Bonjour à tous,
Afin d’aider la petite fille d’une amie à mieux dormir la nuit, une pharmacienne a mis au point un produit révolutionnaire, un répulsif anti-monstres. Il suffit d’en vaporiser dans toute la pièce et plus particulièrement sous le lit et près des placards pour que ceux-ci ne se montrent plus.
En l’occurrence, il a suffi de trois nuits pour que la fillette puisse dormir en paix et disons-le franchement, ses parents aussi. J’ai lu cette histoire sur le net un peu plus tôt, j’ai trouvé cela adorable et très futé.
Ça me rappelle mon obsession pour les frites Mc Cain quand j’étais ado. Chaque fois que ma mère faisait des frites, j’attendais qu’elle me confirme que c’était bien des Mc Cain sinon je ne pourrais pas apprécier croyais-je. Jusqu’au jour où j’ai su ce qu’elle achetait vraiment la vilaine.
Comme quoi un petit mensonge parfois, ça aide à faire passer. Toutefois existe-t-il de petits mensonges ? Je vais être franche avec vous, je n’ai pas de souci avec le fait de mentir pour me tirer d’affaire. Aucun problème de conscience, non non. Pas dans ces cas-là. D’ailleurs combien sommes-nous à mentir à l’occasion pour nous tirer d’affaire ?
Je parie que certains parmi vous ont souri ou se sont dits, pas mal comme idée, en lisant l’histoire du répulsif anti-monstres. Mais vous et moi qui sommes adultes savons que ce ne sont pas quelques gouttes d’un spray que vous êtes tous aussi capables d’improviser par vous-mêmes, qui font disparaître quoi que ce soit si ce ne sont les peurs d’un enfant.
Maintenant que j’y pense, vous croyez que ça marcherait avec nos peurs à nous ? Eh bien, il se trouve que oui. Regardez les politiciens, est-ce qu’ils ne passent pas leur temps à nous vaporiser des litres de répulsif ?
Nous le faisons nous-mêmes également lorsque nous voulons rassurer des proches, pour X raisons.
Et là je vous parle des côtés « positifs » du mensonge. Personne n’irait dire à une personne se mourant sur son lit d’hôpital, on a appelé ton fils mais il a souhaité que tu crèves le plus vite possible, il ne veut pas te voir. Ce que la plupart d’entre nous dirait c’est, ne t’inquiète pas, il arrive. Et ce même si la vérité se trouve être la première affirmation.
Néanmoins il y a des personnes qui disent qu’elles ne veulent pas qu’on leur mente, sous aucun prétexte. Moi aussi dans l’idéal, j’aime mieux qu’on ne me mente pas. Cela ne m’empêche pas d’apprécier au cas par cas en vérité.
C’est difficile d’être absolument toujours honnête. A moins d’être un individu irréprochable. Mais qui est cette personne, vous ? Franchement ? Tant mieux si c’est le cas.
Je sais que ce n’est pas moi. Il n’y a pas que de pieux mensonges, on est bien d’accord, mais je pense que c’est parce que nous sommes tous capables d’avoir peur, de faire des erreurs, de juger, de faire les mauvais choix également, qu’il vaut mieux évaluer au cas par cas ce qu’il convient ou non de tolérer. On n’accepte jamais le mensonge, je ne crois pas. On tolère parfois.
D’autres fois on avale des couleuvres aussi. Je pense que le plus dur c’est de se rendre compte que notre confiance a été bafouée. Personne ne se plaint jamais en découvrant la surprise que ses proches avaient préparé pour son anniversaire. Alors que rentrer chez soi et trouver son conjoint en charmante compagnie…
Je crois que ce qui nous gêne souvent dans les mensonges des autres, c’est qu’ils nous renvoient à une certaine suffisance. L’ego n’aime pas être ridiculisé. Quand on se dit que tout nous convient, on veut croire que tout va bien. On dit que tout va bien, on montre qu’on y croit et soudain, on se rend compte que tout le monde autour de nous savait qu’on se racontait de douces histoires.
Les mensonges des autres brisent notre miroir protecteur, celui de nos apparences.
Et lorsque ce sont nos propres mensonges qui nous blessent, c’est que nous sommes pas capables de croire en nous. Que nous nous sentons obligés de soutenir notre fameux miroir.
Ce serait plus simple peut-être s’il n’y avait que des mensonges anodins. Des petits mensonges légers, comme des répulsifs anti-monstres. Les parents de la fillette avaient essayé de la rassurer, de lui faire entendre raison. Rien à faire, elle ne démordait pas, elle voyait des monstres. Le mensonge peut être un monstre lui aussi, mais pour le coup, il paraissait moins repoussant.
C’est difficile finalement, faire ou ne pas faire…
Je maintiens que ça s’évalue au cas par cas. Je vais me garder de vous conseiller de ne jamais mentir, je mens moi-même. Mais je pense que le plus important, c’est de faire en sorte de ne jamais s’en vouloir. Car c’est cela le plus difficile à vivre.
Je pense qu’il faut essayer de vivre en s’efforçant de ne jamais avoir de raison de s’en vouloir. Ce qui peut nécessiter d’apprendre à se pardonner soi-même. Ou d’accepter ses propres limites voire ses envies profondes.
Il convient d’accepter la personne que l’on est en somme, j’aurais dû commencer par là. Pour ne jamais s’en vouloir la solution n’est pas de faire l’autruche mais de s’accepter.
Bonne journée à tous
Lilianah
29 avril, 2014 à 23:34
Je suis tout à fais d’accord avec tes propos, Sylvie
Rien à redire de plus.
Allez, bisous ma belle !
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lapriereducompositeur
29 avril, 2014 à 6:22
Bah moi je ne m’en voulais plus trop…
Et depuis quelques mois je ne peux pas me pardonner ce crime que je sais pourtant que je n’ai pas commis.
C’est que la raison de l’injustice m’échappe et j’en cherche une autre.
C’est nul hein.
Bisous.
crystallia
28 avril, 2014 à 1:33
Bonjour,
Moi aussi j’ai toujours entendu que mentir c’est mal. Que seule la vérité n’a de valeur.
Pourtant, il arrive que la vérité au travers mes yeux ne correspondent pas à celles des autre personnes présentes.
C’est un sujet complexe, qu’on ne devrait pas régir avec des règles simplistes.
Bise
Laurence
26 avril, 2014 à 14:23
Bonjour Sylvie et à tous,
J’ai entendu dire toute mon enfance, à commencer par mes parents, ma famille et les adultes en général que mentir était mal. Que toute vérité était valable à un mensonge, qu’il soit anodin ou non. Et j’ai longtemps adhéré à cet état de fait jusqu’à ce je m’aperçoive que les gens autour de moi qui prônaient la vérité à tout prix, n’hésitaient pas à commettre de « pieux mensonges » et j’ai compris que tout n’était pas si noir ou si blanc. Mentir n’engage que nous et le mal que l’on veut éviter à autrui, ou le bien que l’on croit faire, mais n’est que pure spéculation de notre part. Et en effet, on accepte mieux de mentir que d’être trahi. Ou du moins on prend le mensonge de l’autre pour une vrai trahison.
A mon avis, certains mensonges valent mieux que la vérité, mais là encore ça n’engage que moi. En réalité, j’accepte de mentir, que ce soit pour préserver autrui et/ou me préserver moi-même. Et j’accepte aussi facilement mes propres mensonges que ceux des autres, sans aucun jugement.
Ce qui me dérange le plus est sans doute le mensonge dans le but de nuire volontairement, sans doute parce que j’en ai fais les frais…. mais malgré tout, avec le recul, j’ai essayé de comprendre et de pardonner surtout. J’en garde certaines séquelles aujourd’hui, comme mentir à mon sujet pour donner le change et ne pas revivre ce que j’ai déjà vécu, car j’en ai tiré tout de même une leçon… être soi n’est pas un cadeau que l’on peut donner à tout le monde.
Sinon, j’avais entendu parler il y a quelques années déjà du pschittt anti monstre (ou fantômes) que certaines mères de familles balançaient dans la chambre de leurs chères têtes blondes pour les rassurer. Inventer et vendre en pharmacie ce qui existe déjà depuis la nuit des temps n’est pas une mauvaise idée en soi, si ce n’est que créer un effet placebo (ou pas selon les cas) est à la portée de n’importe quel parent. Cela existait déjà du temps de mon arrière grand-mère… et c’était surtout gratuit. Je doute donc de la sincérité de l’innovatrice de ce produit.
Ceci dit, nous n’avions pas de monstres sous nos lits, mais de tradition familiale (pour ainsi dire), nous avions beaucoup de manifestations en tout genres et sur ce coup là, la vérité était dite, c’était normal et il n’y avait pas de quoi en avoir peur. Donc pas besoin de pchittt ou ou de répulsif
Bises
Manu
26 avril, 2014 à 11:06
bonjour Sylvie, bin voui le mensonge positif peut etre parfois salutaire pas seulement pour son égo , mais juste uniquement parce ce qu’il peut permettre de ce sentir mieux , et en plus si il permet de rendre autri heureux alors pourquoi pas ? faut juste analysé les consequence de cette acte c’est tout ! des fois faut savoir aller dans le monde du gris .c’est pas toujour evident quant on ai dans le monde du pur , mais il faut bien ce dirent que nous ne somme pas tous fait de la meme source . Mais bizarement des fois faut passer par le mensonge pour arrondir les angles et se sentir en pleine accord avec ce que l’on veut vivre ! Faut juste ce rappeler que l’univers , la source , ou le destin , malgré notre libre arbitre metra toujours en place ce qui ai le mieux pour tous ! sur ceux je vous souhaite a tous un bon wek end