Bonsoir à tous,
Il est 21h15 alors que je commence à écrire et pour une fois je n’avais pas envie d’écrire bonjour mais bonsoir.
« Dure journée ? », me demande Elémiah.
Même pas, journée normale.
« Malgré le chef qui t’a avoué qu’il serait sur ton dos jusqu’à la fin de la période d’essai. »
Ouais, c’est le jeu. J’avais bien remarqué son attitude cela dit. Mais je ne sens pas de méchanceté de sa part. Par contre je vois bien qu’il veut savoir jusqu’où il peut me pousser.
« Tu peux résister à la pression ? »
Après ce que j’ai déjà connu ? Ne t’inquiète pas pour moi. Tu vois, au moins maintenant les gens me parlent, me sourient, prennent le temps de discuter et de rire avec moi. Je veux rester parce que je me sens bien. Et le travail est intéressant.
En plus j’ai des collègues qui m’aident et qui répondent à mes questions. Tu te rends compte ! Ça existe !
« Le DRH t’aime beaucoup. »
Oui, c’est marrant. Il dit être sûr de son choix avec moi. Mon seul objectif est de lui donner raison. Mais quand même, imagine qu’on ne me garde pas ?
« Ce serait dommage, il y aura une prime le mois prochain. Tu y as droit aussi. »
Oui, je suis arrivée au bon moment lol.
« Que vas-tu faire avec cet argent ? Du shopping ? »
Non, je vais le garder pour financer un petit voyage permis grâce à mes jours de RTT. J’arrive San Juan !
« Eh bien, pense à San Juan. Pense que tu vas aller y passer quelques jours. Pense qu’une porte s’est ouverte et qu’elle ne se refermera pas.
Tu n’achètes pas le chemisier bleu ? »
Seigneur, quand je l’ai vu et que j’ai su pour ces 25% de réduction, je voudrais qu’on revienne sur cette histoire de budget.
« Tu t’en sors très bien pourtant. Surtout depuis que tu as eu la bonne idée de te lancer à ton tour dans ce challenge que tes blogueuses mode aiment bien à l’occasion. »
Ne rien acheter pendant un mois et s’habiller avec ce qu’on a.
« Tu avais oublié que tu avais autant de vêtement n’est-ce pas ? Tu n’as jamais remis deux fois la même tenue depuis que tu as commencé. »
Je le reconnais. Je trouve l’expérience amusante. De voir comment de « vieilles » pièces s’accordent avec les plus récentes surtout. Par contre il me faut des chaussures.
« Peut-être que tes parents vont t’en ramener. »
Ça m’étonnerait, mais je suis contente qu’ils rentrent finalement, je suis contente à l’idée de les revoir.
« Que de bouleversements en ce moment n’est-ce pas ? Vivement un peu de calme. Mais est-ce bien pour cette année ? »
Pourquoi pas ?
« Oh, peut-être que San Juan attendra. Peut-être que dans la Caraïbe il y a d’autres destinations intéressantes.
Peut-être qu’un jour proche tu riras en repensant à ta période d’essai. »
Merci Elémiah.
Bonne nuit à tous (moi je suis crevée ce soir de toute façon)
crystallia
23 mars, 2014 à 15:37
Bonjour à vous,
Laurence, j’ai été touchée par tes propos. C’est exactement ça, cette crainte sourde de voir l’histoire se répéter.
Mais j’ai bien conscience que ce n’est qu’une crainte justement.
Merci à tous.
Bise
Laurence
21 mars, 2014 à 23:04
Bonsoir Sylvie,
J’ai connu le rejet de tout mon entourage, comme tu as pu le connaître dans ton travail précédent. Cela semble nous fragiliser sur le moment, mais le désir d’avancer et de nous prouver que l’on est loin de ce que les autres pensent de nous, nous aide toujours à nous retrouver. Car dans de tels cas, la remise en question sur nous même peut-être sévère, mais vitale.
Lorsque les choses s’améliorent, quel que soit le domaine, on ne peut s’empêcher de penser que même s’il est très agréable de voir d’autres visages et d’autres horizons, la crainte de reproduire un certain shéma peut rester présente.
Et c’est à ce moment qu’il faut lâcher prise et profiter du moment présent sans revenir en arrière. Prendre conscience aussi que le rejet des autres dans un certain contexte, est loin de nous identifier.
Tu es maintenant exposée à une pression plutôt saine et à l’abris de tout harcèlement. Et je peux te dire que j’en suis très heureuse, car depuis le temps que je te lis, je peux te dire que j’ai souhaité très fort et attendu que tu trouves enfin la porte de sortie
Bises
shaka
21 mars, 2014 à 18:53
Salut,
Tu t’en sortiras haut la main Sylvie
Geoffray Nicole
21 mars, 2014 à 10:50
Bonjour !
Heureuse de voir que vous semblez être heureuse, et heureuse moi même car vous m’avez bien fait rire une fois de plus.
Belle vie à toutes et à tous !!