Bonjour à tous,
Je lis trop souvent (je ne vise réellement personne, ce texte a une vocation générale) j’ai peur, je ne sais pas quoi faire, je ne comprends pas ce qui m’arrive, comment faire face, j’ai besoin d’aide parce que je perds pieds…
Bon. Je ne vais pas vous faire le coup de la fille qui s’est toujours sentie super à l’aise dans sa propre spiritualité, qui a toujours su maîtriser ses facultés…
« D’autant que tu es loin de la maîtrise du scan ou de l’empathie. C’est même assez laborieux encore, pourquoi est-ce si laborieux d’ailleurs ? Nous t’avons expliqué maintes fois de quelle manière recourir à la compassion pour vivre mieux ta sensibilité. »
Merci de ton intervention Sammael. Mais c’est une chose de savoir théoriquement comment il faut s’y prendre et une autre de mettre en pratique.
C’est simple ma sensibilité me submerge souvent avant que j’ai pu avoir une réaction rationnelle.
« Comme avec cet homme hier ? »
Ce type était un goujat, j’avais faim et il était midi. Midi c’est l’heure du repas, c’est un comble de mauvaise foi que de vouloir charger les autres pour éviter d’admettre ses propres défaillances. Il n’avait qu’à me dire que l’organisation s’était avéréE plus difficile que prévu du fait du retard de certains au lieu de s’énerver et de me dire que de toutes façons personne n’avait dit qu’il fallait manger à midi pile.
Mais pourquoi est-ce qu’on parle de lui ?
« Tu es grognon quand tu as faim, tu l’as reconnu. »
Certes, mais je n’étais pas la personne à blâmer ici.
« Non ? »
Non !
« Finalement il t’a invitée à sortir. »
Comme quoi, j’avoue que je ne l’ai pas vu venir mais en fait, c’est mon caractère qui lui a plu. Il m’a demandé si j’étais toujours aussi capricieuse. Moi capricieuse ? J’avais seulement faim. En plus, il était midi. Et puis il y avait eu la marche le matin et mon goûter était déjà loin, j’étais allée me baigner, l’eau aussi ça creuse.
Bref, il n’était pas obligé de s’énerver.
« Toi non plus. »
C’est lui qui m’a énervée. C’était de sa faute.
« Le repas n’était pas prêt. »
On est d’accord, voilà pourquoi je pointais sa défaillance.
« Les autres personnes présentes ne s’énervaient pas. Elles attendaient patiemment l’heure du repas. »
En mangeant les sandwichs du petit déjeuner, moi je ne mange pas de pain.
« Il y avait des fruits. »
Oui mais ils ne sentaient pas aussi bon que le poulet sur le grill !
« Donc il s’agissait bien d’un caprice ? Ce n’était pas juste une question d’heure ou de faim, tu voulais le poulet qui narguait tes narines. »
Je te déteste Sammael.
« Finalement, on t’en a donné avant l’heure. Tu as eu ce que tu voulais. Et on t’a même gentiment consolé ensuite tandis que tu te plaignais du comportement de ce goujat comme tu l’appelles.
Mais il est revenu vers toi. Te disant franchement que tu l’avais énervé mais qu’il avait quand même envie de te parler.
Le poulet était bon ? »
Délicieux.
« Et comment était l’alcool ? »
Je ne bois pas d’alcool.
« Beaucoup d’autres buvaient, y compris cet homme. »
Moi je n’ai bu que de l’eau et du jus.
« Ta sœur non plus ne boit pas. Ni ton frère. Pourtant vos parents acceptent facilement un verre en certaines circonstances, même s’ils achètent peu d’alcool. »
Je n’ai pas été élevée dans l’idée que l’alcool était tabou ou à éviter. Je n’aime pas boire c’est tout, c’est juste une question de goût.
« Ou de dégoût. Tu n’aimes pas les gens qui boivent trop, ton frère non plus. Tu ne sortirais pas avec l’ami de ta sœur n’est-ce pas ? »
Tu vois, on remarque tous certaines choses et surtout ce qui nous dérange chez les gens qu’on rencontre. Moi j’ai remarqué que cet homme, très gentil certes, ne sort que dans des plans. Il ne sort pas pour sortir. Il aime les plans ou les réunions.
Et parce qu’ils m’ont parfois invitée, j’ai remarqué que ce qui lui plait en réalité dans ces occasions, c’est l’alcool.
Je me méfie des gens qui ont besoin d’alcool pour se sentir bien, je m’en suis toujours méfiée. Je ne trouve pas cela normal en fait, ça me heurte et je n’aime pas ce qui me heurte.
Je n’aime pas le comportement de certains quand ils ont bu. Alors c’est vrai l’alcool me dégoûte et de ce fait, je ne bois pas.
« Ton frère et ta sœur pensent la même chose que toi. Pourquoi selon toi ? »
Honnêtement je ne vois pas. Je viens de te le dire, la question de l’alcool n’était pas taboue à la maison.
« Peut-être que l’explication ne se trouve pas à la maison. Tes parents sont des personnes stables et équilibrées qui n’ont jamais rencontré de problèmes d’addiction. Du moins, ton père fume le cigare. Tu détestes. »
Je ne supporte pas l’odeur et encore moins cette explication selon laquelle il pourrait tout à fait s’en passer seulement cela reviendrait à renoncer à un plaisir.
Ça charge son haleine, ça sent mauvais, je parie que s’il n’y avait pas de nicotine dedans, il y trouverait nettement moins de plaisir.
« Tu ne fumes pas, peut-être ne sais-tu pas de quoi tu parles. »
Je n’aime pas ce qui engendre un besoin, ce qui provoque des rappels.
« Tu n’as donc rien à combler petite fille ? »
C’est pour ça que les gens aiment les plans ?
« Oui. »
Je crois qu’on ne s’y prend pas tous de la même manière voilà tout.
« Par exemple, toi tu fais des caprices d’enfant trop gâtée. Tu étais fâchée de ne pas pouvoir manger de sandwichs n’est-ce pas ? »
Un peu. Un tout petit peu.
« Surtout après que tu aies dû céder une partie de ton goûter. Parce que tu t’étais bien fait une raison, tu savais que tu pourrais manger tout le repas. Mais cette personne à qui tu n’as pas pu dire non est arrivée et adieu le goûter. »
Ouais, lol.
« Enfin, le fond du problème ici c’est ta sensibilité en réalité. Cette personne t’a mise dans une situation difficile, tu ne pouvais pas refuser et en même temps, tu n’avais rien d’autre. Et cette personne le savait. Elle s’est montrée plus capricieuse que toi. Le terme exacte serait en fait égoïste. Elle avait repéré ton goûter le matin même et par simple gourmandise, le convoitait.
Toi tu voulais du poulet, parce que tu ne pouvais pas manger les sandwichs. Tu étais dans la frustration en vérité. Pas dans l’égoïsme.
Sais-tu ce qu’est l’égoïsme ma belle Sylvie ? Je vais te le dire, tâche de le retenir, c’est l’anti-Volonté, l’expression d’un désir vidé de sens car sans objectif. Il s’agit d’obtenir pour obtenir.
Cette personne convoitait simplement ton goûter. Alors qu’elle savait que tu n’avais rien d’autre pour attendre le repas.
C’est cela qui a heurté ta sensibilité et qui a provoqué cette réaction, un caprice a priori absurde et puéril.
Il te faut apprendre à repérer les personnes égoïstes. »
Ma petite sœur en fait partie. Elle convoite pour convoiter.
« En certaines circonstances c’est vrai. Mais elle aussi est parfois dans la frustration.
Tes caprices n’apparaissent pas par hasard nous te l’avons déjà dit. C’est une manière pour toi de faire face à ce qui te heurte.
Pour pouvoir gérer ta sensibilité, il te faut comprendre ce qui te heurte. L’égoïsme place les personnes hypersensibles dans une situation dangereuse car vous ne supportez pas ce qui vous heurte. Repérer et pouvoir dire non avec confiance te permettra de ne plus te trouver dans une telle position.
Essaie. »
Merci Sammael.
Bonne journée à tous
celine
3 novembre, 2012 à 23:32
Si mon ange me parlait comme ça, je pense que je me mettrais à pleurer sur place… (façon de parler lol).
Courage ma belle
crystallia
3 novembre, 2012 à 15:53
Lol, merci à toi Aluna.
Bise
aluna
3 novembre, 2012 à 13:22
Ohlala O_o je comprends mieux certains trucs maintenant!
Merci!!
crystallia
3 novembre, 2012 à 11:39
Salut,
J’aime bien ce texte moi aussi.
Bise
Miss
3 novembre, 2012 à 11:01
Coicou,
En fait ses petits plaisirs (obtenir pour obtenir) compense… »un mal » vécu , pas tout le temps , mais sa se peut
ou comme manger pour manger , mais ça c’est juste mesure (gourmandise)
après tout…xD
bises , je n’ai pas bien muri ma réflexion , donc s’il y a des avis contraires lol , hurlez pas
François-xavier
3 novembre, 2012 à 9:50
Bonjour Sylvie,
Très beau texte, très belle leçon!
J’aimerai parfois être un peu capricieux, cela voudrais dire que j’ose enfin m’affirmer sans peur de blesser les gens!
Je n’avais jamais réfléchi à l’égoïsme ainsi, et je trouve cette définition très vrai!
Merci, bise