Bonjour à tous,
Aujourd’hui Thor vient me rappeler qu’il n’y a pas que le travail dans la vie. J’en suis bien consciente rassurez-vous !
« Tes parents méritent aujourd’hui de passer à une autre étape de leur vie, sans enfant. Plus tard ils s’occuperont à l’occasion de leurs petits-enfants. »
Je suis la première à penser qu’il est largement temps que je m’en aille.
« Ce n’est pas la fuite qui t’a permis de retrouver plaisir à être qui tu es, petite fille. Tu veux t’en aller pour partir, mais où est ton projet ? Ce n’est pas de partir dont je te parle, je te parle de construire.
Où veux-tu aller, ailleurs ? Pour être simplement ailleurs ? Aujourd’hui ton frère s’est réveillé avec de la fièvre, il a appelé tes parents qui ont été le chercher, l’ont ramené chez vous, se sont occupés de lui. Les mêmes parents qui t’ont payé un billet pour la Martinique lorsque tu t’es retrouvée à la rue.
Pourquoi es-tu si pressée de fuir, n’as-tu donc aucune reconnaissance dans le cœur ? Honore ceux qui t’ont élevée et qui seront toujours là pour toi.
Je ne suis pas en train de te demander quand tu comptes t’en aller. Je te parle de projets autres que professionnels.
Il n’y a pas que le travail dans la vie. Comment se passent tes ateliers ? »
Le steel pan est plus difficile que je ne l’aurais cru. Je n’ai jamais eu l’intention de disparaître dans la nature, oubliant jusqu’à l’existence de ma famille. Je sais ce que mes parents font chaque jour pour moi. C’est pour pouvoir construire, me construire que je souhaite partir. Pas pour fuir. Je reviendrai toujours. Tant qu’ils seront en vie je reviendrai.
Tu veux que je fasse rire tout le monde ? Quelque part dans mon cœur, je désire toujours qu’ils soient fiers de moi, à mon âge ! Je n’ai jamais eu l’intention de disparaître, je reviendrai toujours voir mes parents.
« Est-ce si important qu’ils le soient ? »
Je sais bien que non. Je sais bien que l’approbation d’autrui, la reconnaissance, ne sont que des leurres.
« Oui certes, mais dans ton cœur que sais-tu ? Sans ta tête, que sais-tu ? »
Je sais qu’aimer c’est aussi accepter l’autre tel qu’il est et par conséquent être fier simplement de ce qu’il est. Tout ce que les autres font ne nous remplissent pas de joie, c’est bien normal. Parfois même ils nous font honte. On ne cesse pas de les aimer pour autant. Parce que ces contrariétés passagères ne peuvent nous faire oublier ce que l’on ressent vraiment.
Je lis dans le cœur des gens, je lis dans le cœur de mes parents. Je sais qu’ils m’aiment. Mais je vois de l’incompréhension entre nous.
« Justement, cela aussi est normal. Si nous ne te poussions pas parfois, tu ne te rendrais pas compte de ce qui te blesse. Il reste une dernière écharde à ôter. Ne crains pas de décevoir. Tu risques de t’inhiber pour de mauvaises raisons.
Tu l’as dit toi-même, il arrive que ceux que vous aimez vous déçoivent. Mais sois toujours fière de ceux qui sont simplement eux-mêmes. Il n’y a pas que le travail dans la vie. »
Non, en effet.
« Il y a aussi l’Amour que vous avez les uns envers les autres, l’Amour de ceux tous ceux qui vous ont vu et fait grandir, cet Amour que vous transmettez à votre tour autour de vous, à votre manière.
Est-ce si important de décevoir lorsque tu agis en étant toi-même ? Tes parents t’aiment, malgré les incompréhensions dont tu parles. Tu les aimes aussi. Il est temps d’apaiser tout cela. Il est temps qu’ils passent à autre chose et toi aussi.
Je ne suis pas en train de te dire de te hâter de partir, au contraire, prends tout ton temps. Mais, vois que la meilleure manière de comprendre des parents est peut-être d’en devenir un toi-même. »
C’est aussi un de mes projets, mais pas immédiat.
« Dans l’immédiat tu penses surtout au travail. Comment se passe l’autre atelier ? »
Pour l’instant on a à peine touché à photoshop. J’ai hâte qu’on aille plus avant, je suis très intéressée, je trouve le projet que nous devons mener à bien absolument passionnant. Je me sens plus à l’aise qu’en steel pan aussi.
« Le professeur vous a dit qu’il faudrait vous habituer à utiliser vos deux mains. »
Oui, c’est la difficulté en effet. Je suis droitière, pas ambidextre hélas. Mais j’apprécie les deux cours, je suis contente.
« Si tu veux un conseil, tu devrais aussi prévoir et organiser un atelier internet. Tu as pas mal de lecteurs. Dans l’absolu ça te parait moins concret, mais tu as tort. Penses-y.
Pour le reste, ta robe bleue est très jolie sur toi. Tu pourrais la porter pour sortir, prochainement. Tu sais, il arrive que plusieurs portes s’ouvrent au même moment. La vie, les vôtres, des choses curieuses…
Rends tes parents fiers, sois simplement heureuse. »
Merci Thor.
Bonne journée à tous
lapriereducompositeur
24 octobre, 2013 à 17:13
Ce n’est pas le steel pan qui est plus difficile que tu l’aurais cru, c’est la musique en général.
Bien que le steel pan aie l’air facile, le placement des notes est complexe et les mouvements rapides avec de petites baguettes comme ça, c’est loin d’être une évidence. Ce n’est ni plus ni moins qu’un instrument de percussion, et la percussion, quand ce sont des percussions claviers ou en tous cas mélodiques (comme pour le steel pan) c’est une chose beaucoup plus complexe que ce que les gens s’imaginent.
Quand on est percussionniste bien sur, toutes les percussions sont beaucoup plus faciles, la seule chose difficile que j’aurais à faire moi, par exemple, c’est retenir le placement des notes.
On imagine à tort que c’est le seul travail à faire dans le steel pan (ou dans plein de percussions) mais rien n’est plus faux puisque la percussion demande une technique instrumentale de qualité, pour le son, pour la souplesse, et la rapidité.
Tu ne peux pas travailler en dehors des heures de cours? Pas de devoirs? (Je suppose que tu n’as pas investi dans un instrument? ^^ )
Tu joues du steel pan ténor? (Le plus aigu dans un seul fût.)
Mais bref, toi tu fais un apprentissage en plus de l’instrument lui même et c’est la musique de manière générale.
Ça demande du courage et de la patience.
Mais persévère! Ça en vaut la peine et ça assouplira ton cerveau (ce qui restera utile pour tout plein de formes d’apprentissage par la suite).
De plus il y a une chose chouette avec les percussions en général, c’est que c’est souvent une chose qui se pratique en groupe.
Si tu peux travailler seule je le recommande, c’est important, mais les groupes de percussions ont ce quelque chose de soutenant, d’entrainant (à partir d’un certain niveau, pas si élevé qu’on croit).
Pour te dire, je regrette que mon studio soit si petit, mais je me demande si j’investirais pas dans un steel pan ténor (mais moi ce que je kiffe c’est aussi les steel pan celli et les basses!! C’est génial les basses!! Lol), ça coûte cher? ^^
Mais bref, ne lâche pas!
crystallia
28 octobre, 2013 à 3:38
Salut Camille,
Ce message-là aussi, m’a beaucoup touchée.
Bise