Bonjour à tous,
Cela fait quelques jours que je ne me sens pas bien, du tout. Sans qu’il n’y ait de raison extérieur à cela. Pire, quand j’ai la mauvaise idée de tirer les cartes je fais les meilleurs tirages que j’ai pu voir pour moi-même depuis longtemps. Et tous mes rêves me disent des choses encourageantes.
Je ne comprends pas. Ah mais j’oubliais l’affreux rêve de l’autre jour qui m’a fait prendre conscience de l’urgence de déménager.
« L’urgence, un bien grand mot. C’est comme pour ce qui est de te trouver quelqu’un, il n’y a pas de nécessité impérieuse. », me dit Sammael.
Je te déteste Sammael.
« Non, tu passes ta mauvaise humeur sur moi. Tu as encore fait du shopping. »
Je ne supporte plus de remettre les mêmes vêtements. Il m’en faut des neufs tout le temps. Tu vois que ça ne va pas !
« Le vert est une jolie couleur, c’est bien que tu t’en rendes à nouveau compte. Et les ballerines sont réservées au bureau d’accord, pas pour marcher, n’est-ce pas ? »
Je sais bien.
« Il faut acheter quelque chose que ta mère pourra coudre sur ton chapeau, pour que tu ne le perdes plus avec le vent. Et que tu n’attrapes plus de coup de soleil sur le sommet de la tête. »
Les lèvres et le sommet du crâne sont bien les derniers endroits où j’aurais pensé attrapé des coups de soleil !
« Il y a tellement d’autres choses qui te semblent inconcevables. Pourquoi aimes-tu les choses compliquées ? »
Pas dans tout.
« Dans le travail. »
J’aime les challenges à la fois créatifs et intellectuels. Sinon je m’ennuie.
« Et tu as pu te rendre compte de ta très grande sensibilité encore la semaine dernière. »
Oui, je suis hypersensible, je le sais.
« Et tu ne gères toujours pas ton émotivité. »
Je crois qu’elle est à la hauteur de ma sensibilité.
« Le métier de juriste en entreprise n’est pas spécialement créatif. »
J’ai vu.
« C’est technique par moments. Mais les mêmes situations se répètent à quelques nuances près. S’il n’y avait pas les clients, ce serait presque routinier. »
Pourquoi prends-tu tant de gants ? Tu as quelque chose à me dire ?
« Pas d’agressivité. »
Excuse-moi.
« Dis-moi ce qui ne va pas, avec tes mots. »
Je peine à continuer à faire des efforts d’adaptation tout le temps. Cela commence à être trop lourd, je n’y arrive plus. C’est comme un pilier qui se fend depuis la base, celui qui soutiendrait tout l’édifice.
En fait j’ai pris conscience il y a quelques mois seulement de l’effort que me demande cette continuelle adaptation, au travail, chez moi, partout. Et je commence à fatiguer, j’ai l’impression que je n’en peux plus. Qu’il faut que j’arrête mais que je serai en danger si j’arrête. Et puis arrêter pour être comment ? J’ai l’habitude de faire cela et j’ai fini par comprendre que j’avais toujours agi comme ça.
Je suis paumée du coup. Je n’aime pas me dire que je suis paumée. Mais je ne suis pas assez riche pour acheter des vêtements tout le temps. Tu vois mon dilemme ?
« L »humour comme bouclier. »
Je sais !!!
« Tu n’es pas obligée de te cacher avec nous. Tu peux être toi-même. Sur cet espace tu peux être toi-même. »
D’accord mais j’ai encore besoin d’humour.
« Pourquoi fais-tu de tels efforts d’adaptation en permanence ? »
Pour être comme tout le monde. Quand j’étais enfant puis ado c’était pour ça. Aujourd’hui c’est pour ne pas avoir d’ennui.
« Tu te sens différente des gens ? »
Non.
« Non ? »
Non.
« Je vais poser la question autrement. Pourquoi est-ce que tu ne sors pas avec le premier venu, pour voir. C’est ce que bon nombre de personnes te conseillent. De même, pourquoi tu ne bois pas quand l’occasion se présente, juste pour t’amuser comme les autres ? »
Je n’arrive pas à faire de tels efforts d’adaptation. Je ne peux pas fuir le mal-être, j’ai essayé, de toutes mes forces, plusieurs fois, je n’y arrive pas. Il reste là devant moi, comme un paquet encombrant, je suis bien obligée de le gérer.
« Pourquoi parles-tu de mal-être ? »
Parce que les gens qui sont bien avec eux-mêmes ont la patience d’attendre la bonne personne et n’ont jamais besoin de plus de deux verres lorsqu’ils boivent. Ce sont les autres qui font ce que tu as décrit. Les nombreux autres.
« Tu fais partie de ceux qui ressentent un mal-être. »
Oui.
« Tu le sais et tu le vois. »
Oui.
« Tu cherches à t’en défaire. »
Oui.
« La majorité des gens ne font pas cela. »
Je sais, d’où mes efforts pour me fondre dans la masse, merci à toi, je ne comprenais pas, merci.
« Pourquoi penses-tu que tu peux y arriver seule ? »
Parce que la clé d’un tel problème est la connaissance de soi.
« L’être humain est une créature complexe, ma belle Sylvie. »
C’est ce qui est merveilleux, complexe et d’une grande richesse, passionnant à explorer ! C’est pourquoi j’aime le développement personnel. Il n’y a pas de bout. Tout est si vaste et passionnant dès qu’on touche à l’exploration de la compréhension de ce qui fait l’être. C’est mieux que le droit.
« Mais dis-moi petite fille, c’est un sujet difficile pour qui ne l’a pas étudié. »
Oui, mais moi je suis curieuse et j’aime observer et comprendre les gens.
« Bon, au risque que tu ne repartes dans diverses contestations étayées d’exemples plus inutiles les uns que les autres, pourquoi est-ce si ennuyeux de faire juste ce qu’on t’apprend ? »
Parce que c’est intellectuellement inintéressant. J’ai besoin d’aller plus loin, au-delà. J’ai besoin de développer comme je sens que je peux développer.
« Tu te souviens de ce test de QI qui avait révélé que tu étais plus intelligente que la moyenne mais pas surdouée ? »
Oui.
« Tu avais zappé presque toutes les questions qui évoquaient des problèmes mathématiques. »
Je suis nulle en maths.
« Ce qui est bien imprimé dans ta tête. De toutes façons, combien de fois te l’a t-on répété, ce n’est pas pour toi. Heureusement qu’en français ou dans d’autres matières ton peu d’intérêt pour les études était compensé par la capacité d’apprendre simplement en suivant les cours. Ainsi tu es capable de retenir tout ce que tu comprends. Et cela t’a également aidé à la fac à compenser ta fainéantise et ton allergie au par cœur.
En maths, de toute façon, c’est tôt que les professeurs t’ont dit que tu aurais toujours des lacunes et force est de constater que les années leur ont donné raison. Du moins, celles où tu as essayé, avant que tu ne démissionnes définitivement en troisième à peu près.
Oui, c’est une chance que tu aies la capacité de retenir ce que tu comprends, cela a sauvé ta scolarité et t’a permis d’obtenir des diplômes malgré ton très peu de goût pour les études.
Mais aujourd’hui tu t’ennuies n’est-ce pas ? Tu bous parce que tu sens que tu as besoin d’un challenge plus grand. Quelque chose de créatif et intellectuel à la fois. Écris une autre histoire. »
Je veux comprendre pourquoi je suis comme ça. Pour que la souffrance s’arrête.
« Parce que tu es nulle en maths. »
Quoi ?
« Pourquoi ne pas essayer ? Les maths pour les nuls, quelque chose comme ça. »
Je ne prends aucun plaisir à me casser la tête sur des problèmes mathématiques.
« Essaye. Je ne te dis pas que tu es un génie qui s’ignore. Ce n’est pas toi qui découvriras le secret des trous noirs. Mais essaye les maths. Reprends depuis le début. Ce sera peut-être intéressant. »
Pourquoi pas, ok, merci Sammael.
« Tu me détestes ? »
Non.
« Alors, à nous ou à d’autres, cessent de dire cela. »
Ok.
Bonne journée à tous
crystallia
16 août, 2014 à 11:40
Cel
15 août, 2014 à 17:50
Salut,
Oui, merci. C’est la réflexion que je me suis faite hier soir après avoir beaucoup écrit dessus. Et ça fait du bien !
crystallia
15 août, 2014 à 0:32
Salut,
Je la tenter. Merci.
Cel, accepte le mal-être dans un premier temps. On ne peut pas combattre un mal nié.
Bise
Cel
14 août, 2014 à 18:10
Coucou,
ça fait longtemps que je n’ai pas commenté sur ton blog…
C’est marrant, parce que j’étais en train d’écrire sur ma fatigue, ma détresse et mon mal être, et j’ai tout à coup ressenti l’urgence de venir lire ton blog, là tout de suite.
Pour y voir que tu y parles de ses sujets…
Est ce que c’est vrai que la majorité des gens ne voient pas leur détresse et ne cherchent pas à la résoudre ?
Est ce que c’est vraiment ça, qui peut expliquer qu’on ne se sente pas à sa place parmi eux ???
Franchement, je ne sais pas…
Tu as l’air si sûre que tu peux arriver seule à t’en sortir. J’aimerai bien la même certitude. Parce que je commence à abandonner…
La fatigue est tellement écrasante, que mon corps parle pour moi, alors que les analyses médicales disent que tout est normal.
Et je ne sais plus quoi faire pour y faire face…
Bon courage à toi,
bise
Cel
AliaCristal
14 août, 2014 à 6:57
Coucou !
lol je vais essayer cette énigme je pense ^^
elle est drôle
moi j’aime les maths !
mais pas depuis un certain point donné à l’école
l’école a le don de nous faire desapprécier (les) (des) choses
et bizarrement j’étais « nulle » aussi
mais lors d’un test qi j’essaie ^^et puis les tests qi il y a beaucoup de suites logiques ^^
Arc
13 août, 2014 à 23:34
On t’aime fort. Courage !
Amandine
13 août, 2014 à 23:23
Trop marrant ( même QI , même abandon pour les maths à la même période ) et avant de te lire je me suis penchée sur ce grand monsieur . J’ai trouvée ça amusant si ça t’intéresse :
L’énigme d’Einstein
Les faits:
1. Il y a cinq maisons de 5 couleurs différentes.
2. Dans chaque maison vit une personne de nationalité différente.
3. Chacun des 5 propriétaires boit un certain type de boisson,
fume un certain type de cigares et garde un certain animal domestique.
La question :
Qui a le poisson ?
Quelques indices :
1. L’Anglais vit dans une maison rouge.
2. Le Suédois a des chiens comme animaux domestiques.
3. Le Danois boit du thé.
4. La maison verte est à gauche de la maison blanche.
5. Le propriétaire de la maison verte boit du café.
6. La personne qui fume des Pall Mall a des oiseaux.
7. Le propriétaire de la maison jaune fume des Dunhill.
8. La personne qui vit dans la maison du centre boit du lait.
9. Le Norvégien habite la première maison.
10. L’homme qui fume les Blend vit à côté de celui qui a des chats.
11. L’homme qui a un cheval est le voisin de celui qui fume des Dunhill.
12. Le propriétaire qui fume des Blue Master boit de la bière.
13. L’Allemand fume des Prince.
14. Le Norvégien vit juste à côté de la maison bleue.
15. L’homme qui fume des Blend a un voisin qui boit de l’eau.
Cette énigme a été posée par A. Einstein au début du siècle dernier.
Selon lui 98% des gens sont incapables de la résoudre.
Faites-vous parti des 2% qui sont capables ?
Bon courage et surtout, N’ABANDONNEZ PAS !
La réponse…
(La réponse est facilement trouvable sur le net )