Bonjour à tous,
Lauviah me dit qu’il veut me raconter une histoire aujourd’hui.
« Une de tes cousines va assister à un mariage. »
Oui apparemment.
« Elle-même aurait quelqu’un. »
On dit qu’elle est fiancée mais elle ne me l’a pas confirmée.
« Lui as-tu demandé ? »
Non.
« Pourquoi ? »
On s’est croisé dans la rue, elle revient de Trinidad où elle vit actuellement, on a parlé d’autre chose. Elle me dit qu’elle va m’appeler pour qu’on se voie, je lui demanderai à ce moment-là.
« Vous n’êtes pas très proches. »
Non, je ne savais même qu’elle était rentrée. Elle ne m’appelle pas en général et je ne l’appelle pas non plus. Elle revient généralement en juillet, ne cherche à voir personne, je ne cherche pas à la voir non plus.
« Elle va devenir pasteur. »
Oui, c’est original, mais si elle se retrouve je suis contente pour elle. Il faudra qu’elle se marie par contre, c’est peut-être pour cette raison qu’elle est fiancée. Sa sœur s’est mariée il y a un moment. Elle, elle a eu de gros ennuis de santé. Elle s’est remise et maintenant elle suit des études de théologie. Sa sœur et elle sont un peu les bigotes de la famille. Elles sont sincères dans leur foi. Elles avaient essayé de m’emmener au temple avec elle, je n’ai pas adhéré du tout.
Elles disent qu’elles sentent que Dieu est bien là, qu’elles se sentent en phase avec ce qui leur est enseigné. Tant mieux pour elles.
« Tu aurais pu devenir pasteur ? »
Je ne pense pas non. Tu m’imagines, transmettant des enseignements spirituels ? Franchement, il est évident que ce n’est pas mon chemin.
« Tu n’as pas eu à suivre d’études de théologie et tu n’as pas d’église non plus. »
Certes, mais j’ai un blog qui contient plein de belles images. Et c’est moi qui les ai toutes choisies. C’est même moi qui ai écrit presque tous les textes.
« C’est toi qui as fait tout ça ? »
Oui.
« Et comment as-tu fait ? »
J’ai utilisé mes deux mains. Pour taper sur mon clavier. Voilà.
« Ta cousine, elle, suit des études. N’a-t-elle pas de mains ? »
Si, mais elle, elle n’est pas reliée à la fréquence qui permet de se passer de cadres et d’intermédiaires. Autrement elle n’aurait plus besoin de sa religion. Tu aurais dû me poser la question différemment, tu aurais dû me demander si j’aurais pu suivre des études de théologie. Je t’aurais répondu non, car je n’en ai pas besoin. Je ne cherche pas Dieu, je ne cherche pas ma foi. Je ne cherche pas à la comprendre non plus, je la vis et c’est tout.
La foi n’est pas un point d’interrogation floue pour moi. Dieu n’est pas un mystère. Ma foi est la réponse à l’ensemble des questions existentielles que j’ai pu me poser, par le passé.
Tu me demandes si j’aurais pu être pasteur, je serais le pire pasteur possible. Je ne veux pas que les gens viennent et reviennent vers moi, je veux qu’ils comprennent qu’ils sont le seul maître qu’ils devraient suivre.
Moi je suis un autre être humain pour ceux qui me lisent. Pourquoi suivre un autre être humain, lorsque l’on est soi-même humain ? Si moi j’ai trouvé la Source, les autres la trouveront aussi, à leur façon. C’est tout ce que j’ai à enseigner. Je n’ai rien d’autre à proposer. Et tu vois, mon enseignement, il tient en peu de mots.
Je n’ai pas besoin d’église, je suis déjà une sacrée tchatcheuse, je pense qu’un blog me suffit. En plus, je ne crois pas aux religions. Je ne crois pas au salut extérieur ou à une vie meilleure qui nous attend ailleurs si on suit bien telle ou telle règle.
Je crois à l’autonomie et à la capacité de chacun de réaliser ce qu’est son propre chemin. Beaucoup me disent ne pas voir le leur. Ce n’est pas le chemin qu’ils ne voient pas, c’est leur foi qui est imparfaite.
Croyez-vous que dans la nuit de l’âme on puisse distinguer le chemin ? Croyez-vous que dans le désert, dans un tunnel, on puisse voir le chemin ? Croyez-vous que dans le flou, les épreuves, les échecs successifs, on puisse distinguer le chemin ? Croyez-vous que dans le calme apparent il soit plus évident ?
Vous posez un pied devant l’autre et vous savez qu’il y en a un. C’est tout. Et c’est cela la foi.
Lorsque vous avez compris qu’il y a un chemin, vous réalisez qu’il ne mène nulle part, sans pour autant vous faire tourner en rond et une nouvelle fois, vous vous sentez perdus.
Alors vous vous rendez compte qu’en fait, il s’agit d’une marche immobile qui pourtant offre un paysage changeant à chaque pas. Comment pouvez-vous avancer sans bouger ?
Imaginez un point fixe à l’horizon. A mesure que vous avancez, le point recule, il semble toujours être à la même distance. Vous êtes en réalité le point.
Le jour où vous comprenez cela, vous retrouvez la foi mais cette fois-ci, une foi parfaite. Quoiqu’il puisse vous arriver, vous resterez ce point, cet inaltérable point.
Dans une épreuve il ne faut pas courir après une issue. Si elle n’apparait pas c’est que la solution se trouve en soi, il faut revenir au point. Et le soulagement peut apparaître, les forces reviennent.
J’ai beau jeu de me la ramener avec mon sermon après les innombrables fois où j’ai détaillé en long en large et en travers mes propres réactions face à mes difficultés personnelles, n’est-ce pas ?
C’est que je viens seulement de comprendre qu’il suffit de revenir au point. C’est aussi comme ça que ça se passe quand on avance seul. On se casse la figure, on se relève…
L’essentiel c’est de retenir les enseignements de la vie je pense. Et quand les leçons sont sévères, en général on y arrive. Par exemple l’autre soir, cette stupide indigestion de chips, laissez-moi vous dire que l’information est bien rentrée.
« Voici l’histoire que je voulais te raconter. C’est l’histoire d’une petite fille qui jouait insouciamment au ballon quand soudain, il a disparu dans le noir. L’enfant s’est alors mise à courir partout, plus parce qu’elle se rendait soudain compte qu’il faisait noir que parce qu’elle avait perdu son ballon. Seulement elle n’en n’avait pas conscience et était persuadée que tout s’arrangerait pour elle si elle le récupérait.
Eh bien, elle ne l’a jamais retrouvé. Des années après pourtant, elle est devenue une belle jeune femme. Un jour elle a cessé d’avoir peur de l’obscurité et elle s’est aperçue que ce monde hostile qu’elle croyait deviner n’était rien d’autre qu’un nouveau terrain de jeu. Elle s’est promenée, a prit le temps de le découvrir et a fini par l’apprécier.
Elle s’est même découvert un talent. Qu’il a fallu qu’elle apprenne à apprécier aussi. Aujourd’hui elle fait plein de sermons et elle a pris la bonne décision d’arrêter les chips. Demain elle écrira un nouveau livre, sur un thème inédit pour elle et elle rencontrera quelqu’un aussi. Alors elle retournera voir la gynécologue pour se faire opérer et n’aura plus jamais de fibromes. Bonne année 2014 ma douce Sylvie. »
Merci Lauviah.
Bonne journée à tous
Benoît
22 décembre, 2013 à 20:08
Encore Merci. L’élan était tellement grand qu’il fut difficile a arrêter. ^^
missX
22 décembre, 2013 à 19:58
Bonsoir !!^^ ton nouvel habillage de blog n j’aime tellement la couleur
lm
a bientôt, bisous! GREEN FLOAT TEAM :p lol^^
aller bizs ^^
crystallia
22 décembre, 2013 à 22:56
Salut,
Moi non plus et ceci est une façon de me rappeler qu’il faut que je trouve un habillage qui me conviendra.
Bise
crystallia
22 décembre, 2013 à 15:52
Salut,
Moi aussi j’aime bien cette histoire.
Ayons confiance en nous.
Bise
Carene
22 décembre, 2013 à 12:06
Bonjour Sylvie,
c’est marrant, je me reconnais dans l’histoire de la petite fille, jusqu’à la découverte du talent que j’ai appris à apprécier également. Depuis cette découverte je trace également ma route pas après pas. Jusqu’à maintenant, je ressentais encore le besoin d’aller chercher des réponses et des solutions à l’extérieur mais je me disais justement ces jours ci qu’il allait falloir que ça cesse. Si auparavant cela m’a servi pour avancer, aujourd’hui je sens que cela ne crée qu’une agitation supplémentaire dans mon mental, qui m’éloigne de mon ressenti et par conséquent de la réponse…
Fort de cette conclusion, pour moi, 2014 devrait être l’année pour expérimenter la confiance en moi. Tiens donc ! suis sûre que tu ne seras pas surprise
je te souhaite de merveilleuse fêtes de fin d’année Sylvie.
Bises
Isabelle
22 décembre, 2013 à 9:45
J’aime bien cette histoire , bisous Sylvie