Aujourd’hui

Bonjour à tous,

Cet après-midi je vois le canapé de mes rêves. Le vendeur est sympa, il m’assure que je peux le ramener chez moi dès aujourd’hui si je le souhaite, tout est parfait.

Je sors du magasin, contacte un livreur indépendant qui me fait une offre que j’accepte. Je monte en voiture avec lui et me voilà partie pour le dépôt en compagnie de cet inconnu jovial et accueillant.

Une fois sur place, je me réjouis de constater que le mardi est décidément un jour idéal pour faire des achats, il y a plus de personnel que de clients.

Hélas, après vingt minutes passées à attendre, un homme dépité vient m’apprendre qu’il y a eu une erreur informatique, mon canapé n’est plus disponible. A moins que je n’accepte de retourner en magasin et que je demande le modèle d’exposition.

Ni une ni deux je vais trouver le livreur et lui explique la situation. Nous retournons immédiatement au magasin et je cherche le vendeur du regard pendant 5 secondes (non pas 5 min). Ne le voyant pas, je retourne à l’accueil, montre au vigile ma facture et lui demande d’appeler le vendeur, ce qu’il fait.

Quand ce dernier apparait, je fonce sur lui et lui dis bien clairement que je ne suis pas contente d’avoir découvert que le canapé que je croyais avoir acheté n’est plus disponible. Il ne comprend pas, il avait vérifié, il va soi-disant appeler le responsable du dépôt me dit-il en s’enfuyant puis il revient dix minutes plus tard m’expliquer qu’il n’a pu joindre personne.

Je me souviens de cette vieille technique, j’ai travaillé une très courte période chez AOL quand j’étais étudiante. Quand un client s’énerve il faut le mettre en attente. Ainsi il se calme tout seul et vous pouvez revenir vers lui comme une fleur après quelques instants.

Bref, je lui demande une remise et un canapé neuf. Il me propose le modèle d’exposition si je veux la remise. Je refuse, combien de personnes se sont déjà assises dessus ? Il n’est plus neuf.

Il m’en montre un autre, au même prix mais plus petit. Je lui dis que je veux le grand modèle, au prix de celui que j’avais acheté. Il me répond, impossible. 

C’est là que son supérieur arrive. Le voyant marchander il lui demande ce qui se passe et le vendeur est bien obligé de répondre. C’est alors que je vois le supérieur changer de visage et prendre son téléphone, il appelle le dépôt et réclame une explication à cette confusion. 

Il raccroche finalement et dit qu’effectivement, il n’y a plus de canapé puis s’éloigne. Le vendeur revient vers moi, le petit modèle ne m’intéresse pas. Je veux un canapé sur lequel il est possible de s’allonger. Il me propose enfin une remise, pas celle que j’espérais mais intéressante quand même, j’accepte. Et je m’en vais payer les 6,99€ de différence car il s’avère que l’avoir m’a en fin de compte été plus favorable que prévu.

Il y a donc une justice lol.

Bref, munie de ma nouvelle facture je remonte en voiture avec le livreur et nous retournons au dépôt. Cette fois-ci tout se passe bien. J’arrive à la maison peu après avec mon nouveau canapé. Je me disais que je pourrais l’installer tranquillement dans ma chambre tandis que je laisserais l’ancien sur le balcon jusqu’à ce que mon frère quitte la maison. Ma mère était d’accord, pas mon père. Je n’en reviens pas de la façon dont il m’a accueilli et parlé et j’étais réellement en colère il y a encore quelques heures.

D’une part, ce n’est pas son argent que j’ai dépensé, d’autre part quand j’achète quelque chose je sais pourquoi je le fais.

Bref, une de mes cousines a besoin de meubles pour une chambre d’amis. Elle est ravie que je lui vende mon ancien canapé et je suis ravie de pouvoir m’en défaire vu que ma chambre n’est pas extensible.

Tout le monde trouve donc son compte. Sauf ma mère, qui avait compris ma logique et qui sait que ce n’est pas mon père qui voudra payer pour remeubler la future ancienne chambre de mon frère.

Mais là maintenant ce n’est plus mon souci. J’ai eu ce que je voulais, je devrais être contente. Je ne le suis pas. Zut.

Je crois que je déteste de plus en plus qu’on me dise ce que je dois ou devrais faire. Je crois qu’il faut que je me calme. Ou alors, après le canapé, que je suis ravie d’avoir acheté, je crois qu’il est temps que je suive mes autres idées.

De toutes façons papa aura toujours quelque chose à redire, lui ou un autre. Peu importe, il me faut une nouvelle ligne de téléphone, pour mes consultations. Je ne souhaite pas utiliser ma ligne personnelle.

Ce qui va entraîner d’autres démarches que j’ai hâte de faire aussi. C’est drôle, ce matin je me suis réveillée avec la  tête aussi chargée que hier soir avant d’aller me coucher. A croire que je ne parviens plus à faire de rêve évacuateur. Pourtant, au lieu de me prendre encore la tête au sujet de mon boulot actuel, je me suis demandée pour la première fois depuis très longtemps ce que j’avais envie de faire. Juste ce que j’avais envie de faire, en n’espérant pas obtenir de réponse, c’était juste une question ouverte. A laquelle une réponse est pourtant arrivée dans les cinq minutes, tandis que je sortais à peine du lit et que je me dirigeais vers l’interrupteur.

J’ai eu envie d’une ligne téléphonique pour mes consultations.

La dernière fois que j’ai eu ce genre d’intuition je me suis inscrite sur un site de rencontres. Et aujourd’hui alors que le vendeur sur lequel je suis pourtant tombée à bras raccourcis et le livreur indépendant ont gentiment insisté pour me laisser leurs numéros de téléphone j’ai réalisé qu’effectivement, je serais vraiment contente de rencontrer quelqu’un.

Sur le site pourtant j’ai du mal à me sentir à l’aise, je n’aime pas l’effet « supermarché ». Je crois que je préfère les rencontres spontanées. Enfin on verra.

Bref, aujourd’hui j’ai vraiment pris mon blog pour un journal intime. Il y a des jours comme ça. Merci à vous de m’avoir lue. 

Bonne journée à tous