Bonjour à tous,
« Tu es bien pensive, tout va bien ? », me demande Anahel.
Oui, ça va.
« Tu vas acheter les vases et les bouteilles en verre ? »
Je vais essayer ce DIY oui. Ca a l’air facile, donc je devrais y arriver lol. Et puis justement par hasard, j’ai eu l’occasion d’acheter de la peinture samedi dernier. Je suis sure que je peux obtenir un très beau résultat, comme sur le tutoriel. Mais je me demande si on ne peut pas utiliser tout type de vase, je vais voir.
« Et tu as presque fini ton livre. »
On dirait, je vois le bout des définitions, je crois. Il y a encore le lexique et il faudra vérifier que tout est bien agencé mais j’ai bon espoir de finir dan les temps.
« Que vas-tu t’offrir pour noël ? »
Je ne sais pas encore. Le prochain Zelda ? Il sort demain. Noël c’est peut-être un peu loin…
Je ne sais pas encore, mais tu sais je ne veux pas de cadeau.
« Non ? Alors je te repose la question, tout va bien ? »
Non.
« Qu’est-ce qui ne va pas ? »
C’est Caroline…
« Caroline t’a-t-elle fait quelque chose ? »
Non, rien du tout.
« A-t-elle dit quelque chose ? »
Elle ne m’a rien fait ou dit de spécial. Elle m’a juste fait penser à certaines choses…
« Des choses qui de toute façon étaient là. »
Je ne dis pas le contraire.
« Caroline n’est pas le problème. »
Je sais.
« Tu sais quel est le problème ? »
Je crois.
« Tu sais comment y remédier ? »
Non.
« Quand un souci semble insoluble, c’est que tu n’as pas identifier le bon problème. »
Non ?
« Non. »
Ca y est je crois que je le vois, c’est le travail le vrai problème. Pas le fait que Caroline va avoir un second bébé alors que je n’en ai aucun (je sais c’est particulièrement nul, j’ai honte je vous rassure).
« Pourquoi as-tu honte ? Sois fière de toi au contraire, toujours. Souris-moi. Voilà.
Ecoute ma belle Sylvie, comment sais-tu que le vrai problème est le travail et pas le fait que tu sois célibataire ? »
Parce que je vois la bulle dans laquelle je suis au travail. Je vois que je me sens écrasée, incapable d’être moi-même, sans cesse sous pression et méprisée continuellement. Je ne peux rien dire, je ne peux prendre aucune initiative sauf arriver tôt et partir tard (ce que je ne fais pas) on fouille dans mon bureau, il y a toujours quelqu’un pour repasser derrière moi. Je me sens harassée.
C’est une chance que je tienne ce blog et que je donne des consultations. Cela m’a permis de me souvenir que je suis une personne et que j’ai de la valeur. On a remis en cause mes diplômes. J’ai vu des comportements qui dans un film m’auraient semblé trop gros pour être réalistes.
J’avoue que je ne comprends pas la méchanceté et la mesquinerie, je les vois en revanche. Je me suis retrouvée coincée quand j’ai voulu partir, par ses affreux rêves me disant que je n’arriverai à aucun résultat satisfaisant si je cherchais juste « un » emploi. Et je n’ai pu que constater que je n’ai pas trouvé.
Cela m’a beaucoup frustrée, d’autant que j’étais dans une grande colère du fait de tout ce que j’encaissais. Tu vois, je suis quelqu’un de calme en vérité, qui n’aime pas spécialement les rapports de force et de domination. Je pense que tout le monde a sa place. Mais le monde de l’entreprise, ce n’est pas ça. C’est un monde dur dans lequel la compétition est encouragée. Si encore on avait à y gagner, mais concrètement il s’agit de se battre pour ne rien obtenir pour soi-même, pourquoi le faire alors ? Cela heurte ma logique, je ne peux pas me battre pour un résultat médiocre, pour quoi faire ?
Une compétition sans rien à gagner c’est nul. Je l’ai déjà dit, faire du chiffre pour faire du chiffre, ne me motive pas. Et je sais que ce n’est pas avec ce que je gagne actuellement que j’aurais ma maison. Alors je veux m’en aller. Parce que je perds mon temps, mon énergie, je gâche mon talent.
« C’est bien, d’ailleurs tu te sens mieux non ? »
Oui.
« Tu avais bien identifié le problème. La solution, c’est peut-être que subitement tu aies eu besoin d’une maison ? »
J’ai compris cela aussi. Mais là pour le coup, j’ai vraiment choisi une solution originale !
« Pourquoi pas, tu verras bien. »
D’autres se seraient réinscrits à la fac…
« Tu veux le faire ? »
Plus maintenant. Du moins pas en ce moment. Mais je dois m’en aller.
« C’est difficile pour vous de l’accepter, mais en réalité tout est une question de moment. Quand vous êtes prêts les bonnes portes s’ouvrent. Vois, tu n’es pas une personne fainéante. Tu as fait beaucoup d’efforts et tous n’ont pas porté les résultats que tu auraient pu attendre.
Il arrive qu’il vous faille attendre le bon moment et il ne s’agit pas d’un point dans le temps. Il dépend de vous-mêmes. Tu veux t’en aller ? Si tu as ce qu’il faut tu pourras partir. »
Merci Anahel.
Bonne journée à tous
Miss X
4 octobre, 2016 à 10:55
Cel,
Ce n’est pas négatif d’aller vers autre chose pour soi, ne voit pas ça comme une suite. Si c’est ce que tu éprouves c’est normal de vouloir partir.
Je ne tiens pas le haut du pavé, mais je crois que tout le monde pourrait être d’accord sur ça.
Peut-être que tout ça n’est plus d’actualité pour toi.
Bonne journée
Witchlight Dreams
23 avril, 2015 à 10:01
Coucou,
Hum…. je retombe sur cet article grâce à Miss X et son commentaire.
Mais je peux dire que je me sens dans le même genre de situation, moins le harcèlement moral (mais la pression oui).
Je pourrais dire la même chose « je veux m’en aller. Parce que je perds mon temps, mon énergie, je gâche mon talent ».
Mais je vois bien que je ne peux pas partir maintenant, car justement je ne cerne pas mon talent, et je ne sais pas comment le valoriser… Ce serait plus une fuite qu’un départ vers autre chose.
Et je voulais te dire Sylvie, que cela je l’ai compris grâce à ton exemple, ton partage de ta propre expérience sur ton blog avec ton précédent travail. Alors merci.
Bise,
Cel
miss X
23 avril, 2015 à 8:32
Coucou,
Certains diraient peut-être que faire du chiffre équivaut à obtenir (hypothétiquement) un meilleur salaire
Haha.. Non c’est pas drôle, je sors;)
Bonne journée!