Bonjour à tous,
J’ai un souci avec l’un des casses-têtes de mon jeu vidéo du moment (j’en ai plusieurs mais j’en joue un à la fois). Ces pièces de bois stupides qu’il faut déboîter, j’ai beau les tourner et le retourner, elles restent coincées.
De toute façon j’en ai déjà assez de ce jeu. J’en veux un autre.
« Tu veux un câlin ? », me propose Lauviah.
D’accord.
« Pour te consoler de cette dure semaine ? »
Je n’ai pas envie d’en parler.
« Bon, et ce jeu ? »
Je l’aime bien, mais il a déjà fallu que je débloque une astuce, ça commence mal lol. Je n’arrive pas à voir comment tout débloquer, je veux dire, c’est clair qu’il faut y aller doucement mais…
Je crois que je préfère les énigmes plus classiques.
« Tu as eu raison pour la réunion Sylvie. Tu as eu raison de te défendre même si ce n’est pas passé. Ce matin tu nous as demandé de t’expliquer ton rêve, un séisme détruisant la ville dans laquelle tu vivais mais qui épargnait la vie de tous les habitants y compris la tienne.
Nous n’avons pas voulu te répondre, nous t’avons simplement expliqué qu’il ne s’agissait pas d’un rêve évacuateur et qu’il contenait deux messages à valeur prémonitoire. Un tremblement de terre en songe, tu l’avais compris, ce n’est pas bon signe.
Néanmoins à la fin de ton rêve tu croisais un jeune homme aux yeux verts. Il était assis et te regardait.
Le séisme a détruit la ville dans laquelle tu vivais, cela annonce un danger dans la vie matérielle. Toutefois pas quelque chose qui peut être évité, il s’agit de quelque chose qui va arriver. Voilà pourquoi nous ne t’avons pas répondu, tu aurais été inquiète toute la journée. Le fait que la totalité des habitants de la ville ait été épargnés minore la gravité de l’évènement en question. En gros cela signifie, tu te remettras.
L’ennui est que la réunion est devenu le cadet de tes soucis. »
C’est le cas de le dire, j’ai fait une énorme erreur.
« Que ta directrice a découverte et décidé de couvrir. Ce faisant elle t’évite bien des complications. Pour autant, cette erreur ne justifie pas un licenciement. »
Je le sais. Mais…
« Pas de mais, écoute, les associés et la gérante veulent ton départ. Fais profil bas et tu finiras en dépression. Lors de la réunion, elle a bien commencé par s’en prendre à toi et n’a pas supporté que tu veuilles te défendre. Ensuite le ton est monté elle s’est mise à crier, tu lui as tenu tête. Devant tout le monde. D’où l’avertissement.
Mais souviens-toi, elle a commencé par parler de manière indirecte de ton physique. Elle a remis en cause tes diplômes, avant ton travail.
As-tu compris pourquoi sa mère te soutient ? »
Oui, parce qu’elle a besoin que je reste. Les associés ont ligué sa fille contre elle et elle se retrouve isolée. En outre il y a la fierté également. Elle a formé la plupart d’entre nous, a fait en sorte que sa fille puisse en arriver là. Elle aurait voulu de la reconnaissance, ne comprend pas qu’on ne lui accorde pas plus de respect après tout ce qu’elle a fait pour les uns et les autres. S’occuper de moi est une façon de prendre sa revanche.
« C’est bien, tu as compris. Tu ne voyais pas tout cela n’est-ce pas ? »
Effectivement. Je ne regardais même pas en vérité !
« Parfois, le recul permet de prendre la vraie mesure d’une situation ma douce enfant.
Le tremblement de terre c’était pour aujourd’hui. Pas de victime humaine, mais une destruction de la ville, quelque chose à prendre au sérieux même si moins grave qu’il n’y parait.
Clairement, le vrai problème est que tu n’es pas appréciée de la gérante et des associés. Aujourd’hui tu as eu la preuve que certains clients ne partagent pas leur avis.
Mais tu sais pourquoi ils ne t’apprécient pas. »
Oui parce que la directrice m’avait imposée à eux. Alors que l’un des associés voulait faire entrer sa propre femme.
« Le jeune homme aux yeux verts n’était pas une vraie personne. »
J’avais compris, il s’agissait aussi d’un symbole onirique comme le séisme. Mais que dit-il ? C’est bizarre je ne parviens pas à capter la réponse…
« C’est parce qu’elle ne t’a pas été donnée. »
Pourquoi ? Le jeune homme était nu apparemment mais on remarquait surtout ses yeux, un vert peu courant d’ailleurs, très net mais clair.
« Un jeune homme, pubère mais d’une vingtaine d’années au regard posé sur toi. Le message n’est pas si complexe, la jeunesse, le vert et le masculin dans le rêve d’une femme. »
Un renouveau sur le plan matériel.
« Exact. »
Et je n’ai pas réussi à voir ça seule ?
« Comment aurais-tu pu ? Tu savais que le tremblement de terre n’était pas bon signe, tu te focalisais plutôt sur cela. En outre, le jeune homme n’était tout de même pas un enfant. »
Un renouveau consécutif à une évolution donnée.
« Oui. Ce n’est donc pas une nouveauté soudaine qui t’est annoncée. Il s’agit d’un résultat. »
Un résultat ? Après le tremblement de terre et alors que je me demande encore si la directrice-être va pouvoir rattraper mon erreur ? Je comprends maintenant pourquoi vous ne me répondiez pas ce matin !
« Elle ne t’a même pas grondé. »
J’ai vu ça.
« Mais peut-être que c’est le résultat d’autre chose qui t’a été annoncé. »
J’espère lol !
« Tu as eu raison de lui tenir tête, pour toi-même tu as eu raison. Parce que tu te sens mieux. Tu te rendras compte que le moral est plus important que ce que vous pensez.
Quand vous en venez à réaliser que vous seriez soulagés d’être renvoyé, il vous faut réaliser aussi que vous êtes déjà descendus trop bas.
Maintenant, tu es partie avec un trop grand handicap, la directrice a obligé tout le monde à t’attendre pendant des mois avant ton embauche. Ils ne vont jamais l’oublier. Il fallait que tu voies tout ça par toi-même avant de partir parce que tu as du mal à admettre la méchanceté, tu la fuis naturellement et donc ne la comprends pas. Or ce que tu ne comprends pas ne te semble pas important.
Mais c’est un tort en l’occurrence. Tu ne peux pas voir la jalousie ou le désir de nuire si tu ne comprends pas la méchanceté et nous te rappelons que ton médecin voulait te prescrire des antidépresseurs il y a quelques mois.
Nous sommes intervenus pour toi Sylvie. »
Je sais oui.
« Aujourd’hui que tu vois à peu près les tenants et aboutissants auxquels chacun s’accroche, tu peux t’en aller. Tu vas pouvoir partir parce que tu ne retomberas plus dans un piège similaire. Tu le verras venir. Même dans un autre domaine que le travail. »
Merci Lauviah.
Bonne journée à tous
crystallia
12 novembre, 2012 à 11:07
Bonjour,
Merci Jenny.
Bise
Jenny
12 novembre, 2012 à 10:56
Bonjour Sylvie
Bon courage dans cette épreuve, en espérant comme cela t’a été dit que tu trouves bien mieux plus tard.
Jenny
lapriereducompositeur
10 novembre, 2012 à 17:07
Ouais ben moi je suis d’accord avec Lauviah, on sous-estime l’importance du moral.
D’ailleurs tu sais bien aussi qu’on sous estime l’importance de la santé.
Quand on a le moral (même si pas 18 carats), on trouve des ressources si tout à coup on se retrouve sans rien. Du moins c’est possible.
Mais la dépression ou la mauvaise santé en général, ça nous empêche d’utiliser les extraordinaires ressources que nous avons en nous.
Et ça… C’est terrible.
L’important n’est pas d’éviter de se blesser, l’important c’est que notre corps soit capable de cicatriser.
Ma santé est sacrée… Je n’arrive pas encore à véritablement bien la défendre comme il faudrait, mais je réagis de plus en plus violemment à ce qui l’abime, comme une lionne qui protège son petit.
Rien ne justifie qu’on t’enlève la capacité fondamentale d’utiliser tes ressources.
Ton boulot est plein de gluten hein!!
Pleins de bisous!
crystallia
10 novembre, 2012 à 16:24
Salut,
Je ne suis pas encore partie lol.
« Ca va venir, ma belle enfant. », me dit Lauviah.
Oui ça va venir. Merci à tous pour votre soutien.
Bise
François-xavier
10 novembre, 2012 à 12:57
Bonjour à tous, Hye Sylvie!
Je le sentais que tu allais partir, et vu que le hasard n’existe pas, je sais pourquoi je t’ai fait de la pub sur mon blog (même s’il est pas encore beaucoup visité lol)!
Sébastien a peut-être raison en tout je le ressent comme lui! Je n’ai jamais été aussi heureux de mettre m’y à mon compte!
Merci pour ce que tu es, merci pour tout ce que tu nous apportes! MERCI
Bises et belle journée
sébastien
10 novembre, 2012 à 11:52
Salut,
En lisant ça m’a comme rassuré pour toi que tu partes. Une bouffée d’air non? Pour que tu trouves enfin quelque chose qui te plais. Moi je te vois toujours à ton propre compte lol. En partant de quelque chose que tu auras crée. Et si ça te plairais, que tu y mettrais du plaisir et souhaiterais de l’abondance.. Après c’est ce que moi je verrais pour toi. Mais je te souhaite de trouver ce qui te plais.
aluna
10 novembre, 2012 à 10:53
Je ne sais pas comment tu fais pour tenir dans cette ambiance… J’ai horreur de ça :s j’ai de la chance d’avoir une super équipe et on est 12 quand même, franchement le top d’aller au boulot contente!
J’espere que tu sortiras vite de ce travail! Et que tu en trouveras un ou tu t’épanouiras :d
Nicolas
10 novembre, 2012 à 6:13
Salut : )
Tu gardes la pêche, hein, motivé comme on dit, on ne s’enfonce pas en sois, et on ne rumine pas, déjà je trouve ca génial que tu écrives, tu l’as toujours fais d’ailleurs. La vie ne s’arrête pas à ton boulot, on est bien d’accord, j’espere que tu en parles à tes proches, c’est important. Ils sont présent aussi, tes amis lumineux. Gardes confiance en toi, toujours : )
A bientot Sylvie
Donnes nous de tes nouvelles, et comme j’aime dire, tranquille !
Après ton boulot, va vivre la vrai vie.
A bientot,et détends toi : )