Bonjour à tous,
Je ne me sens pas bien, du tout.
« Bon, tu commences à voir quel type de traces ta précédente expérience professionnelle a pu te laisser. Nous pouvons en parler autant que tu veux. Si cela peut te soulager. Mais dans un premier temps, nous avons une proposition à te faire. Profite simplement du weekend. »
Je me sens bouleversée.
« C’est normal. On te dit aujourd’hui que les erreurs sont normales, tu vois que vous vous épaulez les uns les autres, tu découvres un environnement positivement différent toutefois tu es tellement habituée à tout autre chose que tu as du mal à t’y faire.
Nous comprenons cela. »
Je réalise que je n’ai pas autant confiance en moi que je le pensais. Cela me fait peur.
« Tu n’es pas bouleversée tu es en panique. Parce que tu as du mal à réaliser qu’il puisse vraiment exister des environnements favorables. Tu crois qu’il va arriver n moment où tout va s’écrouler et où tout le monde va se retourner contre toi, n’est-ce pas ? »
Oui c’est vrai.
« Tu crois ça parce que depuis ton éveil tu as vu ce schéma se produire dans tous les domaines de ta vie. Donc pour toi les choses ne peuvent pas aller bien sans qu’il y ait un prix à payer quelque part. »
C’est ça. Et je me demande quel sera le prix cette fois. J’ai peur. Réellement.
« As-tu déjà eu un couteau sous la gorge ? »
Souvent.
« Te souviens-tu de chaque fois ? »
Oui.
« Est-ce que tu ne t’en es pas toujours sortie ? »
Si.
« Pourquoi as-tu peur ? »
J’ai peur du jour où je ne m’en sortirai pas. Comme je suis en période d’essai je crains que les choses ne se passent pas bien. Et que je me retrouve au chômage. Et que je ne puisse plus payer la voiture, l’assurance ni rien du tout parce que j’ai démissionné de mon précédent travail renonçant ainsi à mes droits au chômage.
Et à côté de ça je vois que tout le monde est tellement gentil, je me demande où est le piège, ça me fait tout drôle que les gens soient tous si gentils. En fait je ne comprends pas pourquoi ils sont comme ça. Pourquoi ils ne sont pas tous durs, hypocrites, qu’ils n’ont pas un plus grand esprit de compétition et qu’ils ne font pas tout pour me mettre des bâtons dans les roues parce que c’est ce que j’ai le plus connu. Même à l’école c’était comme ça, les profs n’étaient pas gentils. Je parle de celle où j’ai travaillé.
J’ai du mal à croire que les erreurs puissent réellement passer. En général quand j’en faisais une je priais de toutes mes forces pour que personne ne la découvre et je savais bien pourquoi. Je voyais d’autres faire les mêmes et on leur pardonnait. Mais pas à moi.
Pour moi le monde du travail c’est la fosse aux lions et il faut se battre et être sans cesse sur le qui-vive pour survivre. Mais là je vois que, les gens viennent juste pour travailler. Ils ne sont pas majoritairement mesquins et aigris. A l’école beaucoup de profs étaient aigris. Ils en avaient assez que les parents croient que c’était à eux d’élever leurs enfants.
Je me sens stupide, je réalise que j’ai beaucoup de mal à tourner la page et en vérité j’en veux encore beaucoup à la gérante et je m’en veux encore plus de n’avoir jamais pu lui dire en face ce que je pensais d’elle.
J’ai du mal à concevoir un monde où tout va bien, je m’en rends compte. Et pourtant j’ai connu ce monde-là mais c’était il y a tellement longtemps j’ai l’impression, je l’ai presque oublié.
Ça va mieux.
« C’est le fait de t’être exprimé. »
Lauviah, tu crois que lundi je serai plus zen ?
« Je crois que dans un an tu seras toujours anxieuse mais que cela ne devrait pas t’inquiéter. Je crois que tu as besoin de te donner le temps de te remettre, petit à petit et que de toute façon il te faut commencer par admettre que tu as fait face à plusieurs expériences très difficiles ces dernières années qui t’ont traumatisée. Tu vas t’en remettre, totalement et en douceur. Car c’est ce qui t’a le plus manqué ces dix dernières années, la douceur. C’est pour cette raison que tu as peur, tu connais le froid.
Je ne vais pas te demander de te calmer, on ne demande pas à une personne traumatisée de se calmer. Tu n’es pas énervée. Je vais te demander de passer une soirée douce. Et agréable. Et un weekend tout aussi doux et agréable.
Tu vas te remettre, tu en as la volonté et les moyens. Mais, il faut te laisser le temps d’accepter la douceur dans ta vie. Tout n’est pas forcément dur, compliqué, laisse-toi le temps de le réaliser. »
Merci Lauviah.
Bonne journée à tous
Laurence
30 mars, 2014 à 0:34
Bonsoir Sylvie,
C’est facile à dire, mais les jours se suivent et ne se ressemblent pas. Tu as pu échapper à une situation professionnelle difficile pour en trouver une autre… moins pesante certes, mais dans laquelle toutefois tu as du mal à te projeter.
La peur vient souvent de ce mal à se projeter lorsque quelque chose ne nous correspond pas.
Concernant les shémas qui se répètent, je n’ai que ma propre expérience pour en parler, et ce n’est que la mienne… mais plus on y croit et plus on a de chances que ça arrive. Et il n’est pas si facile de s’en défaire. Mais on y arrive pourtant avec le temps.
Bises
manu
29 mars, 2014 à 23:39
bonsoir Sylvie , moi aussi quant tous va bien je trouve ça louche !!! tellement habituer au mesquineries des frustrés de la vie !
crystallia
29 mars, 2014 à 14:11
Merci à toi Céline.
Bise
Celine
29 mars, 2014 à 14:04
Tu vas y arriver !