, 2012 à 8:31
J’espère que tu arriveras a trouver ce qui te convient… ça fait pas mal de temps que tu ressens le besoin de changer d’endroits, de maison, de boulot…
J’ai traversé ça l’année dernière un peu (sauf que je ne suis pas chez ma mère, je pourrais pas lol) J’étais au chomage pendant un an, toutes mes économies faites depuis 15 ans pour une maison plus tard sont parties dans les problèmes qui n’en finissaient pas.. notamment la voiture et les animaux… Je te dis pas mon stress..encore maintenant..
J’ai voulu déménager, au pif comme ça, j’ai visité la ville en question, j’avais deja fait un préavis pour ma maison. La ville ne m’a pas plu, je ne connaissais personne, je ne savais pas du tout ds quoi bosser. Bref paumée total! Et puis dans cette ville j’ai découvert le métier pour lequel je suis actuellement formée et j’adore ça (préparatrice en pharma et specialisation en phytotherapie ^^) J’ai 26 ans, rien n’est jamais trop tard! Si je n’etais pas allée dans cette ville, jamais j’aurai trouvé ça et je serai encore en train de cherche n’importe quel boulot sans pouvoir m’épanouir..
Tout ça pour dire ma belle, que prendre des risques est souvent gagnant au final. Tu auras forcément des signes qui te mettront sur la voie.
Je te le souhaite! C’est terrible de travailler quand on aime pas cela, ni l’ambiance qui y regne..
bisous!