Bonjour à tous,
J’ai fait un drôle de rêve la nuit dernière. Je me suis rappelée d’un manga comique que j’ai lu il y a quelques années, Niji iro tohgarashi. L’histoire de la progéniture illégitime d’un shogun qui ignore qui est leur illustre père et qui décide de prendre la route pour tenter d’en savoir plus. Ils seront accompagnés d’un proche du souverain qui fera tout pour qu’ils ne découvrent rien.
J’ai bien aimé ce manga, l’humour faisait mouche je trouve. A un moment donné la fille légitime du shogun s’est même jointe à eux, une peste trop gâtée qui ne supportait pas la présence de la seule autre fille du groupe. Lorsque finalement la vérité éclatera et que bon nombre de secrets seront mis à jour, la princesse sera plus que ravie d’expliquer à la malheureuse autre fille que c’est en fait son frère aîné et non pas elle qui est l’un des enfants du shogun. Ce qui aux yeux de celui-ci ne changera rien, il finira par reconnaître publiquement tous ses enfants, y compris elle. C’est une histoire qui finit bien pour tous les protagonistes gentils. Et mal pour les méchants, comme le frère du shogun qui n’avait qu’un seul désir en tête…
Dans mon rêve je voyais la scène dans laquelle la méchante petite princesse révélait à l’héroïne qu’elle ne faisait pas partie du groupe. Et c’est cette image qui me reste en tête.
« A la fin la jeune héroïne ne se retrouve pas seule, laissée pour compte. », me rappelle Lauviah.
Non, elle reste avec le groupe. En plus elle est amoureuse d’un des autres. Et puis de toute manière, tout le monde veut qu’elle reste, elle est acceptée. Même la vilaine princesse trop gâtée la laisse tranquille.
« Car finalement tout le monde a fini par accepter la vérité. Sur ces enfants cachés, sur tout. »
Oui.
« Bon, à ton réveil ce matin nous t’avons parlé d’un déséquilibre. Tu le vois ? Il a de l’importance. Quand tu as été expulsée il y a quelques années, tu as dit la vérité à tes proches, sur tout ce que tu vivais. Mais les choses se sont mal passées, nul n’a voulu te croire, on a plutôt pensé que tu avais besoin d’un bon médecin. Tu restes aux yeux de toutes ces personnes qui n’ont plus confiance en toi, quelqu’un de faible psychologiquement.
Or, rien n’est plus éloigné de la vérité. D’où le déséquilibre. Il faut remédier à cette situation, tu avais dit la vérité. Tu ne peux rien te reprocher.
Il faut que toi tu obtiennes un rééquilibrage, ce que vous appelez la justice. »
Que veux-tu que je fasse ? Je ne peux pas obliger les gens à me croire et je n’avais aucun argument concret à opposer, rien du tout. Alors que je venais de perdre mon logement. Je n’ai rien pu faire, je comprends que tout le monde ait pu penser que j’avais pété un câble.
Je n’avais rien de tangible, rien du tout.
« Alors qu’as-tu fait ? »
Dans un premier temps je me suis reniée moi-même, ensuite j’ai pris sur moi. Je ne savais pas quoi faire d’autre.
« Ce n’est pas bon, aujourd’hui tu vas avoir des comptes à rendre, à toi-même. »
J’ai bien cherché une solution autre, mais je ne peux pas obliger les gens à me croire.
« Certes, pourtant, tu avais dit la vérité. Il faut combler ce déséquilibre. Vous avez besoin de voir pour croire, tes proches verront. Qu’ils croient ou non ensuite, n’est pas ton souci, mais ils verront. Que tu avais dit la vérité. Et que tu n’as pas de problème psychologique. »
De quelle façon ? Il faudrait un miracle…
« Ou quelque chose de spectaculaire. Tu sais faire dans le spectaculaire petite Sylvie ? Tu sais faire dans l’incontestable ? Tôt ou tard, la roue tourne. Et ce qui était caché est révélé. Comme dans ton manga. Mais ce n’est pas la vérité qui vous gêne, c’est l’appréciation que vous en avez.
Toi tu avais dit la vérité, tu n’as rien à te reprocher. Et donc, la roue va tourner. Pourquoi maintenant ? Parce que tu es prête à l’accepter. »
En clair ça veut dire quoi ?
« Que le travail finit par payer, tu verras. Passe une belle journée. »
Merci Lauviah.
Bonne journée à tous