Bonjour à tous,
« Tu sais ce dont tu as le plus peur ? », me demande Ahiriel.
Dis-moi.
« C’est de ne plus être aimée. », me répond Roéchel, « C’est pour cette raison que tu avais si mal réagi à l’idée de ta propre bisexualité. Ce que tu penses c’est que si tu sors avec une femme, soudain la plupart des personnes que tu aimes ne voudront plus te voir et donc ne t’aimeront plus.
Si quelqu’un ne t’aime plus parce qu’elle n’approuve pas tes relations pour un tel motif, c’est qu’elle ne sait pas aimer. Ce qui concrètement induit le même résultat. Soit. Tu as pourtant réalisé que le fait que finalement tu sortes avec un homme au lieu d’une femme ne devrait pas avoir d’importance aux yeux de ceux qui disent t’aimer.
Tu as eu le temps de comprendre que ce dont la majorité des gens ont peur est de ce qui induit une réalité différente. Ainsi certains t’ont fait comprendre qu’ils sont perturbés par le fait que tu puisses avoir des guides lumineux et sombres tout à la fois.
Pourtant tu ne sembles pas perturbée aujourd’hui. Pour toi nous faisons simplement partie du paysage maintenant.
Tu ne crois ni au paradis ni à l’enfer. Tu crois que tout le monde est aimé de la Source et que chaque individu est fait pour briller à sa façon. Tu penses qu’il est normal que tout le monde ne recherche pas la Lumière alors que tu ne te nourris que de Lumière, petite fille.
Tu penses aussi que tout le monde peut faire comme toi quand soudain la Lumière semble se raréfier. Du moins, tu ne connais pas ce sentiment-là, tu penses juste qu’en cas de besoin, il suffit de demander et que la Source apparait et soudain, chacun peut sentir la Lumière à nouveau.
Tu as pas mal de lecteurs qui t’ont dit qu’ils aimeraient pouvoir sentir la Source ou la Lumière, ils n’y parviennent pas. Ils ont beau demander, aucun Ange souriant n’apparait devant eux, ils ne voient pas la Déesse non plus.
Quand tu arrives sur le parking bondé du centre commercial le soir en sortant du travail pour une virée shopping improvisée, tu nous demandes de t’aider à trouver une place et quelqu’un sort juste devant toi.
Après un cauchemar nous t’aidons à revenir dans des énergies douces pour que tu ne restes pas sous le choc.
Quand on te demande comment tu peux entendre si facilement, tu réponds que tu es médium.
Si tu avais pensé que tu étais une personne extraordinaire ou que tu étais spéciale, nous t’aurions aidé à redescendre sur Terre bien vite. Ton existence, celle de ton frère, de ta sœur, du clochard assis dans la rue, ont toutes autant de valeur.
Ce qui importe à tes yeux c’est d’être heureux dans la vie. De vivre ce qui vous fait plaisir, d’être en accord avec vous-mêmes. Tu ne vises pas d’objectif spirituel. Tu aimes être en vie, sur Terre. Tu as un bon ancrage.
Mais petite fille, je veux te voir faire une chose que tu ne fais jamais, par peur de ne plus être aimée. Juste pour que tu sois toi-même. Et parce que tu es médium. Alors parle-moi. »
Je peux soigner des gens. En les touchant et en écoutant leurs énergies. Les gens ne savent pas pourquoi ils ont mal souvent. Mais la réponse se trouve dans leurs énergies.
Moi je vois les couleurs des gens, j’entends leurs chants personnels aussi. Je peux soigner des gens en les touchant. Mais je n’ai pas envie d’essayer en fait.
« C’est vrai ? »
Oui.
« Pourquoi ? »
Parce que ce serait bizarre. Je suis déjà la bizarre de la famille. C’est stupide hein ? De toute façon je ne sais pas si je peux vraiment guérir, je sais que je peux soigner. Mais il faut que sois près des gens pour ça. Je ne veux pas faire ça.
« D’accord. Restons-en la aujourd’hui. Ferme l’accès aux commentaires, on en reparlera. »
Merci à toi. A vous deux.
Bonne journée à tous