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Le tour du monde

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Le tour du monde 1401141254018035711896962

Bonjour à tous,

« Tu sais, quand tu es tombée de la scène l’autre jour, tu as su te relever et continuer malgré le choc et la douleur à la tête. », me rappelle Lauviah.

Oui, mais c’était heureusement une chute sans gravité.

« Parce qu’il y avait le costume. C’est ce qui a amorti le coup à la tête. Tu es tombée sur le dos et à plat. Te souviens-tu de cette chute à la patinoire ? »

Tu parles, là j’ai eu mal par contre. Je me suis relevée parce qu’on m’a aidée mais j’ai dû rester cloitrée chez moi quelques jours, j’avais trop mal pour marcher plus que quelques pas. J’entends encore cet idiot de médecin me disant que je me remettrai en huit jours. Il m’a fallu deux mois pour ne plus sentir de douleurs. Je me réveillais le matin en me maudissant d’avoir tant bougé durant la nuit.

Mais bon, je me suis remise, là encore je ne m’étais rien cassé en fait.

« Et tu te souviens de ce jour où tu as cru ta dernière heure arrivée ? »

Ne m’en parle pas ! Je suis certaine d’être passée au vert, quand j’ai vu ce type arrivé à toute allure par ma droite, alors que je n’avais aucun moyen d’éviter la collision, j’ai cru que c’était fini pour moi. J’ai vraiment eu peur lol ! Ca me fait rire maintenant. Mais s’il n’avait pas freiné…

« Cette fois, tu ne te serais pas relevée si facilement. Il arrivait droit sur toi et t’aurait percutée. Même si tu n’étais pas décédée, tu ne te serais pas relevée facilement. Tu aurais été sérieusement blessée. 

Toutefois ce n’est pas arrivé, il a ralenti. Parfois, les chutes sont douloureuses et elles ont des suites douloureuses aussi. Parfois, en apparence vous pourriez vous remettre facilement. Ton genou n’était pas cassé, tu pouvais toujours plier ou allonger ta jambe. Rien n’était déchiré. Il t’a bien fallu deux mois pourtant, pour te remettre d’un simple choc. Deux mois durant lesquels ton corps t’a obligée à revoir tes habitudes. Fini de porter six briques de lait d’un coup, de prendre les escaliers au lieu de l’ascenseur. Tu ne pouvais plus te lever d’un coup non plus le matin. Il fallait que tu attendes que la douleur se calme. Tout ça parce que tu n’étais pas assez bonne patineuse pour pouvoir éviter cette personne qui t’est rentrée dedans. Cet homme était désolé de te voir à terre, il s’est excusé. Puis il s’en est allé, lui n’avait pas été blessé. On t’a donné un peu de glace puis ramenée chez toi. Une personne peu compatissante sur le coup, pourtant ta meilleure amie. Elle était contrariée de te voir blessée car voulait rester s’amuser.

Tu as pris l’habitude de faire de petites courses car tu ne pouvais plus porter de sac et que tu n’avais pas de voiture. En même temps, comment aurais-tu conduit ? Tu ne pouvais pas marcher loin ou longtemps, il a fallu se montrer très raisonnable et oublier les chaussures à talon.

Ton corps avait besoin de ce temps-là pour se remettre, il lui fallait plus que huit jours. Mais deux mois dans une vie, qu’est-ce donc ?  

Quand tu es tombée l’autre jour et que les matins suivants tu t’es levée avec toutes ces douleurs dans le dos et la nuque, tu savais que cela ne durerait pas, que ton corps se remettrait. Une chance n’est-ce pas ?

S’il n’y avait pas eu le costume pourtant, tu aurais eu mal à la tête pendant un petit moment. Toutefois, tu portais un costume. Ton corps a quand même eu besoin de quelques jours.

Un choc est un choc au fond. Cette voiture qui est passée au feu rouge à toute allure, espérant avoir le temps, a freiné en te voyant apparaître. Tu avais eu le temps de recevoir un choc cependant, tu as cru que ce conducteur allait te tuer, tu savais que tu ne pouvais pas faire en sorte de l’éviter. Et tu vois, tu ne l’as pas oublié. Parfois, il faut vous laisser le temps. »

Où veux-tu en venir ?

« Tu as réussi à pardonner au jeune Haïtien ? »

Je ne peux pas, il a terrorisé la petite pour qu’elle ne dise rien. Après s’en être pris à elle, elle n’avait que huit ans. Je ne peux pas lui pardonner. J’étais tellement déçue, je le considérais comme mon cousin. Je ne comprends même pas qu’il ait pu faire ça.

« Bon, tu t’es remise de ton expulsion ? »

Bien sûr.

« Tu t’en souviens ? »

Oui.

« De quelques bribes surtout. »

Oui.

« Pourquoi n’avais-tu pas dit la vérité à tes parents ? »

J’ai fait l’autruche.

« Non. Sérieusement, ça t’arrangerait qu’on croit simplement que tu as fait l’autruche. Que tu fuyais la vérité. Mais ce n’est pas ce genre de choses que tu fuis. Pourquoi n’as-tu pas cherché d’aide ? »

Parce que je ne savais pas comment expliquer que le problème apparent était la solution d’un problème plus grand. Il y a très peu de personnes qui seraient capables d’accepter l’idée que se mettre physiquement en danger puisse être un moyen d’accéder à son propre développement spirituel.

Vous m’aviez dit que je n’aurais pas à payer et effectivement ma dette a été « effacée ». Mais tu sais, au-delà de l’expulsion elle-même, le plus difficile, c’est l’après. Je n’avais pas d’explication satisfaisante à donner. Et c’est cela qui me plombe encore aujourd’hui. Même si je commence à m’en détacher…

« Tu encouragerais d’autres à se mettre en danger ? »

Jamais. Soit ils en ont besoin et ils le sauront tout seul, soit c’est un faux chemin. Mieux vaut prendre ce qui se présente.

« Cette chute-là a été douloureuse ceci dit. Et ces suites plus encore. Tu t’en remets effectivement, parfois néanmoins, il faut laisser le temps au temps. Il se pourrait que tu ne puisses jamais fournir d’explication satisfaisante. Mais peut-être que ce dans quoi tu te retrouves est satisfaisant pour toi, et cela est bien suffisant.  

As-tu des regrets ma belle Sylvie ? »

Non, rien qui me hante en tout cas.

« As-tu des rêves ? »

Oui plein.

« Penses-tu pouvoir les réaliser tous ? »

Je pense qu’un ou deux passeront surement à la trappe. Mais quelques uns me semblent accessibles. Pourquoi pas ?

« Tu voudrais faire le tour du monde. »

Je crains que celui-ci passe à la trappe hélas. Je vais quand même essayer, je ne suis pas pressée. Tu sais j’ai appris une chose, quand je suis pressée, impatiente, la vie m’offre des leçons magistrales. Je n’aimais pas que la maîtresse au CP m’appelle Sylvie la tortue. Mais finalement, les choses se passent mieux pour moi quand je prends mon temps, c’est ce que je constate. Je gagnerai à être moins pressée de faire ceci ou cela. Si je dois faire le tour du monde je ferai le tour du monde. De toute façon 2012 est derrière nous, il ne va plus disparaître.

« De toute façon ce qui est pour toi est pour toi. »

Oui voilà.

Passe une belle journée ma douce Sylvie.

« Merci à toi Lauviah. »

Bonne journée à tous ;)  

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4 Commentaires

  1. lapriereducompositeur

    17 janvier, 2014 à 22:31

    Baaah… bah euh.. -_-’

    T’as reçu mon mail Sylvie? :/

    Des bisous

  2. lapriereducompositeur

    14 janvier, 2014 à 17:24

    Hey mais c’est abusé ton image là…
    Dimanche je me suis vue avec des ailes noires, comme un ange de la mort (un peu maudit mais diablement beau quand même), et puis j’ai pensé que la demoiselle qui m’est chère en était un aussi… et là mes plumes ont commencé à blanchir…
    Je me suis dit qu’un jour il faudrait que je dessine cette image que je vois dans mon esprit.

    Des bisous

  3. Camille

    14 janvier, 2014 à 15:36

    Et c’est alors qu’on regarde le Ciel et qu’on lui dit, Merci.

    Bises :)

    • crystallia

      16 janvier, 2014 à 2:35

      Salut les filles,

      On dit merci oui, surtout aux coïncidences.

      Bise ;)

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