Ombré

Bonjour à tous,

J’ai une nouvelle couleur de cheveux, dont je suis très contente ! J’ai fait décoloré les longueurs en dégradé, le coiffeur appelle ça un ombré et j’adore, je me demande pourquoi je ne l’ai pas fait plus tôt. Il faudra que je fasse rafraîchir ma coupe également, mais plus tard, je veux d’abord profiter de mon ombré !

En plus c’est super, il a respecté le fait que je ne voulais surtout pas me retrouver avec ce blond doré artificiel qui crie « tout sauf naturel » que je déteste. A la base j’ai les cheveux châtains. D’après ce qu’il m’a dit.

« Il a dit châtain pur, ni châtain foncé ni châtain clair. », me rappelle Lauviah.

Oui c’est vrai.

« Il a dit aussi que le soleil éclaircirait encore tes longueurs. »

Pas jusqu’au blond vilain ?

« Il t’a dit qu’il te décolorait jusqu’au blond foncé. »

Attends, sur le nuancier il m’a montré une couleur bien précise. J’ai dit, je veux ça. Il m’a répondu ok.

« Oui certes, mais il t’a dit aussi que cette teinte correspondait à du blond. Même si dans ta tête, le blond correspond à un jaune clair. Tes cheveux pourrait s’éclaircir encore et les pointes devenir dorées. »

Pas comme lorsque la décoloration est faite d’un coup ? C’est ce blond-là que je n’aime pas, il fait trop faux.

« Tu aurais pu choisir un effet plus spectaculaire encore, sur une plus grande longueur. Ou un peu plus clair. »

On m’a souvent suggéré de les éclaircir franchement, ce qui m’a toujours étonné. Parce que moi en vérité, j’aime les cheveux noirs. Mais même les coiffeurs me l’ont toujours déconseillé, ça durcirait mes traits et ce ne serait pas joli. Hier encore, il m’a franchement dit non.

« Quand tu seras habituée à cet ombré comme tu l’appelles, tu verras que tu comprendras pourquoi le fait d’éclaircir tes cheveux, te va mieux. Et peut-être que tu oseras davantage la prochaine fois. Tu pourrais ne laisser sombres que les racines, comme certaines jeunes femmes. Cela t’irait très bien.

Et puis tu sais, le nuancier ne sert que d’indicateur, c’est comme tout dans la vie. Il y a des directions à prendre, des risques à prendre aussi et c’est en vous lançant que vous vous rendez compte de ce qui vous convient finalement.

Aujourd’hui tu es contente alors que hier, tandis que tu parcourais le nuancier tu te demandais si tu avais bien fait d’entrer. Et ce n’est qu’à la fin que tu as eu ta réponse. Parfois, vous pouvez bien tout imaginer, tout envisager, il faut vous lancer, petite Sylvie.

Comme lorsque vous achetez un appareil photo onéreux alors que vous n’êtes pas photographe. »

Certaines personnes font de ces choses…

« Mais tu aimes le tien n’est-ce pas ? »

Je l’adore.

« Comme tes cheveux anciennement châtains. »

Donc, prendre des risques ?

« Oui, ce peut être en saisissant une opportunité ou en suivant une idée, une impulsion. »

Comme quand on entre chez le premier coiffeur venu sur un coup de tête et que l’on découvre avec bonheur que justement, il y a des coloristes. 

« Lorsque c’est l’intuition qui vous guide, il est rare que vous vous trompiez. »

Comment la distinguer à coup sûr d’autres choses ?

« Elle est pure, et se suffit à elle-même. Elle ne découle pas d’un besoin ou d’une envie. Tu ne voulais pas d’une nouvelle coiffure à la base. Mais tout le monde semblait te dire qu’il fallait que tu changes quelque chose sans pouvoir te dire quoi. Au moment où tu t’es dis pourquoi pas, nous t’avons suggéré de les éclaircir un peu. Tu hésitais et tu t’es rendue dans une zone commerciale parce que tu avais besoin d’une chose bien précise. Tandis que tu marchais, sachant que tu avais du temps devant toi, tu es passée devant un salon de coiffure et soudain est apparue l’intuition, tu es entrée. Comme ça.

C’était le lieu et le moment. »

Je vois, merci à toi Lauviah.

Bonne journée à tous