Bonjour à tous,
« Alors ma belle Sylvie, pourquoi craignais-tu d’aller dans certaines boites quand tu étais plus jeune ? », me demande Elémiah.
Parce que je souffre d’hyperacousie. Il fallait que je fasse attention à ne pas rester près des baffes. Quand c’était supportable pour moi lol.
« Tu l’avais oublié ? »
Non, en général dans les salles de concert je supporte. Je ne sais pas ce qui s’est passé la semaine dernière. Ou ce qui se passe aujourd’hui alors que je n’ai qu’un casque sur les oreilles. Je fais toujours attention au volume. J’adore la musique, j’aimerais beaucoup pourvoir faire comme certains qui sont capables de passer des heures en boîte à danser où ils veulent ou assister à un concert en étant quasiment dans la fosse, mais si je fais ça, j’aurais mal aux oreilles pendant des jours.
« Au quotidien ce n’est pas trop difficile. »
Non ça va.
« Tant qu’il n’y a pas d’alarme. »
Lol, je n’aime pas les alarmes c’est sûr. De toute façon je sais qu’il faut que j’évite les sons tonitruants. Sinon c’est comme si on me perçait les tympans à coup d’aiguilles.
« Mais chanter à tue-tête dans ta voiture en écoutant de la musique reste possible ? »
Tout à fait possible !
« Tu dirais que cette hyperacousie est handicapante ? »
Non, au quotidien, je répète que ça va. Pour sortir je sais quel type d’endroit il vaut mieux que j’évite. Ou alors je sais que je ne pourrais pas rester trop longtemps. La semaine dernière j’ai dû quitter le concert, mais ça reste rare.
Ma mère me dit que c’est dû à une otite qui a mal tourné quand j’étais bébé. Sans doute. De toute façon ce n’est pas un drame à mes yeux.
« C’est moins difficile à vivre que les intolérances alimentaires ? »
J’ai appris à vivre avec. Finalement, on s’y fait aussi.
« Le gâteau de carottes est bon ? »
J’étais curieuse du résultat mais oui en fait c’est bon.
« Et les aiguilles dans le ventre ? »
Eh bien après petit test pour vérifier, on dirait bien que j’ai un vainqueur. Je crois bien qu’il faut que je me trouve un nouveau chocolat préféré. C’est dommage, celui aux raisins, noisettes et amandes était vraiment bon. En plus il en reste. Ah la la…
« Dans une autre marque peut-être. »
J’ai cherché, peut-être en boutique bio alors. Je vais regarder.
« Tu espérais que ce ne soit pas cela. »
Ah oui, j’espérais bien. Je vais regarder si je trouve dans une autre marque mais si ce n’est pas le cas, je vais essayer de trouver du chocolat noir aux amandes. J’aime bien l’alliance des deux.
« Imagine que tu ne trouves ni l’un ni l’autre. Que feras-tu ? »
Je ne sais pas, je trouverai autre chose. Je pense que quand une porte se ferme, une autre s’ouvre, quelque part. Je prendrai le temps mais je finirai par la trouver. Parce que j’ai bien compris que si les portes s’ouvrent simultanément, elles ne sont pas forcément l’une à côté de l’autre. Il faut chercher un peu.
« Rien n’est grave ? »
De moins en moins de choses le sont.
« Tu as eu des nouvelles de ton ancienne directrice. »
Elle est très malheureuse. Les choses ne s’arrangent pas du tout avec sa fille, bien au contraire. Seulement j’ai réalisé qu’elle est la seule à pouvoir se sortir de cette situation. Pour l’instant elle attend sa retraite et un éventuel miracle. Je lui souhaite de trouver la force d’admettre que personne n’a rien fait à son enfant. Qu’elle est simplement méchante, c’est tout.
« Les médecins ne sont pas optimistes pour ta tante. »
Je sais, tout le monde peut se rendre compte que cette fois-ci, tout est bien plus dur que lors de son premier cancer. Cela ne me réjouit pas. Toutefois j’ai vu ma grand-mère. Elle est venue à moi tandis que j’envisageais le pire et je sais que je ne dois pas être triste. Parce que de toute façon elle est là, avec moi.
« La période d’essai touche bientôt à sa fin. »
Je reste confiante. Un peu stressée aussi mais confiante.
« Il y a dix ans de cela aussi tu étais stressée. Tu t’éveillais tout juste et toute ta motivation venait de disparaître. Impossible de finir ta cinquième année et de passer ton concours. Tu t’en souviens ? »
Aussi oui.
« Tu ris ce soir ? Cet épisode te fait rire, enfin ? »
Les choses ont bien changé. J’ai mis du temps à trouver l’autre porte et encore plus à accepter ce qu’il y avait au-delà. Mais bon, ça non plus, ce n’est pas grave au final.
« Tu trouveras un autre chocolat préféré. »
C’est ce que je me dis oui.
« Pas forcément tout de suite, mais tu trouveras. Un chocolat qui ne te donnera pas mal au ventre. »
Je pense qu’il contiendra des amandes.
« Qui sait ? En dix ans il se passe des choses pour tout le monde. Certains font le bilan et se disent qu’ils sont là où ils voulaient être. D’autres sont agréablement surpris, néanmoins il y en a également qui sont déçus. Pour diverses raisons.
Chacun s’oriente comme il peut quand une porte se ferme. Il arrive que vous restiez bloqué un certain temps devant une porte qui n’est pas encore prête à s’ouvrir, tandis que celle dont vous avez la clé donne sur un épais et peu engageant brouillard. Nous vous voyons tous reculer devant le brouillard, tous autant que vous êtes. Aujourd’hui encore tu reculerais. C’est presque un réflexe, vous craignez ce qui ne vous est pas familier. Les espaces sans repère.
Quand tu t’es éveillée il y a dix ans, il n’y avait personne à côté de toi. Tu ne connaissais rien à la médiumnité et tu ne pouvais pas encore communiquer avec nous. Il aurait vraiment été très étonnant que tu réagisses différemment qu’en reculant devant un tel brouillard.
Tu as eu peur. En dix ans tu as eu le temps et de nombreuses occasion d’apprendre à vaincre la peur. Elle reste peu souhaitée n’est-ce pas ? Ne me réponds pas. C’est normal d’être un peu stressée pendant la période d’essai. Tu fais de gros efforts pour dépasser le traumatisme que t’a laissé ta précédente expérience professionnelle.
Comme tu en as fait quand tu as commencé à conduire pour dépasser le fait qu’en réalité même le moniteur ne t’a jamais appris à te garer. Il voulait que tu comprennes intuitivement. Ton père ne t’avait jamais fait te garer dans des endroits difficiles. Une chance que le jour de l’examen l’inspecteur ne t’ait pas imposé de difficultés.
Tu sais, même si tout le monde ne fait pas les mêmes choses au même moment, tout le monde apprend à dépasser ses peurs. Tu n’as pas passé ton permis à 18 ans parce que tu savais que tu ne pourrais pas acheter de voiture tout de suite. Tu l’as passé plus tard. Tu l’as eu et tu as une voiture.
Il te reste à apprendre à te garer en toutes circonstances, mais la vie t’y aidera. Parfois il est inutile de braver ses peurs. Parfois il vaut mieux attendre que la vie vous montre que le bon moment est arrivé.
Tu crois au bon moment ? Ne me réponds pas. Regarde derrière toi et tu sauras si tu as des raisons de croire ou non à la sagesse du bon moment.
Le bon moment n’est pas fonction de l’âge ou de l’environnement extérieur. Ce sont là des données secondaires. Le bon moment est celui où intérieurement vous êtes prêts pour une transformation.
Il y a dix ans par exemple, tu te demandais quoi faire de ta vie, quel sens lui donner. Et soudain une porte a claqué dans ton dos.
Le bon moment est fonction de vous. Et il n’arrive jamais ni trop tôt ni trop tard.
Tu as ôté ton casque brusquement, une aiguille dans les tympans ? Parfois la musique est superflue peut-être. Qui sait ?
Demain d’autres portes s’ouvriront, d’autres bons moments. En attendant, dis-toi que tu trouveras un autre chocolat. »
Merci Elémiah.
Bonne journée à tous
crystallia
13 mai, 2014 à 2:03
Salut,
Camille, c’est une idée de génie. Justement je me demandais si j’y parviendrais lol.
Emilie, l’idéal est de pouvoir rester en forme oui. Donc il faut éviter les entorses a priori. Mais ce n’est pas tant le goût de l’interdit parfois que le goût tout court.
Le propolis, pour digérer je n’ai pas encore essayer. Pourquoi pas.
AliaCristal, moi aussi je suis sensible à beaucoup de facteurs en vérité.
Biche, ravie que cet article t’ait plu.
Merci à vous.
Bise
Cel
12 mai, 2014 à 17:53
Coucou,
Tu sais pour le chocolat, j’y pense, tu pourrais te faire tes propres tablettes.
Tu ferais fondre du chocolat noir nature (sans lactose ni gluten) et tu pourrais rajouter dedans ce que tu veux : amande, noisette, raisin sec, noix, etc… Même d’autres fruits séchés.
Tu pourrais même le faire dans des jolis moules à chocolat de la taille que tu veux, pour te faire des portions unitaires.
Et en même temps que je dis ça, je parle pour moi, parce que ça me donne envie ! ^^ ça m’éviterait de manger la moitié de la tablette sur un coup de frustration >< lol
J'en faisais autrefois quand j'étais petite, et je me rappelle que c'est assez simple et agréable à faire.
Bises,
Cel
AliaCristal
12 mai, 2014 à 14:53
D’ailleurs j’ai eu divers troubles/signes au niveau auditif qui sans être invalidant absolument sont significatifs. A noter que la multiplication de l’intensité d’un bruit a diminué avec le temps, mais je peux sursauter litteralement à un pot d’échappement qui claque ou ce genre de chose, tout ceci pour moi est très lié à la sensibilité, hypersensibilité, acceptation de soi, écoute intérieur, ancrage, etc J’ai de toute façon une sensibilité métaphysique, hors norme ^^ mais si un jour Sylvie tu veux en discuter, « you are welcome » comme on dit :p
Bises !
AliaCristal
12 mai, 2014 à 14:42
Héhé !
Une énergie en moi me travaille à l’intérieur depuis hier soir et surtout ce matin
Et ça me dit: « t’es prête ? »
lol prête à quoi ? hé bien oui prête, juste prête !
Et intérieurement je ris et je souris !
Oui oui j’suis prête !
Et j’Ecoute encore ça à l’intérieur de moi et je lis la fin de ton article avec le mot « prêt » ^^
Mhh ça va encore s’élever et transpercer quelque chose là dedans ^^
Et puis grâce à ton article je viens de comprendre que je suis en hyperacousie ! lol
Je n’ai jamais supporté les concerts etc ^^ ça me donne mal aux oreilles et après ça siffle je suis très sensible et les sons de mauvaise qualité me font mal ^^
Quand j’était toute petite les sons étaient x fois amplifiés par rapport à la normale, le moindre surtout un peu brusque pouvait me « terroriser » car hyper élevé, alors que c’était un bruit à décibèle classique pour « n’importe qui » j’avais l’ouie d’un chat ou d’un chien je pense lol
Evidemment mes parents ne comprenaient pas pour eux j’étais juste « douillette » xD
Biche
12 mai, 2014 à 7:09
Excellent article, cette histoire de brouillard, de l’attente du bon moment, du temps qu’il faut pour dépasser ses peurs… Bravo !
Emilie
12 mai, 2014 à 6:29
C’est facile de ne pas désirer quelque chose qui n’a pas bon goût mais parfois il y a des choses qui sont très bonnes mais que l’on ne supporte pas à moins de se contenter de petites quantités. J’ai renoncer à beaucoup de choses que j’aimais pour éviter de tenter mon fils qui est très gourmand et souffre d’allergies et d’intolérances alimentaires. Je cache le chocolat au lait que sa soeur adore mais il le sait et comme il le trouve meilleur, il finit toujours par le trouver et céder au plaisir interdit. Quand il s’est fait mal au ventre, je lui donne un mélange de charbon et propolys pour atténuer les effets et l’encourage à faire du sport ou à trouver une activité qui lui apporte autant de plaisir que le chocolat. Avec le temps et les crises, il est de moins en moins tenté. Heureusement que j’ai trouvé le charbon et le propolys qui l’aident à surmonter ses petits écarts en 24 heures au lieu d’une semaine. Il y a toujours des solutions quand on cherche même si l’idéal serait qu’il ne soit pas intolérant et que nous ne soyons pas obligés de nous adapter. L’idéal c’est de pouvoir rester en forme.