Bonjour à tous,
J’avais prévu d’expliquer l’exercice sur les ponts et répondre ainsi à ceux qui ont joué le jeu mais, j’ai interpellé par le commentaire d’Elot sur un de mes récents articles car il vient directement en écho d’un vieil épisode que Thor me rappelle depuis ce matin…
« Revenons sur le dernier clip de Rihanna, que tu n’as pas aimé. »
Je ne comprends pas tant de vacuité, de vulgarité, je ne comprends pas ce besoin de se mettre en scène de manière aussi primaire et ce en prenant soin de se présenter vêtue telle une strip-teaseuse quand soi-disant on est une chanteuse.
Rihanna est une très jolie femme. Qui chante et qui danse mieux que je ne le ferai jamais. Mais elle n’est pas le genre de femmes qui m’inspirent.
« Qui t’inspire, Michelle Obama ? »
Je ne m’intéresse pas suffisamment à son parcours, à la femme qu’elle est pour qu’elle puisse être un exemple à mes yeux. Je ne sais rien d’elle si ce n’est qu’elle avait déjà réalisé une belle carrière avant d’arrêter ses activités au moment où son mari est devenu président. Néanmoins si je devais me pencher sur elle, je m’intéresserais davantage à Michelle qu’à Mme Obama.
Je ne suis pas fascinée par l’épouse de X ou Y, ce sont les individus qui m’intéressent, pour eux-mêmes.
« Que penses-tu du fait qu’elle ait mis sa carrière entre parenthèses pour soutenir son mari ? »
J’ai du mal avec ce genre d’idées…
« Tu te souviens de ce que t’avait dit la psychologue que tu avais vu étant adolescente ? »
Oui, mais ce qui se justifiait peut-être à l’époque n’est plus d’actualité aujourd’hui.
« Elle avait suggéré que peut-être, tu avais du mal à accepter de devenir une femme. »
Oui, je me souviens. C’est loin tout ça. J’étais encore un bébé.
« Elle n’avait pas suggéré que tu avais peur de grandir, or c’est ce que tu avais compris. Mais tu n’as jamais eu peur de grandir. »
Mais si, elle pointait du doigt le fait que je refuse les responsabilités. Je me souviens de ce jour-là, on parlait du fait que je n’avais aucun mal à laisser ma mère ranger ma chambre à ma place. Ou repasser mes vêtements etc…
« Aujourd’hui tu sens que les choses sont bien différentes. »
Totalement. Je suis consciente que c’est à moi de m’assumer. Je repasse mes vêtements maintenant. Je fais même mon lit.
« Pourquoi un tel cynisme ? »
Excuse-moi.
« Aujourd’hui tu es heureuse d’être une femme ? »
Oui.
« Tu pourrais faire comme Rihanna ? »
Certainement pas ! J’ai du respect pour moi-même voilà pourquoi.
« Le sexe n’est-il pas ce qui fait vendre ? Le corps peut être vu comme un fonds de commerce ou du moins son image ? »
Pour ma part le corps fait parti d’un tout, c’est également pour cette raison que tantôt je parlais de vacuité. Je sais bien que les clips que l’on remarque sont ceux qui sont les plus percutants. Prenons l’exemple de la version non-censurée de Blurred lines…
Pour moi c’est n’importe quoi, je ne comprends pas pourquoi il faut tant de femmes à moitié nues pour vendre une chanson. Je n’aime pas cette image-là de la femme. Ce n’est pas l’image que j’ai de moi. Ca me fait penser à cette pub ridicule, pour de la lingerie, « quand mon banquier me dit non, je retire mon pull. »
Mais que faut-il comprendre ici ? Une femme n’a donc aucun autre argument ? Alors pourquoi nous envoyer à l’école ? Pourquoi nous confier des postes à responsabilité ? Si nous ne sommes bonnes qu’à « retirer le pull ».
Mais dis-moi, parce que je fustige ce genre de choses je n’accepte pas d’être une femme ?
« Personne n’a fait un tel raccourci. Beaucoup d’autres personnes, hommes ou femmes, pensent comme toi. »
Alors où est le rapport ?
« En fait, la psychologue ne te disait pas que tu ne voulais pas grandir ou devenir adulte. Elle te disait par contre que tu ne voulais pas être une femme. »
Je n’ai aucun problème avec le fait d’être une femme.
« La raison première qui avait poussé tes parents à t’envoyer la voir a disparu assez vite. Tu es redevenue une adolescente joyeuse et tu as cessé de la voir après quelques semaines. Tu t’en souviens ? »
Oui.
« Aujourd’hui tu as remarqué que beaucoup de tes problèmes se situent dans la même région ? »
J’ai vu oui, ça m’avait interpellé aussi…
Tu crois qu’il vaudrait mieux que je sois comme Rihanna ?
« Qu’est-ce que tu en penses ? Est-ce que tu sens qu’il y a un déséquilibre quelque part ? »
Je vois les fibromes. Je les sens aussi. Je peux les toucher. Il y en a plein. Même les médecins ne veulent pas les compter.
« Je vais reformuler la question, est-ce qu’à tes yeux, la sexualité doit être l’élément le plus important dans la vie ? »
C’est un élément important mais pas celui doit tout dominer.
« Peu de gens pensent cela. Beaucoup pensent franchement oui et d’autres pensent au contraire que l’on y accorde plus d’importance que nécessaire au regard de ce que cela peut apporter. »
Et que révèle ma réponse ?
« Est-ce qu’une femme a le droit d’éprouver du plaisir ? »
Evidemment.
« Et d’en donner ? »
Tout autant.
« Et d’en rechercher ? Une femme peut rechercher du plaisir ? »
Oui et même dans tous les domaines.
« Donc tu ne sens pas de déséquilibre, voilà ce que révèlent tes réponses. Tu vois les fibromes et avec ta tête tu comprends que quelque chose cloche. Mais tu ne sais pas quoi car tu ne le sens pas. »
Tu peux me l’indiquer ?
« Il est lié à l’image que tu as des femmes d’une manière générale. Tu les vois faibles. Et tu ne veux pas être faible. D’où le rejet inconscient. »
Eh bien, pourquoi ? Pourquoi aurais-je une telle image en tête ?
« Parce que tu n’as pas confiance dans l’Amour. »
Tu peux reformuler ?
« Et en faisant remonter un souvenir tu comprends mieux ? »
Oui, je me souviens de ce qu’avait dit la psychologue et de ce qu’elle voulait dire par tu ne veux pas être une femme…
« Elle voulait dire tu ne veux pas être amoureuse. »
J’ai juste envie de rire là maintenant.
« Ris. »
Merci beaucoup Thor. Sincèrement.
« Il faut que tu saches, tu es très loin d’être un cas isolé. »
A ce point ? Je me sens plutôt comme une extra-terrestre pour le coup.
« Tu as tort, mais vous êtes si peu nombreux à aborder un tel sujet. Tout le monde préfère se sentir honteux et ironiser comme toi. En général cette réalité se traduit par deux comportements radicalement opposés, une quête de tous les plaisirs ou un repli sur soi. »
Ces deux-là ?
« Pourquoi avais-tu si mal réagi quand la nutritionniste t’avait demandé d’arrêté sel, sucre, gluten et lactose d’un coup ? »
Je crois que je comprends. J’ai failli péter un câble sur le moment lol…
Bon, je peux arranger cela n’est-ce pas ?
« Bien sûr. Pas du jour au lendemain car il faut d’abord déterminer pourquoi tu en es là. »
Je ne vois pas là maintenant. Tu peux m’aider ?
« Ce que tu veux c’est arriver vite. »
Oui. Enfin…
« Mais si je te disais qu’en réalité, il ne s’agit pas d’un problème mais d’une solution. »
Alors je comprendrais que j’ai dû avoir un sacré chagrin d’Amour. En d’autres temps.
« Un raccourci trop facile encore une fois. Il s’agit d’une solution et non pas d’un problème. Sers-toi de ton expérience pour comprendre plus que de tes connaissances. »
J’ai trouvé, ce genre de solution sert à réparer des problèmes plus grands. J’ai déjà vécu cela mais sur un autre plan. Le problème, le vrai, était que je devais retrouver mon lien à la Source.
Bon, là encore le vrai problème doit pouvoir se retrouver dans ce que je vis actuellement. C’est comme des poupées russes…
Si je me fie à ce que je peux voir pour l’instant, ça doit être lié au fait que je devrais travailler comme guérisseuse.
C’est drôle, je voulais refaire mon site, revoir mon activité et la faire évoluer, entamer une formation pour me reconvertir dans le même temps. Et le don de guérison qui m’est réactivé, mes règles qui se passent mal, tout arrive en même temps. Alors je me dis que tout doit être lié, je n’arrive pas à prendre davantage de recul, s’il y a un problème plus grand, je ne le vois pas.
« Plus grand que ce tu viens d’évoquer ? Il se serait fait entendre. Comme ton problème de positionnement social. Parfois, ce qui devient évident est perçu tel un cri déchirant. »
Oui je vois ce que tu veux dire. La bonne nouvelle c’est que je n’ai pas besoin de formation.
Un problème plus grand…
Ce sont ces fameux problèmes qui sont à l’origine de beaucoup de nos maux.
« Oui. »
Je savais que les maladies pouvaient être des solutions. Mais je croyais que seules les maladies pouvaient être des solutions. Les maladies ou les « accidents de la vie ». On a de ces idées !
Quand notre âme décide qu’on doit aller à droite, on ira à droite !
« Tôt ou tard oui. »
Bon, merci à toi.
Bonne journée à tous
Amour
8 octobre, 2013 à 12:37
Ton texte m’émeus, Camille…
Tu me fais prendre conscience qu’être une Femme,de le devenir, est en quelque sorte un cadeau que l’on s’offre pour ainsi nous rappeler qui nous sommes réellement… c’est-à-dire être une Femme Accomplie et Entière.
Sur ce, je te remercie pour ce message remplie de sagesse. Il m’a beaucoup touchée ^^
(P.S. : Tu as beaucoup grandie à ce que je vois )
Sapin
8 octobre, 2013 à 12:01
Bonjour,
Merci Sylvie,
Merci Camille.
Camille
8 octobre, 2013 à 8:46
Sylvie,
Franchement, tu crois que tu es la seule ?
Pendant 20 ans, j’ai refusé d’être femme, mes frères me voyaient en garçonne. Je trouvais la femme faible. D’ailleurs, une part de moi trouve toujours la femme faible. Seulement, ce qui a changé aujourd’hui c’est que je me dis que la force de la femme se trouve justement dans toute sa perception de sensibilité.
Quand je regarde l’image que j’ai de la femme, elle n’est pas toute rose.
Ma belle-mère était une alcoolique qui était égrie et méchante suite à la mort de son premier mari dans un accident de train et tout le désamour perçu de sa jeunesse dans sa famille. Ma mère a souvent été abusé moralement dans la limite du harcèlement psychologique et de la manipulation sexuelle pour obtenir des faveurs. Plus jeune, elle avait manqué de se faire agresser sexuellement plusieurs fois avec agression physique au final. Même encore aujourd’hui, je ne sais pas comment elle a fait pour s’en sortir.
Et moi au milieu de tout ça, j’ai voulu être forte, j’ai voulu faire des arts de combats tout en étant très franche et tout en recherchant le respect de l’homme. Et je ne parle pas de la reconnaissance que je recherche de mon père absent dans mon enfance.
Alors me voilà à grandir avec cette image de la femme, sans compte ce que je vois à l’extérieur, dans la vie, toutes ces photos où la femme se dénude et doit user de ces charmes pour manipuler.
Cela dit, là où j’ai vu des femmes faibles, aujourd’hui, je les vois forte, car au delà de cela, si elles n’ont pas les mêmes atouts physiques que les hommes, il n’y a pas besoin de leur ressembler pour avoir des cartes en main. J’ai mis du temps pour le comprendre.
La Force de la femme réside en sa féminité justement.
Je l’ai compris le jour où j’ai été enceinte et que j’ai avorté quelques mois plus tard.
Le fait de sentir mon corps changer radicalement pour être le pilier d’un enfant. Je voyais à ce moment là, mon corps comme un arbre et sans comprendre comment ni pourquoi, enceinte, j’avais l’impression d’avoir cette force en tant que femme, ce truc qu’aucun homme n’aura : la force d’une Mère.
Mes visions de femmes que je voyais était des femmes meurtries alors elles se morfondaient dans la douleur pleines de regrets, comme certaines des femmes que je vois encore autour de moi aujourd’hui.
Je me regarde et je trouve que finalement, c’est bien de rester enfant dans ma tête, que je puisse garder une part de ma naiveté et de mon innocence, que je ne me remplisse pas de toutes ces obligations, ces contraintes et ces efforts, mais que je garde cette joie de vivre, car finalement, quand on regarde un enfant, c’est cela que l’on veut qu’ils vivent, c’est cela dont on veut les préserver, leur insouciance, leur spontanéité.
Je me suis dit que je ne voulais pas être femme. Quand je voyais les autres qui souffraient et qui devenaient égries par la vie, à quoi ça sert si c’est pour être si fragile et touchée par le monde ?
Alors je suis bien finalement en femme-enfant.
Seulement, aujourd’hui, le fait de puiser dans la Mère qui vit en moi me fait découvrir que la Femme atteint des sphères qui sont si puissantes et si magiques que c’est la d’elle en puise sa force. Et je crois que c’est justement dans la Mère qui est en nous, celle que nous sommes, celle que nous sommes capable d’être.
Je crois que j’ai accepté d’être une femme le jour où j’ai compris que j’avais la force en moi d’être Mère.
J’ai avorté certes, parce que la situation ne me rendait pas heureuse, mais ce moment m’a apporté la confiance que la femme était autre chose que ce que je percevais d’elle.
Cela ne veut pas dire que celle qui n’aura pas d’enfant ne comprendra pas ce que c’est être femme. Mais je crois que c’est une force de la féminité à part entière. C’est comme un don.
Ce n’est pas parce qu’on n’use pas d’un don que l’on est pas ce que l’on est. Mais cela signifie que nous avons quelque chose en nous à notre disposition car il fait partie de nous.
Peut être qu’être mère, c’est un peu comme ton don de guérison au final.
Aujourd’hui, j’ai envie d’être mère, parce que moi, je me dis c’est ça la force d’une femme, c’est de vivre avec son corps, et si le corps nous l’offre, alors pourquoi ne pas en jouir ?
Et pourtant, j’ai si peur. Tu verrais le nombre de foi que je dis que je n’aime pas les dons de guérisons, c’est impressionnant.
je crois que c’est un peu comme enfanter. On le fait pas pour nous,mais pour offrir la vie à un enfant. Ceci dit, le vivre nourri notre vie et vient l’enrichir de sa force.
C’est comme avec un don. Il y a son inconvénient, mais ça c’est si tu regardes sa faiblesse avec un regard précis. maintenant, si tu regardes tout ce qu’il peut t’apporter dans ta vie, peut être que le point de vue changera.
Le problème avec ces choses là c’est que comme on ne voit pas ce qu’il apporte sur le moment, on a l’impression que ça sert à rien et que ça créé plus de problèmes que ça nous aide à vivre.
Mais n’a-t-on jamais su s’adapter ? Nous sommes nous toujours laissé vivre d’inconvénient ?
Je crois que nous sommes plus forte de ce qu’on pourrait penser parfois.
Je me souviens de toutes ces fois où j’ai vu que des choses me pourriraient la vie et au final, je l’avoue aujourd’hui, tout se passait finalement pas si mal que ça.
Il faut croire aussi… qu’on est bien accompagné.
Bises
crystallia
7 octobre, 2013 à 11:25
Salut,
C’est moi qui te remercie pour le coup.
A plus.
Bise
Amour
7 octobre, 2013 à 6:28
Je veux que tu saches aussi que tu n’es pas seule pour ce coup, et que si tu as besoin d’aide, je suis là. Cela vaut aussi pour moi, bien évidemment .
Alors, si nous cheminions ensemble et ce, d’égale à égale, nous pourrions faire en sorte de nous réaliser en tant que Femme épanouie.
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« Moi aussi, j’ai peur d’être une Femme et ce, même si mes raisons sont plus ou moins pareilles aux tiennes. Il reste que le résultat est le même. »
Amour
7 octobre, 2013 à 6:11
Tout ce que je peux te dire, c’est « Merci » tout simplement.