Bonjour à tous,
Mes guides me suggèrent d’essayer d’écrire autrement qu’avec des mots. Mais avec quoi d’autres alors, sur ce plan matériel, je ne connais rien d’autre d’aussi éloquent, si ce n’est l’image. Sauf que le Picasso de la famille ce n’est pas moi.
« Les dessins de ton frère sont absolument remarquables et il le sait. Une telle capacité à reproduire tout type de traits sans avoir jamais appris à dessiner, il possède un réel talent.
Il prend plaisir en outre à passer du temps d’une part à choisir les œuvres qu’il souhaite reproduire puis ensuite à se les approprier.
Un coup de crayon sûr, passionné, il lui manque l’inspiration qui pousse à la création pour devenir un véritable artiste. La vérité c’est qu’il l’a, la maturité viendra en son temps, quand poussé par l’exemple d’un tiers, il se décidera à créer aussi. »
Elenahiel, si je dessinais comme lui, moi je referais le monde entièrement et à ma manière.
« Tu ne dessineras jamais comme lui. Il aurait pu être architecte, il voit dans l’espace au travers la matière. Ce n’est pas ton cas. La perspective est une chose qu’il trouve naturellement, il a le sens des proportions, c’est un esthète. Cela ressort dans bien d’autres domaines car vous avez un sérieux point commun, vous avez le sens du beau tous les deux.
Toi ma douce enfant, tu n’arrives même pas à reproduire quelque chose qui te plait, tu n’aimes pas cela, tu n’en vois pas l’intérêt. Contrairement à ton frère ce qui te plait c’est la création pure.
Tu aimes mettre en forme ce qui nait dans ton imagination. Tu te souviens de ces cahiers de coloriage que ta mère vous achetait enfants ? Seule ta sœur les appréciait vraiment. C’est dommage que davantage de parents ne s’intéressent pas à la manière dont leurs enfants approchent les univers artistiques.
Ta sœur prenait plaisir à colorier ses cahiers, tu dédaignais les tiens, trouvant le coloriage tout juste amusant et ton frère préférait dessiner.
Par la suite tes frère et sœur ont tous deux obtenus des résultats bien supérieurs aux tiens en dessin ou musique par exemple. Dès lors que le thème était imposé, tu t’ennuyais. Ils essayaient.
Tu apprécies aujourd’hui le scrapbooking, forcément, tu peux faire tout ce que tu veux et ne t’en prive pas. Ta soeur a tenté, avec beaucoup moins de succès. Ton frère pour sa part, reste dans le confort de ce qu’il connait et sait faire.
Ta sœur a un esprit vif et c’est une personne qui peut agir comme le soleil sur son entourage, quand elle se sent bien. A l’inverse si elle est mal, elle agit en vampire énergétique. C’est une personne affirmée mais ce n’est pas une artiste, elle ne l’a jamais été. Elle a pourtant un don bien particulier elle aussi, elle le découvrira toute seule.
Ton frère a du talent c’est certain, mais surtout dans son domaine qui est l’enseignement. Il a choisi la bonne voie, il le comprendra pleinement et tout seul avec le temps. Ce n’est pas un artiste lui non plus.
Toi a priori, tu n’es pas douée du tout pour dessiner, pour peindre, pour jouer d’un instrument… »
Peut-être dans une autre vie !
« Tu aimes écrire. »
Oui.
« Écrire c’est facile. Ton imagination peut se déployer à volonté. Tes mains t’obéissent sans difficulté, pas comme quand tu tiens un crayon. »
Exactement !
« Pourtant tu avais voulu t’inscrire à des cours de peinture ? »
Oui, j’étais vraiment intéressée. Je me suis dit que si j’apprenais, j’arriverai moi aussi à me servir d’un pinceau. Mais devant cette queue immense qui n’avançait pas je me suis découragée. C’est malheureux toutes ces personnes qui comme moi préféraient s’inscrire à des cours en partie financés par la mairie plutôt qu’à des cours privés…
Même à l’atelier vannerie il y avait du monde !
« Tu t’y intéressais aussi. »
Je le reconnais. Mais moi j’aime créer des choses. Les autres, que vont-ils faire avec des paniers ? Franchement…
« Et pourquoi pas des cours de photographie ? »
Là aussi il y avait foule. Je me serais inscrite, mais la queue était telle que j’ai vite compris que les cours seraient rapidement pleins. Comme chaque année. Et puis les horaires…
« Et sérieusement, pourquoi ne pas chercher un cours privé ? »
De quoi ?
« Ce que tu veux. »
Là comme ça je n’ai pas trop d’idée…
J’envisageais plutôt de me motiver sérieusement pour la salle de gym en fait.
« Oublie la gym, essaye peinture, dessin, vannerie ou autre. »
J’aime les couleurs, de tout et surtout de la nature. Je choisis la peinture.
« Oui tu aimes les couleurs, les jeux de lumière et d’ombre aux lever et coucher du soleil. Tu aimes la magie de la nature. Et les choses qui paraissent banales au premier regard mais qui deviennent incoutournables une fois mises en lumière.
Tu aimes aussi ce qu’il y a dans le cœur des gens et ne comprends pas qu’on ne s’extasie pas devant un coucher de soleil ou un arc en ciel.
Tu pourrais oublier les cours. Et acheter de quoi peindre ou dessiner. Juste pour voir si tu arrives à écrire d’une autre manière. »
Je n’arriverai pas. C’est mon frère qui sait reproduire tu l’as dit toi-même.
« Ton frère à un œil affuté, il a su entraîner ses doigts à façonner. Mais toi tu t’ennuies quand tu ne fais pas ce qu’il y a dans ton coeur et dans ta tête. Partant de ce constat, essaye d’abord et tu prendras des cours ensuite. Car sois honnête avec toi-même, tu as envie de prendre des cours ou juste de faire pour le plaisir de faire ? »
Lol, tu sais déjà !
« Sois toi-même Sylvie. Et passe une belle semaine. »
Merci à toi.
Bonne journée à tous
shaka
23 janvier, 2013 à 3:03
Et voici le deuxième.
autant pour le premier je suis presque certain qu’il se lit très aisément, autant avec celui-là pour autant que je sache, les seuls à l’avoir lu jusqu’au bout étaient les personnes concernées (c’était une discussion, les phrases entre crochets sont celles de mes interlocuteurs) donc c’est long et si vous ne lisez pas jusqu’au bout ou même pas du tout : je vous comprends.
tout commence par une question, part en débat et puis fini par prendre une tournure ésotérique. je précise que du temps de ce texte je n’étais pas encore bien au fait spirituellement parlant et donc ma vision des choses était un peu différente (sans l’être foncièrement) de ce qu’elle est maintenant.
Merci Sylvie pour ta sympathique proposition
Qu’est ce que rien ?
Qui est d’accord avec l’argument fallacieux stipulant qu’il ne faut même pas parler de rien sans quoi on trahirait l’essence même de cette notion ? bien sur qu’on peut parler de rien mais il n’y a qu’une chose à dire : rien c’est rien. quiconque avancerait autre chose raconte n’importe quoi et y va de ses développement fumeux pour un mot qui semble t-il l’impressionne assez pour qu’il ne puisse lui voir une signification aussi simpliste que celle qui lui est pourtant due.
il n’y a pas plusieurs définition du rien, il y a des manifestations aussi subtiles que multiples qui se recoupent en essence en une seule et absolue définition de ce qu’est la vacuité. à la base c’est cette définition que j’avais tenter de poster seulement doctissimo m’ayant fait un croc-en-jambe, cette dernière s’est évanouie dans le néant (ironique n’est-il pas ?). C’est donc tout flemmard que je suis que je balançais « rien c’est rien » sachant toutefois qu’en fait : rien c’est rien…
« découle-t-il de l’évidence que la désignation de « rien » est relative à une vacuité ciblée ? »
ciblée… je ne dirais pas ça car selon irait à l’encontre de la notion de multiple dans l’unique par rapport au rien (en gros la vieille thèse de Socrate dans le menon rapportée au rien). Il n’y a donc pour être plus clair pas rien A et d’un autre coté rien B pour désigner l’absence de deux objets A et B.Mais vacuité oui, laquelle désigne, et c’est la toute la question, l’inexistence d’un objet (à ne pas prendre dans le sens restrictif de la physique).
C’est là toute la question parce que justement selon les interprétations du sens du mot exister, la définition de ce qu’est « rien » peut passer de l’intelligibilité la plus élémentaire à un baratin kilométrique sans autre teneur de fond.
exister pris au sens physique. rien devient, et je ne l’apprends à personne, l’absence de quelque chose de physique, ou, comme je l’avais dit alors à mon prof de philo « il n’y a pas d’éléphant rose qui se ballade en string sous mon nez, donc ce même éléphant relève du « rien » (à mon grand dam).
De là il devient incongru de poser la question « c’est quoi rien » car cela revient à dire « est-ce que rien c’est quelque chose » or vouloir définir dans un champs défini (l’existence matérielle en l’occurrence) un objet appartenant à un champs extérieur à ce dernier (la vacuité matérielle) est aussi impossible mathématiquement que c’est paradoxal en toute logique fondamentale.
Et c’est de là que viens tout le baratin, une question mal posée ne peut qu’emmener des réponses rhétoriques, moribondes et insipides.
Exister pris au sens plus large de réalité (sensible) alors « rien » ou « ne pas exister » par analogie et extrapolation à la réalité physique n’est que le concept définissant la constatation de l’absence de cette même réalité (qui peut cette fois être une idée, une période…). .
« De toute façon C’est impossible de constater l’absence d’une idée dans son propre esprit, car ce serait super contradictoire. Dès que je constate que je ne pense pas à quelque chose, et beh j’y pense. Non ? »
non en fait par idée je n’entends pas « je constate que je ne pense à rien » car effectivement ce serait impossible. non je veux dire par exemple « je constate que le chiffre 6 n’est pas supérieur au chiffre 7″ j’étais plus dans une perspective de contenu que de contenant. Je ne parle pas de l’absence de l’idée mais de sa réalité.
« « je constate que le chiffre… na na na » c’est une relation, donc une nouvelle idée par rapport aux idées qui correspondent aux deux quantités, et non l’absence d’une idée. Lorsque je constate qu’il y a là une table, je ne constate pas simultanément qu’il n’y a pas une chaise, une télé ou une paire de chaussures »
j’ai dit que je ne parlais pas de l’inexistence d’une idée (c’est impossible) mais d’un fait. remplace idée par fait et mes propos te seront plus digestes.
« ha non non non, je t’avais bien compris. Ce que je voulais dire, c’est que l’absence de quelque chose (un objet matériel, une idée, etc.) dans le monde, ce n’est pas un fait, car le nombre de faits augmenterait alors jusqu’à friser l’infini ! (ce qui serait compliquer pas mal les choses pour rien, je trouve, on a déjà assez de mal à factualiser ce qu’il y a, tout ce qui arrive dans le monde, pour, en plus, considérer tout ce qu’il n’y a pas comme quelque chose qui arrive). »
quelque chose qu’il n’y a pas comme quelque chose qui arrive dis-tu ?
ce qui arrive ce n’est pas ce quelque chose qu’il n’y a pas, mais le fait que cette chose ne soit pas. ce n’est pas la chose inexistante qui est mais l’inexistence de la chose.
j’ ajouterai que le néant se rit de l’infini.
Jusque là je pense n’avoir rien appris à personne et pire endormi les moins masochistes.
Alors, si au final j’ai perdu mon temps à écrire ces lignes pour revenir à ce que tout le monde sait déjà, doit on en conclure que je suis moi même l’un de ceux qui baratinent et parlent pour ne rien dire ?
Et bien oui. car fatalement vouloir développer une définition élaborée et savante conduit forcément à la désuétude.
« rien », même si tout le monde ne peut le définir, tout le monde sait quand même ce que c’est (ou alors je surestime l’être humain). Et oui car rien c’est rien tout le monde a bien compris, point à la ligne.
Bon j’en viens au sujet plus épineux et triturateur de méninges mais avant je dirais juste qu’effectivement on aurait raison de dire que cette phrase « rien c’est rien » est à peu près aussi futile que le baratin pseudo-philosophique. Mais comme je l’ai dit c’est la seule réponse valable et j’ajoute (et c’est une condition sine qua non pour que j’approuve la première moitié de la phrase): à une question du même acabit (à savoir qu’est-ce que rien).
« qu’est que l’absence d’un nombre, par exemple ? Est-ce que cela pourrait vouloir dire quelque chose ? Et l’absence d’un loi logique, pour prendre un autre exemple ? (ce qui est différent de l’absence de manifestations de cette loi hein) pourrait-on concevoir le néant dans un autre cadre que celui de l’existence physique ? »
le domaine des nombres fait strictement partie du champ des possibles et même des existants. il n’y a aucun chiffre qui n’existe pas en cela, entre autres, que dans n’importe quel chiffre est contenu l’infiniment petit (division/soustraction) et l’infiniment grand (multiplication/addition).
Pour le deuxième point la réponse est dans la question : « cette loi est logique». Or toute logique s’inscrit dans un contexte déterministe infaillible et donc une réalité conditionnelle dont personne ne doute une seule seconde de l’existence. j’en veux pour preuve que vous ne mettriez (sobrement) jamais votre main dans le feu parce que vous ne doutez pas une seconde que vous allez vous cramer les doigts. Et c’est pas parce que vous laissez passer dix secondes que les règles du jeu ont changées . Donc tout ce qui est logique existe que ce soit concrètement (cogito ergo sum) ou théoriquement (un danger par exemple).
« pourrait-on concevoir le néant dans un autre cadre que celui de l’existence physique ? »
oui je pense : le hasard, la perfection etc. tout ça n’existe pas.
Revenons sur un bout de phrase se trouvant juste au dessus au début du texte « la constatation de l’absence »
« Paradoxal n’est-ce pas ? C’est comme si la conscience transformait l’absence en présence, faisait exister le néant . »
prenons une petite histoire toute bête :
A et B rentrent dans une salle jonchée de jouets. A ramasse tous les jouets et les jettes en dehors de la salle.
A : voilà ! y’a plus rien, c’est ça le néant !
B : ah…euh je crois que t’as oublié la salle aussi…
A : euh… non en fait la salle c’est rien.
B : ah bah donc en fait le néant c’est la salle.
A : Non c’est ce qui est à l’intérieur !
B : Mais y’a rien dedans ?
A : beh si justement y’a le néant crétin !
B : donc le néant c’est rien ?
A : voilà !
B : ah donc le néant en fait ça n’existe pas ?
A : mais si ça existe !
B : et la salle c’est du néant aussi ?
A : Non c’est rien la salle, c’est là pour que tu vois le néant.
B : et si on enlève la salle ?
A : bah y’a plus rien.
B : et si on enlève le néant de la salle ?
A : … le néant on peut pas l’enlever puisque ça n’existe pas.
B : mais c’est toi qui m’a dit que ça existait ! Donc là en fait tu transformes l’absence en présence ?
A : … ouais si tu veux, tu peux appeler le néant une absence présente. mais ce n’est pas le néant qui est absent, il est lui même l’absence.
B : … admettons, et la salle putain c’est quoi ?
A : c’est rien je te dis !!
« peut-être existe-t-il d’autres univers où le chiffe 107 n’existe pas, « exister », encore une fois, dans le sens de « non concevable en tant qu’idée » »
Quel que soit l’univers, il est forcément sujet à la théorie des ensemble. Un univers ou 107 n’existe pas fait partit d’un tout dans lequel il y a un univers ou 107 existe. Donc à moins qu’un univers puisse exister sans faire partit du tout, le concept même du chiffre 107 ne pourra jamais être rapporté au néant.
« L’absence de hasard, ce n’est pas le néant mais le déterminisme total ; ce qui équivaut à l’absence totale de liberté et donc, sur un certain plan de l’humain, au néant, voui. Après, dire que le hasard n’existe pas, c’est vite dit non ? Quoi que j’intuitione que c’est moi qui suis resté trop court sur pattes pour te suivre sur ce coup.
Après, l’absence ou l’inexistence de la perfection… si l’on parle de manifestations matérielles de la perfection, alors c’est surement vrai, mais ça rejoint l’absence matérielle, physique. Et si l’on parle de la perfection comme d’une idée (que l’on essaie de suivre ou non), alors il semble clair qu’elle existe dans l’esprit des personnes. »
non non, le hasard n’existe pas ou alors uniquement en tant que l’alignement de six lettres. Le hasard c’est juste le dénigrement de la causalité (je préfère ce mot à la fatalité) , c’est la croyance en l’enfer, le droit de juger les gens et la cause première de tous les mots dont souffre la société humaine (ou presque). croire au hasard c’est croire que 0 1 = 1 au premier essai mais qu’au deuxième 0 1 = 2.
pour ce qui est de la perfection. voilà encore un autre sujet qui à l’instar du débat sur le néant conduit moult philosophes sur des sentiers fumeux et plein de mots sans intérêts. si la perfection n’existe pas c’est très simple, c’est parce qu’être parfait impliquerait d’avoir une personnalité paradoxale afin que tout le monde puisse unanimement admettre la perfection de l’être en cause. or tant qu’il y en aura qui préféreront Sarko à hollande, l’homme à la femme, ou gad à jamel l’être parfait n’existera pas. presque parfait ça c’est Dieu, si tant est qu’il existe, chacun ses croyances, je dirais même plus, chacun ses goûts.
« (citation : être parfait impliquerait d’avoir une personnalité paradoxale afin que tout le monde puisse unanimement admettre la perfection de l’être en cause.) Pas con, ce lien entre la perfection d’un objet (ou d’une créature) et le caractère essentiellement paradoxal de son éventuelle existence, non ? »
en fait lorsque j’ai tenu ces propos je me suis abstenu de parler d’un objet plutôt que d’un être pensant parce que, et là ce n’est que mon avis, vouloir rapporter la perfection à des objets et développer un argumentaire dessus du genre « oui, mais quand t’y pense seuls les objets sont parfait car insubordinables à une quelconque inspection critique objective… » me paraîtra toujours farfelue.
je voulais même développer en empruntant à l’ésotérisme le concept des 4 piliers de la perfection rapporté analogiquement à l’eau, au feu, à l’air et à la terre que sont l’émotion, l’omnipotence, l’intelligence, et la vie éternelle. j’y aurais ajouté la beauté.
ainsi la perfection ne serait absolument pas ce que j’ai décris plus haut (description simpliste et partiale). cette description était plus ou moins l’acceptation que tout le monde pouvait opérer. la perfection des vrais ésotéristes serait plutôt (même si certains me contrediront) : « si tu sais ce que tu veux et que tu peux le réaliser et en profiter jusqu’à la saint-glinglin alors tu es parfait ». A vrai dire je partage cette assertion. Mais bon, ça se discute.
« — eau …. analogie avec l’émotion (à cause de l’oscillation permanente entre le mouvement calme et le mouvement violent, à cause d’une supposée transparence, celle des comportements observables, sous laquelle git une obscurité sans fond, celle de l’inconscient ? à cause du fait que l’eau, comme l’émotion, peut se déplacer en adoptant différents états de la matière ?)
– feu ….. avec l’omnipotence (parce que le feu peut faire vivre aussi bien qu’il peut faire périr ? Parce que la chaleur ardente est la force de création-destruction la plus originelle lorsqu’on envisage la création du monde ? Parce que être immunisé au feu est le signe paradigmatique de l’omnipotence terrestre ?)
– air …… intelligence (Parce que l’air rappelle l’esprit en ce qu’il est invisible mais ses effets sont visibles, parce qu’il peut pénétrer partout mais qu’il est possible néanmoins de dresser contre lui les plus morbides obstacles afin de réduire son influence au minimum ? Parce que l’air soulage l’angoisse et que ce pourrait être là le seul but légitime de l’intelligence ?)
– terre …….. vie éternelle (à cause de la répétition infinie vie-mort, du temps cyclique et circulaire des saisons où la mort ne fait jamais qu’annoncer d’avantage de vie ?) mais aussi la terre comme l’infinie profondeur, l’invulnérabilité et la pérennité. le volcan mille fois centenaire, érodé ni par l’eau ni par l’air qui l’entourent et duquel jaillit le feu de la volonté et de l’existence. »
Magnifique.
Revenons à nos moutons :
« Raarg. Encore une fois, qu’il n’y ait pas de table dans la salle x, ce n’est pas un fait, sauf par abus de langage. Car alors, le nombre de faits qui se rapportent à la salle x n’est plus un nombre fini mais un nombre infini… ce qui déboucherait forcément sur une impossibilité de droit de donner une description complète de ladite sale… ou de n’importe-quoi d’autre. Ainsi, le néant infini qui enveloppe toute existence et la rend possible se verrai confondu avec cette existence elle-même. bon ok : faut ptet pas trop s’attarder sur la dernière phrase… »
Si ! d’ailleurs la dernière phrase est l’embouchure logique de ton raisonnement.
si le nombre de chose qui n’existent pas dans la salle est infini alors rien n’existe dans la salle.
si le néant est infini alors rien d’autre n’existe.
je répondrais en disant que l’infini n’est pas le tout.
le domaine d’une racine carré c’est R. à savoir :
]-oo;0[]0; oo[
il est tout à fait concevable qu’il existe une infinité de choses et que dans le même temps une infinité de choses n’existent pas. je dirais même qu’au demeurant et de la même manière que R est contenu dans chaque chiffre, il suffit de trouver une seule chose qui n’existe pas pour qu’il y en ait une infinité. si même pas un éléphant rose n’existe sur terre, deux non plus, trois de même…
« Ok, là ok, c’est bien vu je pense, même si je sais pas encore pourquoi. Ha si, du coup, paske, pour rejoindre ce qu’on disait : l’infini est le tout ET le rien. Mais, du coup : l’infini est le tout, tout simplement ? »
je crois avoir cerné le point névralgique de ce débat.
tu conçois que si l’infini porte son nominatif à juste titre, alors rien ne lui échappe ni le Tout ni le rien par voie de conséquence. Arrête moi si j’ai tord.
Alors que moi je soutiens que l’infini n’est pas exclusif.
nous allons donc essayer d’articuler la discussion autour d’un exemple parlant.
peux-tu concevoir qu’il puisse exister une quantité infinie d’univers dont chacun serait lui même infini ?
ou pour toi un univers infini exclu de fait la possible existence d’autres univers infinis ?
nous avons cité 4 piliers tout à l’heure.
- lequel des 4 piliers te semble le plus indispensable ?
« Ce qui caractérise d’après moi l’existence sur Terre, c’est que tous ces piliers sont également importants. On ne comprends plus l’incarnation terrestre si l’on en enlève ne serais-ce qu’un seul. »
- si de ces 4 piliers tu devais n’en faire qu’un seul 5e comment l’appellerais-tu, que serait-il ?
« l’incarnation »
Fin de l’aparté !
en fait tu fais plus un genre d’apologie de la vie comme d’un tout indisséquable sous peine de corrompre son essence.
mais je reste sur ma faim. quelle est la qualité première et ultime que tu reconnais comme ayant l’ascendant sur toutes les autres chez l’être humain ou chez Dieu ?
« Le néant. »
ça c’est un épilogue, que dis-je, une apothéose magistrale. un débat qui finit comme il a commencé. une reproduction parfaite du cycle de la vie. Dieu en aurait certainement la larme à l’oeil.
« moi je dit : bravo au néant, sans lequel ce débat n’aurait pas existé ! »
« arf, j’ai tout gaché avec mon post et toi t’as empiré les choses . ton avant-dernier post était classe. ça aurait fait une fin du tonnerre mais fallait qu’on l’a ramène »
« bof, se torcher le cul avec de la soie, c’est marrant aussi.
J’en ais encore trop dit ? »
T’as jamais pensé à te reconvertir dans les sciences expérimentales ? genre cobaye ?
en fait j’ai pas encore essayé avec de la soie…ni avec rien d’autre je dois dire.
« Si si, le souci que j’ai pas trouvé de chercheur, alors je joue le cobaye et le chercheur. »
« ça doit être très lucratif ça, tu te paies toi même »
« oui, je me paye en conserves de neurones… ok : topic définitivement massacré.
ha ha ha la voilà, la belle conclusion pour notre pitit néant !!!»
shaka
23 janvier, 2013 à 2:16
Bon je me lance, mais notez que ces deux textes tiennent plus d’une certaine forme d’exhibitionnisme de mauvais gout que d’une démarche artistique quelconque.
le premier texte est un « one-shot » trèès light, parodique et décomplexé comparé au deuxième qui a demandé quand même un plus grand investissement intellectuel (mais vu que le deuxième je suis certain que personne le lira en entier autant commencer par le premier).
pour le premier texte si vous êtes sensibles à l’univers de dbz il se peut que le texte fasse mouche(ça parle des 5 soldat à la solde de freezer), sinon c’est pas grave aucun besoin de connaître les personnages. il n’est pas improbable qu’il laisse certains d’un marbre glacial mais en tout cas il avait été très apprécié de ceux qui l’avaient lu à « l’époque » (par contre je sens qu’Astaroth va pas apprécier l’image que j’ai donné de ses comparses lol)
la fin est abrupte je sais mais je n’ai pas (encore) écrit la suite.
Jour 1.
Barta reecoom jeece et guldo avaient atterri en enfer voilà une semaine. Toute sorte de crimes dont meurtre, maltraitance et sadisme leur avait valu cette sentence qui ne les avait pas forcément étonné plus que ça.
cela faisait donc une semaine, une semaine de bouffe de m*rde, une semaine sans rien écraser ni rien assujettir.
oui, voila une semaine qu’ils n’avaient plus pris la pose.
Et encore s’il n’y avait que ça, ils auraient pu à la rigueur conquérir l’enfer ou se faire une bonne place là-bas, tranquille. Mais il fallait bien sur que toutes les racailles de l’univers s’y soient donné rendez vous.
Le commando qui inspirait jadis terreur et effroi, voila qu’il se faisait malmené comme un enfant de 6ème devant des terminales.
Barta en bon ex plus rapide de l’univers était assujetti aux courses au supermarché américain.
Reecoom était devenu le goûteur royal, une aubaine pour les habitant du schéol, les mets de l’enfer avaient effectivement la fâcheuse manie de provoquer toute forme de bizarreries indescriptibles et toutes plus chiantes les unes que les autres.
Quand à jeece… pauvre jeece, que n’aurait-il préféré 1000 courses et milles intoxications.
Mais jafar ne l’entendait pas de cette oreille, jafar avait parlé, jeece sera sa soubrette d’honneur.
De la veilleuse humaine au décrotteur d’ongle, croyez-le ou non, en une semaine jeece avait TOUT connu.
pour ce qui est de Guldo, s’il fallait comparer sa situation à celle de ses comparses on aurait pu dire qu’il avait été plus épargné, enfin si se faire exposer dans une galerie d’art moderne peut être considéré comme un acte d’indulgence.
23h 58
- ahhh enfin un peu de repos s’exclama barta qui s’affaissait sur un large rocher plat au bord du fleuve de sang.
l’étendue d’eau luisait d’une lumière semi-argentée, qu’exhalait une lune céleste dont le terne correspondait harmonieusement au paysage.
- espèce d’enfoiré de ta race, avec ta barbichette à la con, µ¥@ø……*marmonne*…..*marmonne encore*…….hey… yo barta, murmura faiblement jeece, que la vue de son partenaire venait d’extraire de ses noires pensées.
- ouais jeece…il est ou reecoom ?
- à l’hôpital je crois, enfin d’après les autres. Moi la dernière fois que je l’ai vu il semblait bien portant.
- c’était ce matin ? T’as vu la gueule qu’il a tiré, on dirait qu’il se rendait à l’abattoir le pauvre.
Jeece murmura un ouais faiblard, en réalité son souci était bien loin de là, il s’assit sur le sol gazonné et ressentit l’espace de quelques secondes un semblant de satisfaction au contact de la buée qui reposait dessus et de l’air rafraîchissant qui s’était invité là. Mais cela ne dura qu’un instant.
- dis moi ça va durer combien de temps tout ça ?
- de quoi tu parles ?
- cet endroit, l’enfer on y reste combien de temps? On a compris là c’est bon, on peut sortir maintenant ?
- j’ai entendu dire que c’était éternel.
- …HeiN?
- Advitam eternam, forever, eien ni, never-end….
- XD ! ouai ouais ok lol c’est ça.
-…..non je suis sérious là.
- ….. alors ça C’est la phrase DE TROP, COMMENT ont ils pu croire l’espace d’un instant que jeece LE VAILLANT HEROS …
- *tousse* la vaillante soubrette *tousse* …
- NON Hé attend je suis sérieux là je jure que je vais sortir d’ici dussè-je vendre mon âme au diable pour cela ! il est ou lui d’ailleurs ?
- sa home est juste ici au fond du lac, et tu crois que s’il pouvait faire ça il serait encore dans ce bled de m*rde.
- JE M’EN FOU, tremblez régents de l’enfer, car une nouvelle page de l’histoire se grave.
- JE SUIS AVEC TOI Brother on va se les faire.
Jeece et barta, dans un élan de révolte teinté de colère, déchaînèrent la puissance de leur aura et faisaient trembler le sol et les rochers.
- … man sérieux on attend demain matin je suis Dead là…sans ironie.
Alliant le geste à la parole, jeece fit quelques pas avant de se coucher sur l’herbe dorée qui tapissait l’enfer, utilisant une plante touffue en guise de coussin.
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Pendant ce temps, dans un endroit très reculé, la pénombre s’imposait dans une salle d’exposition déserte, sinon un petit être verdâtre qui, chialant comme une madeleine, tambourinait rageusement sur un portail en verre blindé.
…
Toujours utile qu’une nouvelle page de l’histoire venait effectivement de s’écrire.
Jour 2
Le soleil pointait maintenant haut dans le ciel, un soleil infernal à toute heure, évident direz vous.
Barta et jeece après s’être étirés comme des panthères enfilèrent leur combinaison et sortirent de la grotte dans laquelle ils avaient finalement élu domicile cette nuit.
- pourquoi on est trop des SDF jeece ?
- la ferme, jafar a réquisitionné tous les terrains du domaine national encore libres, J’ai pas réussi à avoir un bail.
- ohh… bon ok on commence par cogner qui ?
- Sieur Satan, articula jeece un sourire facétieux au coin des lèvres.
- Satan est au fond du lac là bas mais avant d’y aller on devrait pas appeler reecoom et guldo ?
- non les gens risqueraient de remarquer notre absence, par contre ce n’est pas sur d’y aller sans aucune information.
Jeece stoppant son élan se tourna vers un arbre aux branches desséchées et marqua sur le tronc un signe de reconnaissance.
- séparons-nous et retrouvons nous ici dans deux heures le temps de glaner assez d’info sur le cornu.
- très bien.
Alliant le geste à la parole les deux guerriers prirent donc leur envol l’un au nord et l’autre vers l’ouest.
Jeece survolait de larges zones sombres, certainement les plus sombres du schéol.
L’air y été chargé de tension et de souffrance, il y voyait les gens se faire maltraiter en contre-bas, et éprouva un pincement au cœur. Comparé à ces monstres tortionnaires lui et son groupe faisaient figure d’humanistes.
Mais ce n’était pas le moment de s’apitoyer sur le sort d’autrui. il ne devait penser qu’a une chose : sortir.
Jeece avait entendu un cri qui lui fit plus d’effet que les autres, un cri d’enfant ? Impensable.
Le guerrier stoppa brusquement sa course, puis la reprit et s’arrêta encore quelques mètres plus loin.
- rahh ! bon je vais voir rapidement ce qui se passe là bas et je retourne.
Il se dirigea nonchalamment vers l’endroit d’ou semblait provenir ces cris. En atterrissant il aperçu cette petite fille derrière un arbre, c’est elle qui criait de cette manière. Intrigué il s’avança prudemment et la trouva en proie à une sorte de démon mi-homme mi-bête. Sa langue enserrait le cou pale de la jeune fille. Sans trop se poser de question jeece chargea la bête et lui trancha cruellement la langue, s’en suivit un hurlement horrible et déchirant. Les yeux du démon se gorgeaient de sang. Ses poings énormes comme des rochers fondirent sur jeece et manquèrent de le décapiter, de cette seconde collision jeece perdit un bout d’oreille et le démon un doigt. La colère de jeece devint fulgurante, il détestait cette blessure nouvelle, il détestait celui qui la lui avait faite, concentrant son énergie dans son poing gauche il décocha une vague déferlante qui alla se loger dans l’hémisphère droit de la tête du démon et lui fit perdre la moitié de son crane. S’était la mort assurée, jeece arrêta donc de lui prêter attention. Ses yeux se posèrent donc sur la petite fille qui en semblait intimidée.
- que fait tu la petite ?
- je fuis…je fuis les gardes.
- pourquoi donc ?
- parce que s’ils m’attrapent ils vont recommencer à me torturer et abuser de moi.
Jeece s’énerva à ces mots, les gens de l’enfer étaient vraiment des êtres incommensurablement cruels.
- pourquoi est tu là petite.
- je…J’ai tué mon père. il passait son temps à battre ma mère et mon frère.
- et tu as atterrit ici ?
- oui.
Jeece n’en pouvait plus, était elle là la justice des régents de l’enfer ? Sortir de là ne suffisait plus, ils devront tous payer ce qu’ils ont fait…
Était il subjugué par la douceur de cette petite fille, par cet air innocent et hypnotiseur, il n’en savait rien. Elle lui rappelait son amie d’enfance, mais ce n’est que par l’apparence.
Soudain ses yeux se posèrent sur la jambe de la jeune fille, il la contemplait maintenant avec effroi.
- qu’…qu’est qui t’es arrivé à la jambe ?
La petite fille, soudain gênée et apeurée ensevelît sa jambe découverte sous un pan de sa robe décousue …
Laurence
22 janvier, 2013 à 19:05
Ben moi ça m’intéresse Shaka ! Et je suis sûre que je ne serai pas la seule !
shaka
22 janvier, 2013 à 19:00
@ laurence
je pense surtout qu’ils n’intéressent que moi, beaucoup trop sophistes ou fantaisistes.
@ sylvie
Tu veux dire dans les commentaires ? pourquoi pas, d’accord si j’en trouve un publiable
non mais franchement des sujets comme le solipsisme, l’existentialisme, l’homme-objet ou la différence entre une orange et une pomme ça intéresse qui lol.
Laurence
22 janvier, 2013 à 18:35
Coucou,
J’adore écrire et j’adore dessiner aussi. Mais je m’exprime en général mieux en écrivant. Peut-être que je pourrais réfléchir à une autre manière d’écrire… Ca mérite d’y réfléchir.
Shaka j’ai hâte que tu surpasses ta timidité et que tu nous fasses partager tes écrits ! Je suis sûre qu’ils sont très intéressants.
Et non, ce n’est pas l’encouragement d’une curieuse non plus ! lol
Miss X
22 janvier, 2013 à 18:28
Coucou , alors des fois que dire…ptdr alors écrire c’est pas mon fort , peut-être que je devrais pas le faire…mais que dire , c’est juste trop fort la manière dont ils arrivent a te voir , j’te jure!
A plus tard
crystallia
22 janvier, 2013 à 18:00
Je ne suis toujours pas satisfaite par ta réponse lol.
J’ai une idée, je vais t’aider à vaincre ta timidité. Tu n’as qu’à publier un article ici à la suite.
Non c’est pas la proposition d’une curieuse !
Alors ?
Bise
shaka
22 janvier, 2013 à 14:01
j’en doute pas
non pas un blog, tu te rappelles une fois je t’avais dit que j’écrivais beaucoup mais que j’arrivais pas à m’ouvrir sur l’extérieur. timidité quand tu nous tiens :/
crystallia
22 janvier, 2013 à 11:09
Salut Shaka,
Ah mais, nous adorons tous ma petite soeur.
Merci à toi.
Au fait tu lécrivais où ton article ? Ne me dis pas que tu as un blog dont tu ne m’as jamais parlé !!!
Bise
shaka
22 janvier, 2013 à 11:06
salut,
LOL. Hier à peine j’écrivais un petit article traitant des différentes qualités caractérisant un artiste. Et de ce que je vois à travers cet article tu satisfais à la grande majorité des critères que j’avais énumérés
Elenahiel dit que ta sœur n’est pas une artiste.
Jusque-là je pensais que nous avions tous vocation à exercer une forme d’art qui nous est propre, quand bien même sa subtilité pourrait faire douter de son essence artistique (mais moi je vois l’art avec un sens très large). Peut-être est-ce plus compliqué que ça finalement …
Bon si ta sœur n’est pas une artiste cela ne l’empêche pas d’être une oeuvre d’art
merci pour ce bel article.