Bonjour à tous,
Aujourd’hui je me suis demandée si mon blog existait toujours. Je hais les problèmes techniques sur lesquels il n’est pas possible d’obtenir à l’instant une explication satisfaisante. En même temps quand on est contrarié, il est difficile de se satisfaire d’une explication quelconque.
Quoiqu’il en soit, je suis contente de constater qu’il est toujours là et que je peux continuer à écrire tranquillement.
Ma tante, celle qui a eu un cancer, est rentrée très affaiblie de la croisière. Elle a été hospitalisée hier mais aujourd’hui, nous avons appris avec soulagement qu’elle ne souffrait que du chikungunya. Certes, cela a réveillé son asthme et on l’avait placée en soins intensifs. Toutefois, même si elle est encore sous respirateur, elle a quitté les soins intensifs à cette heure et nous savons qu’elle va guérir , nous sommes donc contents d’apprendre qu’elle ira bientôt mieux. D’autant qu’hier on nous parlait de possibilité de caillot de métastases qui obstruait ses voies respiratoires…
Enfin, je ne pensais pas dire une telle chose un jour mais je vais le répéter, heureusement, ce n’est que le chikungunya !
« Un mois de chikungunya. », me fait remarquer Roéchel.
Oui, son organisme en a pris un coup, une grippe ne dure pas aussi longtemps normalement je le sais bien.
« On l’a placée au service des pneumonies. »
Maman a dit qu’elle allait mieux. Pourquoi tu insistes comme ça ?
« Elle n’avait plus eu de crise d’asthme depuis des années. »
Ainsi que je l’ai dit son organisme a été durement touché par le virus. Ce qui importe ici, est qu’elle va se remettre.
« Elle a eu du mal à se remettre de son opération de reconstruction mammaire. »
Son corps avait mal réagi. Mais elle a entièrement cicatrisé maintenant. Elle va beaucoup mieux à ce niveau.
« Il ne reste que ce problème de bras enflé. »
Il parait que cela est fréquent après une ablation du sein.
« Et cette biopsie ? »
Nous attendons encore les résultats toutefois, maintenant qu’on sait qu’elle souffrait en fait du chikungunya…
« Donc, d’ici quelques semaines, tout sera parfait ? »
Eh bien, elle pourra reprendre une vie normale oui. Elle a beaucoup souffert ces dernières semaines justement. L’hôpital était la seule solution sensée. Maintenant qu’on la soigne, elle peut songer au moment où elle rentrera chez elle.
« Tu es bien fermée ce soir. »
Je ne vois pas de quoi tu parles ! C’est toi qui es bizarre, nous nous réjouissons d’apprendre que ses problèmes ne sont pas liés à un nouveau cancer. Il est normal de se réjouir.
« Elle est à l’hôpital, sous respirateur. Au service des pneumonies. Elle traîne une grippe depuis un mois, qui l’a considérablement affaiblie. Cette croisière a été un cauchemar pour elle. De quoi te réjouis-tu petite égoïste ?
Pour qui veux-tu qu’elle vive ? Il n’y a pas de quoi se réjouir quand vos proches souffrent. Où est ta compassion ? Tu laisses trop facilement tes émotions obstruer ton jugement et même ton intuition.
Il n’y a aucune raison de se réjouir ici, ni même d’être soulagé. Elle a cru qu’elle allait mourir car elle a pensé que son cancer refaisait surface. Vois la souffrance plus grande que la douleur physique que peut ressentir une personne qui a peur de mourir. Petite fille.
As-tu toujours envie de te réjouir ? Accepte la situation, ta tante est malade. Et ne me regarde pas avec toute cette fureur, je te tends la main en te parlant ainsi. Elle est malade et ne se remettra jamais totalement de son cancer.
Tu as eu des collègues qui ont eu le chikungunya, tous disent avoir dégusté. Aucun pendant un mois. Il faut être réaliste, dans sa vie il y a un avant et un après. Plus vite elle l’acceptera, mieux ce sera. Et c’est pareil pour ses proches.
Il n’y a pas de quoi se réjouir par contre, il est possible de lui rappeler et de te rappeler que tant qu’une personne vit parmi vous, vous n’avez aucune raison objective de vous sentir triste. Si vous l’aimez, passez du temps avec elle. C’est mieux que de se projeter dans des énergies qui n’apportent rien. »
Je comprends.
« Bien sûr que tu comprends. Nous n’avons pas l’habitude de perdre notre temps. Nous faisons toujours en sorte que nos messages passent. En l’occurrence le message ici est qu’une situation grave n’enlève rien au fait que la vie poursuit toujours son cours, petite fille émotive.
Tu dois apprendre à mieux utiliser ta compassion, il n’y a que de cette façon que tu maitriseras les effets parfois dévastateurs de ta très grande sensibilité. Celle-ci devrait être ton plus grand atout. Certainement pas un fardeau.
Souviens-toi, le monde est plat. Les vallées, les montagnes, les crevasses, les précipices n’existent pas, le monde est plat. Et sur une surface plane, tu peux avancer les yeux fermés, il n’y a aucun obstacle.
Souviens-toi de cela. Le monde est plat. Et il n’y a pas d’obstacle naturel. Tu pourras t’en rappeler ? »
Je vais essayer.
« Ferme les yeux. Visualise cette surface plane puis avance tranquillement. »
Merci à toi Roéchel.
Bonne journée à tous
Camille
23 mars, 2014 à 19:02
Camille,
Mes pensées pour toi et ta maman.
Bises
Miss X
23 mars, 2014 à 18:53
Coucou
(désolée mais j’ai oubliée comment t’appeler « chouchou » , mais je te reconnais hein) Et comment elle va? ( ta maman) tu n’es pas obligée de répondre ici. Je pensais qu’on était plus confiant quand on était touché par quelque chose qu’on traite chez d’autres.
bonne journée
crystallia
23 mars, 2014 à 18:20
Salut Chouchou,
Je compatis aussi, bon courage à toi et tes proches.
Bise
lapriereducompositeur
23 mars, 2014 à 16:50
Ma mère se traine une pneumonie depuis un mois…
Hier soir elle m’a dit qu’à certains moments elle a peur de ne pas y survivre… Je connais cette sensation d’ailleurs.
Je m’´imaginais qu’une maman médecin comprenait bien ce qui lui arrivait (à elle-même), et en fait non, elle ne connaît pas très bien cette maladie, et surtout n’a aucun recul… Au final elle est aussi désemparée que tout le monde…
Je suis pas au petits soins, j’arrive pas vu ma propre santé mais aussi… Je n’ose pas exprimer ma peur quand elle me dit ces trucs…
En bref…
Je compatis!!!
Des bisous